Histoire

la violence ne résout rien, mais si tu cherche l'affrontement, je serais ton homme

Enki est né dans une famille noble dont la progéniture était plutôt nombreuse. Comme ses frères aînés, il a suivi très tôt une éducation stricte en vue de faire de lui un samouraï, mais armer plusieurs garçons coûtait cher tout comme les futures dotes de ses sœurs aînées. Avoir plein d'enfants est une bénédiction mais peut aussi vite devenir une malédiction et pour réduire les coûts, certains des enfants seront donnés aux temples pour en faire des meiko ou des moines.

Le jeune Ouisticram sera donc envoyé très tôt dans un monastère pour servir les légendaires et les dieux. Avec ses prédispositions naturelles pour le combat, il rejoindra un monastère formant des sohei, les fameux moines soldats. Pas vraiment moine, pas vraiment soldat, mais le meilleur des deux assurément pour se mettre à la défense du pays.

Il suivra un entraînement et un mode de vie plus strict encore que celui prodigué à la maison. Aucune forme d’affection, apprendre à se détacher de son corps et de ses désirs pour devenir un outil efficace et sans peur. Enki aura un peu de mal à se plier à ces règles mais il a un goût prononcé pour l’étude et l’art du corps à corps. Il excelle d’ailleurs dans ce dernier et il commençait à enseigner aux nouvelles recrues quand un émissaire de son père viendra frapper aux portes du temple. La guerre avait fait des ravages un peu partout, il l’avait vu de ses yeux pour y avoir participé à de nombreuses reprises, et dans sa famille, les pertes avaient été nombreuses.

Des sœurs étaient laissées veuves sans héritiers, ses frères avaient péris sur le champ de bataille et on attendait de lui qu’il reprenne le chemin de la maison après avoir coupé les ponts si longtemps.

Il avait ressenti une certaine forme d’injustice lorsqu’on l’avait envoyé dans ce temple mais sa maison avait bien vite été remplacée par le monastère et il devra prendre le temps de la réflexion avant de finalement décider que ses parents avaient fait au mieux et que s’ils avaient besoin de lui, et bien son devoir était de les rejoindre.

Si les légendaires avaient voulu qu’il reste le seul héritier encore en vie, c’était sans doute pour une bonne raison?

Il reprendra donc la vie de samourai où il l’avait laissée. Il était désormais plutôt agé et si certains des hommes de son père voyaient d’un sale oeil la venu d’un moine à leur tête alors que ses frères avaient été de vaillants combattants, ils se rendront vite compte qu’il n’était pas un simple moine et qu’il n’avait rien à voir avec l’image qu’on se faisait d’eux. C’était un homme de foi, certes, et il préférait toujours la discussion au combat. Il ne portait pas le sabre mais ils apprendront vite à ne pas dégainer le leur devant lui parce que ses gants lestés de métal auront brisé plus d’une lame à peine sortie du fourreau… quand ils arrivent à la sortir du fourreau.

Passé maître dans l’art du self défense, il ne porte jamais de coups mortels, ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas capable de vaincre un adversaire et le laisser inconscient à terre, bien au contraire.

Ses parents ayant décidé de suivre nobunaga et ses plans, il se met à son service à son tour et c’est sur ses ordres qu’il se présente au village. Un homme de foi, à même de confectionner des charmes protecteurs et de se battre leur sera surement utile.