Histoire

la liberté, l'ai-je vraiment retrouvée ou une partie de mon âme restera toujours présonnière de cet homme et des souvenirs qui y sont liés?

Calixte est née comme ses semblables en sortant d'un tube à essai en ayant en tête toutes les connaissances et les capacités que son maitre désirait obtenir d'elle. C'est à dire que l'evoli avait déjà d'implanté en elle des techniques de danse, la conversation, les savoirs propres aux gijinkas, il ne lui manquait que la technique. Celui qui l'acceuil à la sortie de son tube, un jeune homme charmant aux mouvements gracieux, et celui qu'elle pense être son maitre, la recouvrira d'un chale doux avant de la couver du regard avec un sourire tendre. Il n'en fallait pas plus pour qu'à peine née et déjà femme, elle sente son coeur tout frais et vierge encore de sentiments s'affoler légèrement.

Lui elle l'aimait de l'amour qu'on peut épprouver un père, un oncle, un membre de la famille. Il l'acceuillera chez lui, ou plutôt chez eux puisque dans l'appartement vivait déjà un autre gijinka, un sepiatroce qui travaillait avec le choregraphe et qui faisait depuis longtemps partit du groupe de danseurs dont ils faisaient tous partit.

Calixte avait en elle déjà le désir d'apprendre à danser et une grace propre à ceux de son espèce, les evolis sont des pokemons plutôt adorables, au pas léger et aux facultés d'adaptation prodigieuses aussi ne peinera-t-elle pas à apprendre à danser tout ce dont elle pouvait rêver dans son tube, tout ces mouvements qu'on lui a passé dans le crane à coup de suggestion, il ne restait qu'à donner à son corps le temps de s'y faire, à développer les muscles pour, à maitriser les mouvements ce qui semble être un réel jeu d'enfant pour elle. Elle n'a réellement aucun mal à s'adapter à son nouvel environnement et la naissance dans le laboratoire appartiendra vite pour elle au passé. Il faut dire que c'est une jeune femme positive, avec plein de rêves et désirs qui lui sont propre ce que son maitre ne restreint pas, au ontraire il l'encourage, à devenir meilleur danseuse, à partager avec lui ses secrets et ses rêves, à l'aider à les réaliser. Elle avait en cet homme une confiance aveugle. Confiance vite acquise aussi pour le sepiatroce qui en plus de son charme naturel fera en sorte de la rendre amoureuse de lui par suggestion mentale.

Le plan était bien ficelé et comment aurait-elle pu se douter de quoi que ce soit? Elle voyait bien comment certains maitres traitaient leurs gijinka mais elle se considérait juste comme terriblement chanceuse... Si elle savait.... Parce que Ronald n'était pas son vrai maitre, pas plus qu'Eden n'avait de réels sentiments à son égard. Ils avaient été tout les deux embauchés par Victor pour la lui servir sur un plateau d'argent et façonnée selon ses désirs. Il voulait une mentali et l'obtenir passait par des étapes délicates surtout au niveau de l'évolution, il lui fallait être heureuse, il lui fallait progresser dans la confiance, c'est comme ça que le souhait de son maitre véritable se produira. Elle tombera amoureuse d'Eden, évoluera peu de temps après leur premier baiser et une representation sur les planches plus que réussie. A partir de ce moment là, la vie rêvée dans tout les sens du terme de Calixte volera en éclat.

Le lendemain de son évolution, alors même qu'elle était encore toute perturbée par ses nouveaux pouvoirs et le doute qu'ils provoquaient en elle vis à vis de ses colocataires dont elle ressentait désormais la culpabilité, un homme viendra la chercher, la kidnapper à ses yeux, sans qu'Eden ou Ronald ne tentent quoi que ce soit pour l'empêcher, pire, une fois ligotée elle les verra recevoir leur paiement de main à main et au travers de ses larmes, ils n'auront que détournés le regard pour compter leur argent tandis qu'on l'emmenait pour découvrir son nouveau chez elle.

L'endroit ne manquait pas de charme mais son vrai maitre lui, elle l'avait déjà en horreur ne serais-ce que parce qu'elle ressentait tout le vice qui l'habitait. S'en suivra pour elle une descente aux enfers. D'abord sa viriginité vendue aux enchères après qu'elle ait été obligée de danser nue sous les regards libidineux des enchérisseurs. Ensuite le "dressage" de Victor qui prendra un malin plaisir à la posséder et à la brutaliser jusqu'à ce qu'elle cède et finisse par lui obeir. Elle ne se rapelle lui exactement les circonstances et quand il a finit par se lasser de l'avoir pour lui pour préférer la regarder être possédée par d'autres qui payaient chèrement son passage entre leurs mains sales, Elle se rapelle en revanche sa colère quand un jour avec un de ces hommes elle avait eu un sursaut de dégout et avait essayé de le fuir, avait appellé à l'aide de toutes ses forces avant qu'il ne décide que sa poupée serait plus réelle si elle ne pouvait plus lui vriller les oreilles et qu'il l'emmènera donc dans un de ces laboratoires clandestin pour lui couper proprement les cordes vocales, c'est qu'il ne fallait pas laisser de cicatrices sur ce corps de rêve. Elle ne se rappelle pas non plus quand il a commencé à la droguée pour qu'elle soit aussi amorphe et inerte qu'il le souhaitait mais toujours consciente, son regard trahissant son mal être et sa douleur, sa honte dont il se délectait.

A un moment donné, Calixte sombre et décide de laisser son pouvoir en sourdine, ainsi elle ne ressent plus leurs désirs vis à vis d'elle, leur sentiment de supériorité, leurs egos surdimensionnés, leurs pensées libidineuses à tel point qu'elle avait l'impression de les ressentir elle-même à s'en dégouter de soi. Elle renonce à purger le poison en elle et se lache dans l'accoutumance parce que ça ne lui ressemblait pas, et que si ça ne lui ressemblait pas, alors celle qui se trouvait ici n'était pas elle et rien ne pouvait arriver de mal au vrai elle. Mais si elle pensait avoir réussi à s'effacer, en réalité chaque nuit de viol droguée, chaque moment où elle devait rester assise sans rien faire comme une poupée, les yeux dans le vague sous peine d'être punie, chaque prise de cette drogue ou moment de non éveil était des moments où son subconscient enchainé dans ce corps hurlait sa douleur, sa rage de vivre, son désir de s'enfuir.

Dans le domaine de Victor, tout le monde l'entendait dans sa tête, les gijinkas du moins puisque les humains eux ne pouvaient être touchés par ses pouvoirs à cause des règles implantés dans sa puce. Et il y aura un gijinka pour venir prendre soin d'elle les moments où Victor et Imera ne se souciaient pas d'elle ou ne la surveillait pas. Nychta entendait les cris silencieux et s'il ne pouvait agir contre son maitre, il pouvait tacher de la soulager un peu, de lui insufler un peu d'espoir, en lui parlant de liberty dont il rêvait lui aussi, en purgeant parfois les drogues grâce à ses pouvoirs, en lui assurant qu'elle n'était pas seule tant et si bien qu'elle finira par reprendre un peu du poil de la bête, à désirer elle aussi atteindre cet endroit utopique. Elle apprendra à se sevrer seul, grâce à ses pouvoirs psy elle était dotée d'une volontée de fer en la matière. Bien sure, elle déconnectait toujours quand on venait la chercher, et elle ne savait plus faire autrement, elle ne controlait plus ce passage en off qui la protégeait quelque part et faisait en sorte qu'elle subissait sans subir, savait sans savoir, ressentait sans ressentir.

Aujourd'hui, la rébellion l'a aidée a s'enfuir, et elle veut vivre ce rêve là qui ne peut être que plus réel que celui qu'elle a cru vivre à Rime city.