About (French)

On ne sait jamais trop à quoi s'attendre, avec celui-ci, damn- Et pourtant, on devrait, au vu de sa pseudo-ressemblance avec Roméo ! Bien qu'ils ne s'appréciaient pas du tout au départ, ils se considèrent maintenant comme des meilleurs amis. Il traîne d'ailleurs avec lui ou même le reste de la bande des rouquins, et mine de rien, il a su tous les apprécier à leurs justes valeurs, même Gabrielle lel- En fait, Harry n'est pas compliqué à comprendre d'apparence. C'est juste un roux un peu dragueur et assez chiant, mais qui a aussi un côté plus doux et timide. Enfin, seulement d'apparence. Parce-qu'il cache aussi ses nombreuses faiblesses.

Disons que depuis des années, la vie n'a jamais été très clémente avec lui. Pourtant, il avait deux parents absolument adorables et pleins de chiens, que demander de plus quand on est un enfant ? Harry n'avait pas besoin de plus. Mais par la suite, tout s'est déroulé si vite. Il a très vite compris que sa mère, Lucy, avait tendance à ne pas être trop là à cause de son travail. Mais ce n'était pas très grave, parce-que tout le monde savait s'adapter et qu'elle n'était pas non si absente que ça. Il se disait que si ce n'était que ça, ça irait.

Mais un jour, alors qu'il était de sortie dans un parc avec ses parents, il eût le malheur de les perdre ; il les chercha pendant plusieurs minutes, en vain. Il commençait à paniquer et il n'avait pas envie de se retrouver seul. Mais un homme vînt vers lui pour l'aider et essaya le rassurer. Mieux même, il lui proposa de l'aider à chercher ses parents ! Harry se disait qu'il avait de la chance, et que tout le monde était si gentil avec lui. Tout irait bien, il retrouverait papa et maman grâce à cet homme ! ... sauf qu'il ne les a pas retrouvés tout de suite. Non, à la place, cet homme a commencé à le tirer plus loin dans le parc, toujours plus loin, et Harry était un peu confus, mais il faisait confiance à cette personne, il devait savoir où se trouvait ses parents ! ... mais quelle fût sa surprise lorsque ce n'était pas le cas. Alors qu'est-ce qu'il lui voulait ? Ah, c'était bien simple ; il le poussa par terre et finît par abuser du pauvre rouquin assez violemment. A ce moment-là, Harry fût tellement traumatisé qu'il ne pouvait même plus crier pour appeler à l'aide. Disons aussi qu'il s'était fait frapper à plusieurs reprises pour la fermer, justement. Mais étonnement, son abuseur parût assez ... choqué. Comme s'il regrettait instantanément ce qu'il venait de faire à ce pauvre enfant. Et il n'eût pas le temps de s'enfuir lorsque il aperçut la police et les parents d'Harry.

Suite à cet énorme choc, tout le monde essayait de le soutenir du mieux qu'ils pouvaient. C'était très difficile pour Harry, mais intérieurement, il se disait que tout irait bien. Au début, il n'arrivait pas à dormir sans faire de cauchemars, mais par la suite cela se calma un peu. Mais tout de même, il lui arrivait d'être effrayé de temps à autre sans forcément de raisons, et surtout il avait peur de n'importe quel homme inconnu qui l'approchait. En fait, il se sentait mieux en présence de sa mère. Mais c'est quand il en eût le plus besoin que celle-ci commença à disparaître de manière prolongée. Comme si tout d'un coup, elle était plus occupée par son travail. Harry se retrouvait donc seul avec son père, et même s'il aimait beaucoup son père, il était quand même un peu effrayé. Il essayait de ne pas montrer tout ça, mais il avait tendance à être retissant avec lui selon les situations.

Et avec l'âge, son caractère ne s'arrangea pas. Il devenait de plus en plus chiant et limite irrespectueux. Sans doute faisait-il sa crise d'adolescence, certes. Mais Andrew commençait à perdre patience. Déjà que Lucy n'était jamais là, si en plus son propre fils lui tenait tête, c'était trop. Alors tous les deux commencèrent à s'engueuler. Il n'y avait plus un jour où les deux ne se criaient pas dessus pour un oui ou pour un non, tout ça parce-qu'Harry était têtu ... tout comme son père. Mais il continuait, encore et encore, jusqu'à pousser Andrew à bout. En fait, ce qui fît tout basculer, c'est quand Harry osa reparler de son viol. Comme si, tout d'un coup, il estimait que c'était la faute de ses parents qui n'avaient pas été assez attentif à lui ce jour-là. Comme si, tout d'un coup, il commençait à croire qu'ils étaient plus fautifs que son abuseur. Comme si, tout d'un coup, il avait deviné que son abuseur avait en fait un lien avec ses parents, un lien qui explique presque tout. Et là, ce fût la première gifle. Harry n'avait pas compris ce jour-là. Pourquoi avait-il fait ça ? Il se contenta de retourner dans sa chambre frustré, remarquant tout de même l'air blessé et attristé de son père.

Mais tout cela ne s'arrêta pas là. Quand ils recommencèrent à se disputer, Andrew n'hésitait jamais à le gifler. Mais Harry n'attendît pas longtemps pour riposter et essayer de frapper son père. Évidemment, têtus comme ils étaient, ils finirent par se battre, mais Andrew avait toujours main mise sur la situation. Ce qui frustrait encore plus Harry. Il n'avait pas envie de perdre contre ce connard, pas le moins du monde ! Mais à chaque fois, il finissait mal. Et une fois sur deux, il fallait qu'il aille à l'hôpital tant il était mal en point. Il pensait bêtement qu'un jour, son père arrêterait de le frapper, alors qu'il aurait fallu que ce soit lui qui commence à se calmer.

Ainsi, chaque jour était un enfer. Il ne savait plus où donner de la tête, il ne savait plus quoi faire. Il ne savait plus ce qu'il faisait. Pourquoi se battait-il avec son père, déjà ? Pourquoi sa mère n'était jamais là ? Pourquoi avait-il cru aveuglément que ses parents seraient toujours là pour lui ? Pourquoi pensait-il encore que tout irait bien, malgré tout ? .... Non. Il avait envie d'y croire. Il avait envie de croire que tout irait bien, qu'un jour, tout s'arrangerait par magie, et que hop, la vie reprendrait son chemin normal. Il essaya d'y croire du plus fort qu'il pouvait ... mais un jour il se fît une raison. Rien ne s'arrangerait jamais. Il était destiné à être seul dans sa chambre, à pleurer jour et nuit, à pleurer de frustration, à repenser en plus à son viol comme si déjà tout n'était pas assez compliqué. Et à force, il finît par vouloir se donner la mort. De toute façon, qu'est-ce qu'il foutait encore sur cette foutue planète ? Personne ne voulait de lui, pas même ses parents. Alors il tenta, à plusieurs reprises, de se tailler les veines. Mais il avait beau essayer, il n'y arrivait jamais. Et il ne comprenait pas. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas mourir ? Pourquoi, malgré le fait qu'il soit dans un état déplorable et catastrophique, il était encore là ? Juste, pourquoi ?

Malgré tout, il continua à vivre sa vie comme si de rien n'était. Entre temps, il commença à se faire un peu plus d'amis, et il commençait à penser à autre chose plutôt qu'à la mort. Quelque part, ça ne lui déplaisait pas ; après tout, ça lui permettait de se sentir un peu plus vivant. Il fît alors la connaissance de quelques rouquins en particulier, qui eux-mêmes lui présentèrent encore plus d'autres personnes. Tout d'un coup, il se sentait différent. Comme si on voulait de lui, justement. Comme si on l'acceptait, mais sans se douter de ce qu'il se passait chez lui. Et Harry avait envie d'aller plus loin, de continuer à être amis avec tout ce monde et à passer du bon temps. Peut-être était-ce pour ça qu'il n'avait jamais eu "la chance" de mourir, pour justement vivre encore tout ça. Il commença d'ailleurs à fuguer chez Esther, parce-qu'il sentait qu'il pouvait lui faire confiance. Et Esther l'accueillait à chaque fois, sans forcément comprendre son comportement. Mais Harry devait parler. Il devait se confier à quelqu'un, il devait se libérer de son poids. Il devait arrêter de tout cacher et d'essayer de se donner la mort dès que rien n'allait. De toute façon, ses amis n'étaient pas dupes ; et quand ils virent ses blessures sur son corps, ils prirent très peur. Mais Harry se refusait toujours d'en parler.

Pourtant, un jour, quand la vérité éclata, il était temps pour lui de changer d'air. Il ne devait plus vivre avec Andrew et continuer de se faire taper jusqu'au malaise. Il devait arrêter de se tailler les veines. Il devait arrêter de faire tout ça, vraiment. Finalement, il fût décidé qu'il aille vivre chez les Vazquez. L'idée même d'aller habiter dans une nouvelle maison, avec de nouveaux gens, ça lui fait un peu peur ; mais après tout, si c'était pour son bien, alors il suivrait le conseil. Pour la première fois depuis longtemps, il se disait que tout irait bien. Effectivement, tout alla bien mieux pour lui. Déjà, il arrêtait de se faire martyriser, et c'était très bénéfique pour son mental, malgré qu'au final il lui arrive encore de faire des malaises. Ensuite, il arrêta de toucher à n'importe quel objet pointu pour tenter de se scarifier, même si rarement il se sent encore un peu déprimé et qu'il a envie de le faire. Enfin, il se décidait à parler de ce qu'il avait vécu au fur et à mesure, quand il le sentait. C'était difficile à exprimer, mais il devait le faire. Et tout le monde était si gentil et patient avec lui que limite il se demandait comment ses parents pouvaient être aussi odieux.

Au bout de plusieurs mois, il décida cependant de revoir son père. Quelque part, il en ressentait le besoin, même si ... leur relation était très tendue et électrique. Aucun des deux n'avait perdu leur côté très têtu, et souvent la discussion était à la limite de la dispute. Mais Harry en voulait énormément à Andrew, il n'avait toujours pas avalé le fait que son propre père le frappait alors qu'il était déjà assez mal en point. Il sentait cependant qu'Andrew s'était un peu plus calmé. On sentait qu'il essayait de renouer un peu les liens avec son fils, mais Harry n'avait aucune envie de le pardonner.

Mais un jour, il refît face à son abuseur malgré lui. Ce jour-là, il crût que le monde s'écroulait. Quand il le reconnût, il voulût fuir de plus belle, mais celui-ci l'en empêcha et le traîna même jusqu'à chez lui. Ah, ça y est, ça va recommencer, pensa Harry. Il était pétrifié à l'idée même de devoir re-subir ça. Pourtant ... il ne se passa rien. En fait, son abuseur voulait juste lui parler. C'est avec terreur quand même qu'Harry l'écouta. Prénommé Percy, son abuseur lui révéla alors son présumé lien avec ses parents. Par jalousie, par rancœur, il avait commis l'irréparable. Juste parce-qu'il n'avait jamais pu avoir Lucy, il était devenu complètement fou. Alors c'était bien vrai. Ses parents étaient fautifs. Harry commençait vraiment à les haïr lui aussi. Mais ... mais il se ravisa. Après tout, ce n'était pas non plus totalement leur faute. Ils s'aimaient juste et Percy n'avait pas à devenir autant jaloux. Tout d'un coup, il réalisa pourquoi Andrew semblait si blessé ce jour-là ... parce-que quelque part, c'était bien de sa faute, et qu'il devait s'en vouloir. Harry commença alors à voir son père avec un tout autre angle de vue ... mais n'oubliant pas de rester un peu agressif avec lui. Néanmoins, il se sentait un peu plus prêt à lui pardonner. Et il se rappela que lui aussi n'avait jamais été aussi clément avec son père. Il avait agi de la même sorte que lui, et il se sentît terriblement stupide. Pourquoi avoir traité son père de connard alors qu'il l'était lui-même ? ... il décida par la suite d'arrêter d'être trop agressif. Il aimait bien le taquiner, mais il ne devait pas non plus l'insulter à tout va sans aucune raison. Même si Andrew avait été méchant avec lui, il ne pouvait pas s'empêcher de trop le détester.

Plus tard encore, il fît l'énorme découverte de ce qu'il était vraiment. Lui qui avait toujours pensé qu'il n'était qu'un simple humain comme tout le monde, il fût surpris lorsqu'il fusionna avec Carole et qu'on lui avoua que deux humains ne pouvaient pas fusionner ensembles. Pendant un moment, il pensait que c'était Carole la non-humaine ... mais en fait, c'était lui. Quand il eût le balais de Lucy dans les mains, il commença à fortement douter sur sa mère. Il allait enfin comprendre pourquoi elle disparaissait depuis toutes ses années. Et il apprît alors qu'elle était une sorcière, et qu'il était donc un demi-sorcier. Wow, what- depuis tout ce temps, elle habitait chez les sorciers ? Et elle n'avait rien dit ? Comment Harry devait-il le prendre ? Il avait du mal à comprendre. Mais ... en fait si, il comprenait un peu sa mère. Et étonnement, il n'avait pas envie de trop lui en vouloir. En fait, depuis tout ce temps, il avait appris à mieux comprendre ses parents. Ils avaient toujours tout caché à tout le monde, parce-ce qu'ils pensaient qu'ils protègeraient tout le monde. Ils n'avaient pas envie de se blesser mutuellement, ni blesser Harry, mais finalement la douleur était plus intense que prévu pour tout le monde. Et Andrew et Lucy s'en voulaient, et ils s'en veulent toujours aujourd'hui. Ils n'ont jamais pu arrêter quoi que ce soit. Ni leurs absentéismes, ni Percy, ni leur colère, ni leur peine. Rien du tout. Et Harry avait tout subi. Mais il aurait pu continuer à les détester sans les comprendre ... cependant, il avait changé. Tout l'avait changé. Et il avait estimé qu'il en avait marre d'haïr ses parents chaque jour de leur vie. Il en avait marre de rester coincé dans son triste passé. Il avait fini par l'accepter, et c'est sûrement une des meilleures choses à faire. Maintenant, il a juste envie de profiter de sa vie et d'accepter ses parents comme ils sont, même de les aider. Mais plus jamais il ne les détestera pour leurs erreurs.

"The past cannot be changed, forgotten, edited or erased ; it can only be accepted."