A propos

Il était une fois une jeune pifeuille originaire de Jadielle qui est tombée enceinte de son petit-ami à l'âge d'à peine 16 ans. Le futur père ayant joyeusement nié toute responsabilité a lancé fuite à la vitesse de l'éclair. Les parents de la jeune femme, plutôt conservateurs, refusent qu'elle avorte et la garde cachée à la maison en prétextant faire adopter l'enfant à la naissance. N'ayant aucun choix sur sa propre vie, elle s'enfuira, trop enceinte pour avorter désormais, dès que l'occasion se présentera et se rendra vers le Mont argenté où était sencé officier une vielle sorcière spectrum qui elle pourrait peut-être l'aider à se débarrasser de ce qu'elle ne considérait pas comme un enfant mais comme un parasite. La vieille femme ne peut malheureusement plus rien faire pour elle mais voyant la détresse de la jeune femme qui ne veut pas retourner chez ses parents, elle lui propose de devenir son apprenti et d'apprendre comme elle à devenir rebouteuse. Elle la laisse s'installer dans sa maison troglodyte, bien planquée dans la montagne où peu de monde ose se pointer par crainte des fantômes et du lieu réputé hanté.

C'est là qu'elle donnera la vie à Circé en y laissant la sienne, aucun charme ou grigri ne pouvait sauver la mère d'un enfant bloqué sur le côté, c'est par une césarienne post-mortem que nait Circé et que l'ectoplasma élèvera comme sa propre fille, lui enseignant tout ce qu'elle savait avant de mourir alors qu'elle n'avait que douze ans. Personne ne veut prendre sous son aile la jeune sorcière, ni l'aider, ni la nourrir. Elle doit se débrouiller seule et voue désormais aux autres gijinka une haine farouche. Si sa mère d'adoption faisait le bien, elle en revanche use de ce qu'elle a apprit pour faire l'inverse. On la considère mal, on l'insulte, on lui jette des pierres alors qu'elle n'a rien fait? Soit, elle va le leur rendre au centuple et bientôt on ne l'approche plus, on ne la sollicite plus pour des baumes ou des sirops, mais pour des choses bien plus sombres et qui révèlent la noirceur de l'âme humaine. Et elle excelle dans son art, découvre des malédictions à la portée de son pouvoir grandissant. Désormais on la craint et on la respecte, du moins un minimum, plus personne n'ose lui dire quoi que ce soit ou lui jeter des pierres si jamais elle descend en ville prendre ce qu'elle ne peut trouver dans les bois jouxtant sa caverne.

Un jour, une jeune évoli vient déposer devant sa maison un nouveau-né, lui demandant de maudire le père, celui qui l'a violé et dont l'enfant est le résultat. Elle est libre d'en faire ce qu'elle veut, le sacrifier au besoin pour que son père ai ce qu'il mérite. Circé récupère l'enfant, décidée à l’occire en échange de ses services, dans le pire des cas, ça fera de la viande fraiche et facile... Mais alors qu'elle allait brandir le couteau sacrificielle, le regard échangé avec le bébé arrête son bras. Ici, elle est seule, avoir un apprenti à son tour ou au moins quelqu'un qui pourra chasser et cueillir des plantes pour elle pourrait lui être utile. Elle maudit l'homme et garde l'enfant qu'elle décide d'élever, enfin jusqu'à ce qu'elle se lasse de lui.

A sa grande surprise, elle finit par s'attacher à celui qu'elle a baptisé Ouréa. L'enfant apporte un peu de douceur dans sa vie, ses rires lui deviennent précieux et s’écoulent alors les jours les plus heureux de son existence. Plus encore quand une nuit il évolue après avoir réussi avec elle sa première potion. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et c'est à l'adolescence que les choses se compliquent. Les alentours de la maison ne suffisent plus au jeune homme qui explore de plus en plus loin pour ses cueillettes et finit par tomber sur le village le plus proche. Il n'y avait jamais été, toujours gardé par le noarfang de Circé quand celle-ci s'y rendait. Ce qu'il découvre l'émerveille et l'effraie, de retour il demande à sa mère de lui raconter la ville, à la place il se retrouve enchainé à un mur avec l'interdiction de s'en approcher.

Il lui appartient, si jamais il découvre les autres il voudra partir, déjà dans son regard s'est allumé l'étincelle de la curiosité, celle qu'il avait quand elle lui enseignait les plantes. Peu à peu l'amour et la fierté se change en jalousie possessive. Elle l'aime, il ne la comprends pas c'est tout, il finira par se faire à l'idée de rester près d'elle pour le reste de sa vie. Les chaines d'acier sont échangés pour un enchantement puissant, dans son collier se trouve ce qui le lit à la maison, plus il s'éloigne et plus il est faible, s'il la quitte un jour, il en mourra et il ne peut se défaire seul de ce collier ensorcelé....

Ouréa a donc grandit environné de cet amour malsain. Circé est pour lui comme sa mère, elle lui apprends tout de la vie et surtout de la magie. A ses côtés il découvre énormément de chose et elle l'élève du mieux qu'elle peut, lui prodiguant des soins quand il est malade ou bléssé, le nourissant et le calinant quand elle en éprouve le besoin. Enfant, il faisait tout pour lui faire plaisir parce qu'elle était le centre de son univers et tout ce dont il avait besoin pour être heureux était de la voir lui sourire. Et puis avec le temps et les visites de ces inconnus qui réclamaient leur service, et avec la découverte du village proche, Ouréa a vite fait de trouver son monde étriqué et de vouloir découvrir plus que cette forêt, ces plantes et les quelques personnes qui les approchaient et à qui il n'avait pas le droit de parler.

Seulement Circé ne l'entendait pas de cette oreille et bien vite, il se retrouve magiquement enchainé à cette montagne et à cette habitation troglodyte. Il peut sortir chasser, chercher des plantes, mais il a accès à un périmètre restreint. S'il s'éloigne trop, il sent ses forces l'abandonner et il sait pertinement que s'il pousse ses excursions trop loin, sa maitresse aborbera tout ce qui lui reste d'energie pour gonfler son prorpe pouvoir quitte à le tuer pour ça. Il ne sait pas comment se défaire de ce sortilège là, trop novice encore et il sait la sorcière quasi immortelle grâce à ses charmes et sorts. Il est impuissant et ne peut que se plier à la volontée de celle qui dirige sa vie et pour qui peu à peu l'amour et d'amiration cèdent le pas à une colère et une rancoeur sourde. Il se met à détester celle qui le manipule comme une poupée et qui commence à vouloir obtenir de lui bien plus que l'affection d'un fils pour une mère...