Tout commence dans la ville de Lavanville, dans la région de Kanto. Une ville où des choses étranges se passent, mais pas si étrange quand vous êtes la fille du prêtre et de la miko du temple. Etsuko y habitait, dans ce temple situé dans le quartier traditionnel de la ville. Une vie monotone, stricte et pieuse. Une vie qui laisse peu de place à la frivolité et au plaisir. Les jeux, ils étaient à l'école! Ils étaient tous une bande d'enfants vivant dans le même quartier, qui se sont retrouvés à la maternelle pour vivre leurs journées sans soucis. Moments heureux et éphémères pour la petite Tadmorv, qui pensait pourtant qu'elle allait passer sa vie à jouer avec son meilleur ami, un jeune Korillon appelé Rin.

En entrant à l'école primaire, les élèves plus âgés s'aperçoivent qu'il y a un Tadmorv à l'école et le cauchemar commence. Etsuko découvre ce qu'ils appellent "Ijime" dans cette région de Kanto. Les moqueries deviennent des insultes; des "blagues", de vrais coups. Ils lui ont mis la tête dans les toilettes, ont jeté son déjeuner à la poubelle avant de la forcer à le manger comme ça ... La liste est trop longue et se poursuivra jusqu'à la fin du lycée. Elle avait perdu tous ses amis et avait pensé au suicide à plusieurs reprises, découvrant sans savoir comment la force de ne pas sauter du haut du toit. Personne pour l'aider, pas même sa famille qui ne voit que des petites épreuves qui la feront s'endurcir dans la vie...tu parles. Ils l'avaient déjà tracée sa vie: elle serait Miko et reprendrait le temple. Un point c'est tout.

Elle refuse. Etsuko part dès qu'elle a 18 ans, pour ne jamais revenir. Elle avait le niveau pour aller à l'université, elle n'y a jamais mis les pieds: trop peur et pas d'argent. Hélas, la vie est dure pour un Grotadmorv et la stigmatisation n'est jamais bien loin. C'est Azalée, une vieille Gardevoir qui lui tend la main: gérante de la Belle-de-Nuit, bordel de luxe à Doublonville, qui lui propose un travail. Et pas même sexuel: elle était vieille, elle avait besoin d'aide pour les tâches quotidiennes. Était-ce possible, un endroit comme celui-ci? Sans Pokerus, sans violence, ni esclavagisme? Il fallait croire que oui. La vieille dame avait une clientèle exclusive, un test Pokérus était fait à chaque entrée. Si vous ne vouliez pas coucher avec les clients, il y avait toute la logistique à gérer avec d'autres filles. Les invités étaient sympathiques, respectueux et ne venaient souvent boire qu'un verre dans l'une des salles typiques de la Belle Époque, bavarder, jouer aux cartes et profiter d'une compagnie agréable. Etsuko gère l’espace un temps le spa de la Belle-de-Nuit, se lie d’amitié avec Crocus, la barmaid et fille de la gérante, et Yoruba, une Lippoutou qui est devenue comptable pour Azalée. Mais la vieille Gardevoir les quitte finalement des suites d'un cancer... et après un an de gestion par Yoruba, cette dernière confie les rênes à Etsuko.

Maintenant

Depuis, Etsuko gère l’établissement avec autant de bienveillance que sa fondatrice. Elle reste en contact avec Yoruba; continue le partenariat avec le restaurant Belle-de-Jour, fondé par l'ami d'enfance d'Azalée; a renoué contact et même plus avec Rin et mène une vie de liberté, celle dont elle a toujours rêvé.