"J'ai toujours crus que j'essayais de vivre comme vous. Respirer, parler, rire, aimer. Au final j'ai compris, je faisais simplement le deuil de ma propre existence."

Lyéram n'a pas de vie, pas d'attache ni d'affection. Prendre une vie ne lui pose pas de problème si cela lui permet d'être enfin vu par sa propre famille.

Sous sa forme normal, Lyéram est un jeune homme timide, réservé et extrêmement seul. Il parle très peu et le ton de sa voix est particulièrement bas. Pleurant très souvent en se mettant en boule, il semble fragile et ne représente aucun danger. Il n'a absolument aucun trait lui permettant de faire comprendre que c'est un dieu, ni force, ni charisme, ni voix puissante. Son caractère est comme sa situation, inexistante. Mais si jamais il passe en deuxième forme il devient extrêmement dangereux. Froid et sans pitié, il n'hésite pas à attaquer les plus faibles et brisé des vies sans émotions.

Quand l'univers venait de naitre il n'y avait rien, à part le Néant. Sous l'apparence d'une femme, elle se créa un amant, nommé le Marionnettiste. Les deux s'aimèrent plus que tout, mais un jour le Néant voulu donné la vie à des enfants, une opération qui lui couteras la vie. De sa mort naquis tout les dieux primaires, chacun ayant un role déjà défini. Tous furent élevé par le Marionnettiste, sauf un.

Cet enfant avait les mêmes yeux que son père, le même regard triste et des cheveux gris clairs. Quand le Marionnettiste vit sont rôle, celui de l'oublie, il l'abandonna. Le pauvre homme voulait tellement maintenir le souvenir de sa femme défunte qu'il fit disparaitre l'existence du pauvre enfant. Lyéram disparus aux yeux des autres. Comme si il n'avait jamais exister.

Le choc

Au départ l'enfant fut terrifié, il cria autant qu'il put pour appeler à l'aide, ses cordes vocales se cassèrent, ne lui laissant qu'une voix détruite. Il pleura en essayant d'attraper ses frères et soeurs sans jamais pouvoir les atteindres. Tout ses appels furent noyer dans les rires de ses frères et soeurs qui jouaient et grandissaient. Après plusieurs jours, ses yeux étaient devenus sec à cause du manque de larmes, ses ongles s'étaient arraché à force de gratter sa peau jusqu'à l'os. Du pauvre garçon il ne resta qu'une âme isolée qui essaya de garder un peu de santé mentale.

Le déni

Pour cela il se persuada que son entourage le voyait. Il répondait à ses frères et soeurs comme si ils allaient l'entendre, il s'imagina donner des conseils à son grand frère Silmoras, gronder Ovandios. Pendant des années il joua a se petit jeu, trompant sa tristesse par ses mensonges innocent. Puis il vit sa famille se marier et avoir des enfants. Une chose normal, mais en voyant se spectacles Lyéram comprit qu'il n'aurait jamais la même vie que les autres. L'illusion dans laquelle il c'était enfermer tomba en éclat, ne laissant que son environnement habituel, vide. Un endroit où les seuls personnes qui le voyaient était les âmes des morts qui devaient disparaitre à tout jamais. Lyéram voyait leur souffrance, leur peur de sombrer dans l'oublie total, leur haine envers lui, toute leur existence être anéanti par le seul claquement de doigt du dieu que tout le monde déteste sans jamais le voir. Alors il décida de se déplacer.

La colère

Si les dieux ne le voyaient pas, alors peut être que les humains vivant le verraient. Traversant les villes, les villages, les maisons. Personne ne le voyait. Fatigué de continuer, il s'assit contre un arbre, prêt à pleurer encore une fois. Mais le ronronnement et le contact avec un être vivant le fit sursauter. C'était un chat de gouttière, le seul être qui le voyait. Le nommant alors "Petit chat", Lyéram devint gaga de ce nouvel ami, il le protégea de tout et le chouchouta. Toutes les blessures du passé furent refermer par la simple présence de "Petit chat". Malheureusement la vie d'un dieu n'est pas comparable à celle d'un chat... Ce bonheur fut de courte durée, "Petit chat" viellit très vite et la mort le récupéra. Lyéram le retrouva un beau jour, mais son âme était déjà parti... Son ami avait eut une belle vie, il allait surement renaitre sous une autre forme. Mais à ce moment là Lyéram fut écrasé par la solitude à nouveau, au lieu de se sentir triste il brula de rage. Il n'avait eut qu'un ami dans toute son existence et on venait de lui retirer. Quand il revint dans son royaume, il vit ses frères et soeurs raler sur leur problème à eux, des problèmes futils aux yeux de Lyéram. Il voulait leur crier dessus, leur dire qu'ils devraient se rendre compte de leur énorme chance. Mais en voyant son reflet dans le miroir sa haine brulante se transforma en un énorme poid sur son coeur, il entra dans une grande dépression.

La tristesse

Seul, enfermé dans son monde, le peu d'humanité qu'il lui restait commencait déjà à s'évaporer. Ne laissant qu'une coquille vide, se débarassant des âmes qui entraient dans son royaume de manières robotiques. Entouré par le claquement des doigts et les voix lointaines de sa famille, Lyéram n'entendit pas tout de suite cette phrase étrange. "C'est donc là que tu te cachais." En levant les yeux il remarqua cette femme étrange, grande et puissante. Une déesse Zétécienne, Titania la déesse du sacrifice. Elle comprit bien vite qu'il ne restait rien du dieu en face d'elle, juste une arme surpuissante capable de tué les autres dieux primaires. Elle lui montra un livre contenant la seule preuve de son existence : le nom de Lyéram et son emplacement. Personne ne savait d'où venait se livre et Lyéram ne posa même plus de question. Il se leva et obéïs à la seule personne qui lui avait parler depuis sa naissance.

La résignation

Lyéram, ou du moins ce qu'il en restait, créa des Caucheméras pour attaquer les autres dieux, pendant plusieurs attaques personne ne se douta de son existence. C'est seulement quand on lui ordonna de tuer son premier dieu primaire que Lyéram apparut aux yeux de tous. Le sang de Lingxiang glissa sur ses mains et pour la première fois il vit le regard de sa famille se poser sur lui. Le voir. L'entendre. Il existait... Et les premiers mots qui lui étaient adressé furent les plus violent qu'il avait entendu. "Qui est ce monstre ?! Un faux dieu primaire ?!". Le monde devint noir autours de lui, Lyéram disparut pour laisser sa deuxième forme prendre le pouvoir. Il massacra un grand nombre de dieux. Au fond de lui, Lyéram entendait les cris, les appels à l'aide, mais il ne bougea pas. Il en avait marre de courir et c'était résigné à n'être que ça, un être qui n'aurait jamais dût exister. Cette idée aussi froide que la glace s'incrusta dans son esprit. Il allait disparaitre et emmener tout le monde avec lui. Mais une voix s'éleva et les cris s'arrêtèrent.

L'acceptation et la reconstruction

La voix était si douce. Si tendre. Elle lui parlait à lui, sans l'insulter. Il avait déjà entendu cette voix, celle de son grand frère Silmoras. Elle était si proche de lui, alors Lyéram revint à lui. Voyant Silmoras face à lui, blesser non pas par Lyéram, mais par les autres dieux primaires, il c'était jeté devant pour le protéger. Tenant le dieu entre ses bras sous les regards médusé des dieux.

"Notre père a décidé de te cacher, je refuse de faire la même erreur petit frère. Moi, Silmoras, je promet de ne jamais t'oublier." Furent ses mots tandis que Lyéram fondit en larmes contre lui. S'excusant comme il pouvait, pleurant ses milliers d'années passées dans la solitude. Le dieu trouva enfin une main tendu vers lui.