Modern Knight - Un trésor pour un bonheur

Après une marche d’un quart d’heure qui avait l’air d’en avoir fait une entière, Cherry arriva enfin devant la porte de son immeuble. Avançant lentement vers le digicode, elle le fixa longuement tout en tenant son sac de course de la main droite. Pourtant rempli d’un paquet de pâtes, d’une boite de lardons fumés et d’un pot de beurre, il lui semblait peser une bonne demie-tonne, si bien qu’elle le laissa au sol. Elle continua de regarder le clavier sans faire le moindre geste. On aurait pu penser qu’elle ne se souvenait plus du code mais ce n’était pas le cas. Il ne lui aurait fallu que quelques secondes pour qu’il lui revienne en tête. Seulement, ses pensées étaient bien loin de se concentrer sur une telle broutille. Elles se focalisaient plutôt sur la journée que la jeune brune avait passée. Une journée que le mental qualifiait de « fatigante » et que le physique dut accepter malgré lui.
À son réveil, rien n’indiquait qu’elle allait passer une si mauvaise matinée. Tout ce qu’elle devait faire, c’était se rendre à un entretien d’embauche dans un supermarché avec l’espoir d’avoir un job de caissière. Elle s’était préparée la veille avec Perle en simulant la rencontre afin qu’elle n’ait aucun mal à répondre aux nombreuses questions de l’employeur. Cela leur avait pris deux heures de leur soirée à imaginer toutes les possibilités. Deux heures qui, en une question que Cherry aurait souhaité ne jamais entendre, semblaient n’avoir servi à rien : « Connaissez-vous Adriana Misu ? ». Cette question qui l’avait complètement bloquée sur le coup. Pourquoi fallait-il que le nom de sa tante lui revienne à la face ? Pourquoi dans un moment comme celui-ci ? Elle aurait aimé répondre qu’elle ne la connaissait pas mais son silence avait parlé à sa place. L’homme qu’elle avait en face d’elle il y a quelques heures encore lui avait expliqué que cette femme était une de ses collègues mais, étant en vacances, n’avait pas eu l’occasion de lui demander s’il y avait un quelconque lien de parenté. Cela sonnait comme une bonne nouvelle, comme si le poste lui tendait les bras. Mais l’idée de devoir travailler avec cette femme qui prenait un malin plaisir à lui pourrir la vie en permanence ne l’enchantait pas du tout, si bien qu’elle avait quitté la salle d’entretien sans en attendre la fin.
Une dizaine de minutes plus tard, elle était assise sur le banc d'un arrêt de bus, réfléchissant à ce qu'elle allait devoir faire. Elle était persuadée que Perle serait déçue de cette réaction basée sur un coup de tête. Au fond, elle aurait pu faire un effort et se mesurer à sa tante. Enfin, sachant que ses chances d'être prise auraient été nullifiées avec son aide indésirable, une telle situation ne pouvait exister. Un car s'arrêta en voyant la pauvre brune au regard fixé au trottoir. Elle ne donna aucune réaction, ce qui agaça fortement le conducteur qui avait le sentiment de s'être arrêté pour rien, lâchant un faible juron pour Cherry avant de repartir. Elle regarda son portable. Sa petite-amie devait probablement attendre de ses nouvelles. Elle commença à rédiger un nouveau message mais resta quelques instants afin de regarder la barre de saisie clignoter qui attendait patiemment ses lettres. Peut-être que ne rien envoyer était une solution convenable ? Mais peut-être qu'un tel silence pourrait également paraître louche et l'inquiéter. Ses pensées se mélangèrent, se contredirent pour finalement avoir un accord sur une réponse qui semblait être bonne aux yeux verts de Cherry.

Je vais en profiter pour faire quelques courses. Tu veux manger quelque chose en particulier, ce midi ?

Elle évitait le sujet. Autant faire en sorte de l'oublier pour se sentir un peu plus légère mais l'attente de réponse pesait bien plus lourd dans sa balance mentale. Elle tapota son genou de la main droite dans un rythme désordonné. Cela devait bien faire cinq minutes. Elle regarda l'heure du téléphone. En réalité, ça n'en faisait qu'une. Elle devait se calmer, tout ceci était ridicule. Ses mauvaises pensées s'effacèrent à la sensation que ressentit sa main quand le portable vibra.

Pourquoi pas des pâtes carbo ? Ça fait longtemps ! ^^

Perle ne posait pas plus de question. Voilà qui soulagea cette pauvre jeune fille aux cheveux d'ébène. Cela lui donna même le courage d'enfin quitter le banc et de reprendre une marche bien plus posée en direction d'un autre magasin que celui dont elle s'était enfuie. En vérifiant lequel était le plus proche sur la carte de son appareil, ce dernier vibra à nouveau, affichant une notification de message.

Ça s'est bien passé alors ?

Cherry s'arrêta. Elle ne pouvait pas y échapper aussi longtemps et en était malheureusement bien consciente. Elle savait qu'elle allait devoir lui annoncer l'échec de l'entretien à un moment mais, quitte à choisir, souhaitait que ce soit le plus tardivement possible. De toute manière, elle préférait avoir cette conversation face à elle plutôt que par téléphone. Elle devait tout de même trouver une réponse qui ne pouvait sous-entendre ce qu'elle voulait dissimuler. Elle tapota l'écran, son cœur se serrant à l'idée de mentir à sa douce.

Je te raconterai une fois arrivée. Il y a un monde pas possible dans le magasin, c'est difficile de t'écrire avec eux.

C'était la seule chose qui lui semblait crédible. Fort heureusement, la jeune fille avait compris et ajouta qu'elle l'attendait avec plaisir, le tout accompagné d'un symbole rouge qui apaisa Cherry. Elle allait avoir du temps pour préparer des explications assez solides pour cacher cette vérité dont elle avait honte. Elle profita de ce détour vers cette supérette pour les élaborer.
Après avoir repensé à cette matinée, Cherry faisait toujours face au digicode, le stress montant de plus en plus. Elle plaisanta en se disant qu'elle allait passer le véritable entretien et que celui d'avant n'était encore que de l'échauffement auquel elle était restée plutôt confiante avant qu'on ne l'accueille. Elle soupira, reprit son sac de course et saisit le code à cinq boutons, enclenchant l'ouverture de la porte. Tout en pénétrant le hall, elle aperçut l'heure sur l'horloge accrochée dans le coin de la pièce. Quasiment onze heures. Une demi-heure après l'habituel passage du facteur. Vu qu'elle passait à côté, elle en profita pour s'arrêter à sa boîte aux lettres afin d’y vérifier son contenu.
Deux lettres l'attendaient à l'intérieur qu'elle décida d'ouvrir sans attendre d'être chez elle. Pour la première, il s'agissait d'une énième relance pour la facture d'Internet. Elle ne l'avait pas oublié, ce n'était pas son genre. Seulement, pour payer, il fallait bien avoir de l'argent alors, qu'ils attendent, pensa-t-elle agacée. Concernant la deuxième, elle n'avait besoin que de regarder l'enveloppe pour comprendre. Une contravention pour excès de vitesse. Il devait s'agir de la dernière fois où elle avait tenté de se dépêcher pour ne pas arriver en retard à un de ses entretiens, quitte à faire du slalom entre les voitures. Résultat : elle n'avait pas pu respecter l'heure qui avait été convenue, sa bécane avait besoin de réparations et voilà qu'elle recevait un petit supplément à leurs charges. Folle de rage, elle frappa au hasard une des autres boîtes qui vit sa porte de métal s'enfoncer dans son contenant. Se rendant vite compte de la bêtise qu'elle venait de commettre, Cherry se dépêcha de jeter ses lettres dans son sac de course, de refermer sa caisse à courrier et de courir vers l'escalier avant que le concierge ne sorte de chez lui, ce dernier ne portant pas vraiment la belle brune dans son cœur. Au final, elle s'occupera de cette amende cet après-midi, quand Perle sera partie au lycée.
Elle monta rapidement les marches une par une jusqu'à arriver devant la porte de leur appartement qu'elle ouvrit avec un peu plus de calme. En pénétrant dans le couloir d'entrée, elle entendit un fond de télévision diffusant une douce musique jouée au piano. Même si elle était plutôt branchée rock ou métal, elle profita de l'air tout en retirant ses bottes. Une fois dans la salle de séjour, elle vit Perle assise en tailleur sur le canapé, habillée d'un t-shirt et d'une culotte noire. Elle avait également ses longs cheveux gris trempés, sa petite amie comprenant rapidement qu'elle venait de sortir de la douche. La jeune fille lisait tranquillement ses cahiers, laissant le pianiste à l'écran jouer sa mélodie pour l'accompagner. Elle avait toujours pris ses études au sérieux, et encore plus depuis qu’elle avait dû quitter son établissement privé car que son père l’avait mis à la porte de la maison familiale, lui faisant refaire une année entière de scolarité. N'ayant pas entendu la porte s'ouvrir, ce n'est que quand Cherry posa le sac dans leur cuisine qu'elle remarqua sa présence. Elle s'empressa de laisser ses leçons pour la rejoindre, l'enlaçant alors tendrement. La brune en profita pour plonger son nez dans sa tignasse humide, respirant le doux parfum de pomme que lui avait procuré son shampoing. Elles terminèrent ce câlin avec un baiser qu'elles n'avaient pas pu avoir ce matin.
Perle regarda Cherry avec le sourire, ce qui gêna légèrement cette dernière. Fort heureusement pour elle, elle arrivait à le dissimuler. Les mains de sa douce glissèrent de son dos jusqu'aux siennes qu'elles prirent affectueusement. La honte étant bien cachée au fond d'elle, la brune était heureuse en voyant ce doux visage.

— Je suis désolée, avoua Perle. Je ne me suis pas réveillée à temps pour pouvoir t'accompagner.
— C'est rien, rassura Cherry. Tu étais si crevée hier que j'ai préféré te laisser dormir le plus longtemps possible.
— Ça m’a fait un bien fou, j’ai bien récupéré de la longue journée d’hier ! Heureusement que je ne prends qu’à treize heures... Enfin, ça s’est passé comment ?
— Hmm... Laisse-moi juste le temps de prendre quelque chose à boire. Je n’ai fait que marcher, j’ai besoin d’eau. Va sur le canapé le temps que je prenne un verre, je vais te raconter.

La douce Perle regarda sa moitié un moment avant d’hocher la tête et de retourner devant la télé. Cherry chercha de quoi se désaltérer et une idée pour ce qu’elle devait lui raconter. À force de fouiller sa tête une énième fois, elle se rendit bien compte que lui mentir était impossible. Outre le fait que lui cacher sa fuite n’avait rien de bien, elle savait que la jeune fille le remarquerait bien assez tôt. Elle était alors résolue à lui avouer à quel point elle avait été faible et incapable de vouloir tenir tête à sa tante. Fermant le robinet, elle alla s’asseoir aux côtés de Perle qui la regarda tout le long.
Aucun mot n’était donné, la fille aux cheveux gris attendant patiemment le récit de sa chérie. Cette dernière but une gorgée d’eau puis porta son regard sur elle. Elle lui sourit. Les yeux de Cherry se posèrent ensuite sur le verre qu’elle tournait dans sa main silencieusement. Sentant de plus en plus sa réticence à parler, Perle commença réellement à s’inquiéter, effaçant l’air rassurant qu’affichait son visage.

— Ça va ? demanda-t-elle, tout simplement.

Cherry soupira puis reprit une gorgée. Plus grosse que la première. Si grosse que son verre se retrouva vide. Elle le posa à côté des affaires de Perle avant de lui montrer un visage mêlant honte et frustration envers elle-même, ses yeux incapables de lui faire face.

— Je me suis barrée en plein milieu de l’entretien.
— Quoi ? fit-elle avec un petit sursaut d’étonnement. Mais enfin, pourquoi ? Ça ne te ressemble pas...
— Je sais... et crois-moi que je me dégoûte d’avoir fait ça. J’étais sûre de moi. Je savais que j’allais avoir ce boulot sans problème vu comment je m’étais entraîné avec toi hier soir. Puis il a fallu que j’apprenne que ma connasse de tante bossait aussi là-bas.
— Oh non...
— J’ai perdu mes moyens. Heureusement, elle n’était pas là mais j’avais pas la volonté pour lui tenir tête quand elle serait revenue. Si je suis partie de chez elle, c’est pas pour la retrouver en bossant quelque part. C’est pour ça que je me suis barrée. Et même s’ils veulent me faire repasser un entretien, je n’y retournerai pas. Si je la croise et qu’elle me dit un mot...
— Je comprends, oui...

Perle baissa les yeux, comprenant parfaitement ce que pouvait ressentir Cherry. Elle lui avait raconté bien trop de fois à quel point sa tante Adriana avait été toxique dans sa vie. La grande brune croisa les bras, laissant malgré elle sa frustration se transformer en colère. Elle donna un coup de pied dans la petite table, la faisant reculer et sursauter sa petite amie. Le verre posait dessus se renversa et roula vers le rebord mais Perle le rattrapa avant qu’il ne se brise au sol.

— Putain, pourquoi je l’ai toujours sur le dos ?! s’écria Cherry. La capitale n’était pas suffisamment grande pour que j’évite de tomber sur le seul magasin où bosse cette pute ?! En plus, qu’est-ce qu’elle fout là ?! Courbailles, c’est à l’opposé de Dynaras ! Pourquoi elle bosse pas à côté de chez elle ?! Oh putain, j’espère qu’elle n’a pas déménagé ici, j’ai pas envie de la croiser ou je vais la buter...

Elle prit sa tête entre ses mains, essayant de reprendre sa respiration qui s’était bien accéléré sous l’émotion. Elle voulait passer à autre chose mais les mauvais souvenirs envahissaient bien trop sa tête pour y parvenir. Perle eut horriblement mal au cœur de voir Cherry dans cet état. Elle se doutait que sa petite amie n’avait pas osé avouer la vérité à cause de sa fierté et pour ne pas la décevoir. La grise reposa le verre sur la table tout en dégageant son cahier avant que le peu d’eau qui y restait ne commence à s’ajouter à ses leçons d’histoire. Elle remarqua que la brune tremblait légèrement à cause de la frustration, l’amenant à poser sa main sur sa cuisse. Elle ne fut pas repoussée et ça avait même réussi à la détendre un peu. Perle lui parla alors d’une voix rassurante :

— Ce n’est pas grave, Cherry. Tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. Pour moi, tu as fait le bon choix.
— Quoi... ? s’étonna-t-elle, laissant ses bras retomber tranquillement quand elle se tourna vers Perle.
— Nous ne sommes pas dans une situation stable, c’est certain. Nous avions besoin de ce travail pour nous en sortir mais si tu pensais que tu n’aurais pas pu tenir le coup là-bas, je respecte ta décision.
— Tu n’es pas déçue ?
— Si, bien sûr. Mais je suis déçue parce que cette offre n’était pas si bien que ça. Je ne suis pas déçue de toi, si c’est ça que tu sous-entends.

Cherry ne savait plus quoi dire. Elle qui avait peur de la réaction de Perle, cette dernière se montrait calme et compréhensible. Pourtant, elle aurait dû se douter qu’elle ne se mettrait pas en colère contre elle mais elle n’arrivait plus à réfléchir correctement depuis cet entretien.

— Tu sais, continua la jeune fille, ce qui m’importe le plus, ce que nous soyons heureuses ensemble. Si tu avais été malheureuse à cause de ta tante, ça m’aurait affecté moi aussi. Alors, n’aie aucun regret pour ce que tu as fait et pense à notre bonheur, d’accord ?
— Perle...

La frustration que Cherry avait gardé pendant tout ce temps se changea en larmes qui s’échappaient de ses yeux émeraudes. Les mots de Perle l’avaient profondément touchée. La petite aux yeux de saphir s’approcha de sa tendre amoureuse pour venir l’enlacer tendrement, posant sa tête à côté de la sienne pour venir déposer quelques baisers sur sa joue droite. Cherry serra Perle très fort contre elle, la remerciant de la plus belle de manière :

— Je t’aime tant, Perle... Tu es si adorable, si pure...
— Moi aussi, je t’aime, mon amour... Je sais que tu ne resteras pas sur cet échec parce que tu es forte. Et je serai toujours là pour te soutenir.

Toutes deux se regardèrent en souriant avant de venir s’embrasser tendrement, Cherry se laissant tomber pour que Perle s’allonge complètement sur elle. Elle était si heureuse d’avoir une personne comme elle à ses côtés et souhaitait alors tout faire pour la remercier d’un tel soutien. Elle sentit les cheveux trempés de sa douce lui frôler le front, ce qui provoqua chez elle un léger frisson. Durant leur baiser, elle releva légèrement sa jambe qui se frotta malencontreusement entre celles de Perle, lui donnant à elle aussi une réaction plus ou moins similaire. Leurs lèvres se séparèrent et leurs yeux se fixèrent. Cette position était loin de leur déplaire et chacune le faisait comprendre du regard, convainquant Cherry à continuer les caresses. Perle eut alors un soupir de plaisir et ne manqua pas de profiter de l’instant le plus longtemps possible, faisant ainsi lentement monter son excitation. Quand la brune s’amusait à appuyer sur son bas-ventre, celle aux cheveux d’argent serra le maillot de sa chère et tendre qui profita d’un moment pour se rapprocher et commencer à déposer quelques baisers dans son cou qui lui donna un bon frisson.
Soudainement, alors que Cherry s’amusait à parcourir sa langue sur la peau de Perle, cette dernière se dégagea tout en s’excusant pour se redresser et éteindre la télévision qui jouait encore du piano depuis tout ce temps. Elle expliqua avec gêne que cela la déconcentrait alors qu’elle voulait profiter du moment. Cherry eut un petit rire avant de se relever pour reprendre là où elles s’étaient arrêtées. Les soupirs de Perle reprirent de plus belles pendant qu’elle se mordait les doigts de plaisir. Toutes deux sentirent la chaleur monter, ce qui amena la plus jeune à se coller à son aînée, s’offrant clairement à elle. Prête à la dévorer, les dents de la brune capturèrent délicatement la peau humidifiée grâce à sa salive, donnant un petit gémissement de la grise. Celle-ci en profita pour attraper le sein droit de Cherry dans sa main, le massant avec désir. Un sourire s’afficha sur le visage de la prédatrice qui n’opposa aucune résistance quand sa proie commença à tirer son t-shirt vers le haut, dévoilant ainsi le sublime soutien-gorge noir qu’elle affectionnait.
Perle posa ses lèvres contre le tissu et chercha à attraper la pointe qui en dépassait. La respiration de Cherry se mit à s’emballer et l’excitation qu’elle ressentait lors du contact des dents de sa douce l’amena à défaire sa ceinture puis à déboutonner son jean pour enfin y glisser sa main droite à l’intérieur. Elle qui avait mené la danse au départ, les rôles s’étaient doucement inversés et c’était loin de lui déplaire. La nouvelle dominante tira le sous-vêtement noir vers le bas pour en libérer le magnifique buste qui la faisait saliver depuis un moment. Sa langue parcourut délicatement l’aréole pour que sa bouche emprisonne à son tour le sommet de chair pour provoquer une nouvelle montée de plaisir chez Cherry qui insista un peu plus sur ses propres caresses. Elle passa les doigts de son autre main dans les cheveux de Perle, profitant encore plus de cette sensation humide qu’elle ressentait également entre ses jambes. Elle se doutait que sa moitié devait être dans le même état qu’elle, si bien qu’elle n’avait envie que d’une chose : d’y goûter. Assez rapidement, elle poussa Perle pour l’allonger à son tour, reprenant ainsi son rôle de dominante.
La jeune fille n’avait pas vu venir ce retournement de situation, se disant qu’elle aurait dû s’y attendre après avoir autant chauffé Cherry. Le visage de cette dernière lui adressa un regard séducteur avant de descendre jusqu’à sa culotte les longs de ses douces jambes, libérant ainsi le trésor tant convoité. Son nez s’en approcha, touchant du bout les quelques perles qui pouvait s’y promener, puis laissa sa place à la langue qui était venue les récolter. Leur créatrice eut un long soupir de plaisir au premier contact pour ensuite écarter un peu plus les jambes afin de lui laisser un peu plus d’espace. La sensation que cela lui procurait amena ses mains à se diriger vers sa propre poitrine afin de la masser au rythme des coups de sa prédatrice qui savourait ce désir humide. Souhaitant lui offrir encore plus de plaisir, elle lécha son petit bouton qui permit à un cri d’approbation de s’échapper des lèvres de Perle, augmentant par conséquent l’intensité de ses coups de langue. Sa respiration s’emballa, ses mains quittèrent son buste pour attraper la tête de Cherry pour la coller encore plus contre son trésor qui ne se priva pas une seconde pour le dévorer encore plus. Cependant, avec une telle cadence, elle sentait que sa dulcinée grise allait franchir sa limite, si bien qu’elle s’arrêta pour lui laisser le temps de souffler un coup, attrapant d’un geste délicat de sa langue les quelques gouttes qui restaient sur le coin de ses lèvres tout en se levant du canapé.
Perle profita de cette pause pour débarrasser Cherry de ses vêtements encombrant pour qu’elle puisse admirer ses formes qu’elle appréciait tant.

— Toujours aussi belle... laissa-t-elle échapper, désireuse de ce corps.
— Il faut bien rester au niveau quand on est avec une beauté aussi précieuse, tu sais ?
— Hi hi ! Je n’ai rien à envier, contrairement à toi...
— Menteuse...

Elle vint lui ôter le dernier vêtement qu’il lui restait, se retrouvant à son tour complètement nue. La plus petite alla coller son buste contre celui de la plus grande puis elles s’embrassèrent passionnément. Les mains de Cherry se dirigèrent vers le bas de son dos pour venir lui attraper ce petit fessier qu’elle adorait tant, faisant rire Perle entre deux baisers. Cette dernière amena sa moitié à revenir sur leur canapé pour ensuite se caller contre l’accoudoir droit, écartant les jambes en invitant sa partenaire du regard. Celle-ci se mit en position pour attraper son bassin entre ses jambes puis, une fois bien installée, commença à mélanger son trésor avec celle aux cheveux d’argent qui ne tarda pas à la rejoindre dans son mouvement. Leurs deux respirations accélérèrent à la même vitesse, le souffle de Perle étant entrecoupé de plusieurs gémissements qui encourageaient Cherry dans sa manœuvre. Elle qui avait l’habitude de les contenir en temps normal en laissa également s’échapper quelques-uns. Toutes deux ne pouvaient cacher le plaisir qu’elles se procuraient, les motivant à en cherchant encore plus avec des mouvements plus amples. Perle cria le nom de sa petite-amie, lui implorant de continuer jusqu’à atteindre sa limite, chose qu’elle était incapable de refuser tellement elle voulait y arriver de son côté aussi. Toutes deux exprimèrent alors leur volupté au même instant avec un long gémissement qui réchauffa leur cœur en plus de leur corps trempé de fatigue.
Cherry reprit doucement ses esprits ainsi qu’un peu d’air, affichant un grand sourire après un si bon moment en compagnie de sa précieuse pureté qui vint s’allonger sur son ventre. Elle aussi semblait heureuse, caressant tendrement la joue où elle y déposa un petit baiser en remerciement. La fille d’ébène ne put s’empêcher de l’enlacer et de la ramener encore plus contre elle. Elles restèrent dans ce silence un bon moment avant de se parler à nouveau :

— Qu’est-ce que je serais devenue sans toi, franchement...
— Ne pense pas à ça, Cherry, lui murmura Perle dans le creux de l’oreille. Pense plutôt à ce que nous deviendrons ensemble...
— Tu resterais avec moi, même si nous sommes dans la merde... ?
— Évidemment... Je te suivrai partout où tu voudras m’emmener. Je ne voudrais pas perdre le bonheur que tu m’offres chaque jour.
— J’aimerais t’offrir bien plus...
— Je n’ai pas besoin de plus... J’ai toi. Ça représente déjà tout l’or du monde à mes yeux.
— Ces mots sont si réconfortant, venant de toi... Je te promets que je ferais tout pour notre bonheur.
— Je n’en ai jamais douté...

Perle alla chercher la main de Cherry afin de serrer ses doigts entre les siens tout en cherchant ses émeraudes à l’aide de ses saphirs. Elles restèrent figées ainsi une bonne minute avant de se dire qu’il serait temps pour elle de se rhabiller et de passer le reste de la matinée en couple avant que les cours n’appellent l’adolescente.