About (French)

Andrew, c'est le daron d'Harry et OH BOI LA RESSEMBLANCE- /shot/ Autant physique que mentale parfois, à se demander qui à copié qui. Mais tout de même, on arrive à les différencier -je crois-. A première vue, Andrew est un homme plutôt sociable qu'on peut aborder facilement. En tant que directeur de banque, il sait garder une façade fière et sereine. Parfois, il lui arrive d'être plutôt arrogant et taquin, voire flirteur, ce qui lui amène souvent des situations qu'il n'assume plus par la suite lel. Et quand on est plutôt proche de lui, on découvre une facette plutôt "tsundere", qui certes peut être surprenante mais qui peut le rendre attachant. Néanmoins, sous ses airs d'homme parfait, il cache certaines choses, comme ... ses excès de colère qu'il a eu du mal à éliminer, mais aussi sa peur de l'abandon. Étrange pour un homme comme lui, mais plusieurs fois dans sa vie il a eu l'occasion de se sentir délaissé par les gens qu'il aimait.

Cette sensation d'abandon a débuté très tôt dans sa vie, notamment avec ses parents. Bien que Morganna et Nestor l'élevaient comme il le fallait, il y eut un âge où ils commencèrent à s'en détacher. Les deux ayant un travail très prenant, ils estimaient qu'Andrew pouvait se débrouiller plus ou moins seul. Ils misaient beaucoup sur son indépendance et son autonomie, mais le pauvre enfant était un peu trop jeune pour être délaissé de la sorte du jour au lendemain. Au départ ils prirent quand même une nounou pour s'en occuper par précaution, mais avec le temps il dut apprendre à vivre seul et se débrouiller pour tout, à savoir aller à l'école, faire ses devoirs, ou alors gérer sa "vie sociale". Ils prenaient quand même le temps de lui prévoir à manger, mais parfois c'était à la limite du juste alors Andrew était soit obligé d'aller chez un ami ou alors de cuisiner seul tout en faisant attention de ne pas se faire mal. Et que pensait Andrew de tout ça ? Eh bien, au départ il était un peu confus et ne trouvait pas cela si grave ; mais lorsqu'il commença à voir ses amis avoir une vie familiale, il se sentait vide. Il savait que pratiquement tous les jours, il était seul du matin au soir. Le week-end ou pendant les vacances, ses parents avaient tendance à revenir et alors ils s'occupaient de lui ; et Andrew en était très heureux. Mais très vite ils repartaient dans leur vie professionnelle. Alors recommençait une semaine vide de sens, autant que cette grande maison dans laquelle il vivait. Il aurait aimé, plus souvent, se réveiller et pouvoir dire bonjour à ses parents, manger avec eux, se faire accompagner à l'école puis revenir à la maison le soir et discuter de tout ce qu'il avait appris, puis éventuellement s'endormir le sourire aux lèvres. Tant de choses loupées, gâchées, tant de moments banals à partager impossibles à avoir comme les autres. Tout ça parce-que leur travail était plus important qu'une vie de famille. Malgré tout, il s'efforça à vivre seul, il s'efforça à travailler à l'école, il s'efforça à ne pas être un enfant fauteur de trouble, parce-qu'il ne voulait sûrement pas plus embêter ses parents que ça. Parfois il se demandait s'ils avaient vraiment voulu d'un enfant.

Les années passèrent et il avait tellement grandi que vivre seul n'était plus vraiment un problème. Il arrivait à gérer sa vie sans ses parents, alors bon, il n'avait pas envie d'écouter ses sentiments par rapport à ça. Éventuellement, il rencontra Percy ou plutôt le sauva d'énièmes oppresseurs. C'est à ce moment-là que les deux devinrent de bons amis et passèrent beaucoup de temps ensembles. Andrew savait qu'il pouvait compter sur Percy et inversement, même si celui-ci était plutôt du genre timide, mais qu'importe. Il eut alors l'impression de combler le vide de ses parents, pensant qu'avoir un meilleur ami était une solution possible. Cette période dura un certain temps jusqu'à ce qu'ils rencontrent Lucy. Après le lycée, ils avaient pris des chemins différents mais ils arrivaient toujours à se retrouver à travers le Conservatoire de musique ; c'est là que la petite rousse apparue pour la première fois. Très vite elle se rapprocha des deux à cause de sa curiosité et ils l'intégrèrent dans leur petit groupe. Mine de rien, ils arrivèrent à s'entendre tous les trois et ils vécurent de bons moments ensembles. Mais ce serait mentir que de dire qu'Andrew et Percy n'en étaient pas tombés amoureux. Elle avait quelque chose de particulier, une aura qui la rendait mystérieuse, une certaine beauté qui ne pouvait pas être ignorée, et aussi un petit caractère de kk absolument adorable. Et ça, c'était suffisant pour que les deux meilleurs amis essayent de flirter avec elle. Mais étant conscients qu'ils n'étaient pas "le seul" à l'aimer, ils décidèrent de faire une sorte de "compétition", de pari ; le premier à gagner son cœur sortirait avec elle pendant que l'autre devrait assumer ce choix. Et ce fut Andrew qui réussit à la séduire. Il se sentait alors pousser des ailes parce-que ses sentiments étaient réciproques, mais très vite il déchanta quand il perdit de vue Percy ; celui-ci, sûrement trop aveuglé par la jalousie, avait coupé les ponts avec eux. Ce fut particulièrement douloureux pour Andrew, qui l'avait toujours considéré comme son meilleur ami et qui n'avait jamais voulu lui faire de mal. Mais ... c'était comme ça. Lucy et Andrew sortirent ensembles et finirent même par se marier des années plus tard, pendant que Percy préférait se lamenter sur sa défaite plutôt que d'être heureux pour ses meilleurs amis.

Malgré tout, Andrew ne s'était jamais senti autant heureux de sa vie. Il était avec la femme qu'il aimait plus que tout au monde et il allait même être papa ! Il avait l'impression d'avoir enfin comblé ce vide après la disparition de Percy. Il avait laissé de côté cette histoire, mais peut-être aurait-il dû la prendre plus au sérieux. Après la naissance d'Harry, disons que ça a été une redescente aux Enfers assez rapide et brutale. Bien sûr, au départ, tout se passait bien et Lucy et Andrew élevaient Harry correctement. Parfois, Lucy était très occupée par son travail d'hôtesse de l'air, mais Andrew savait s'adapter parce-que c'était normal. Et puis, brusquement, quelques années plus tard, il se produit quelque chose d'horrible. Quelque chose d'impensable. Harry s'était fait violé. Là, comme ça, dans un parc, parce-qu'ils l'avaient perdu de vu. Quel choc. Mais le choc fut encore plus violent quand ils découvrirent qui l'avait violé - Percy. Ils ne pouvaient pas y croire ; non, pas lui, pas leur meilleur ami, pas après tout ce qu'ils avaient vécu avec lui. Andrew et Lucy n'arrivaient même plus à le regarder dans les yeux. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi avait-il traumatisé ce pauvre enfant innocent au lieu de s'en prendre à eux ? Il savait que ça leur ferait du mal. Andrew lui faisait confiance, même après qu'il ait coupé les ponts. Il se sentit comme trahi par son "meilleur ami" et ne pouvait absolument pas lui pardonner son acte, qu'importe les raisons. Et surtout, il se sentait horriblement mal pour son enfant. Lui et Lucy firent de leur mieux pour soutenir Harry et l'aider après ce qu'il avait vécu. Mais comment expliquer à son enfant qu'on connait l'agresseur qui l'a abusé ? Comment lui parler de ça ? C'était impossible.

Mais alors qu'Harry avait besoin de sa mère plus que tout, elle commençait à disparaître de plus en plus souvent, prétextant un surplus de travail. Autant Harry qu'Andrew ne comprenait pas ses agissements. S'ils avaient su la vérité à ce moment-là, les choses auraient peut-être été différentes. Mais Lucy n'a jamais osé parler. Peut-être qu'en plus d'être une sorcière, elle était très touchée par ce qui était arrivé à Harry et elle fuyait, car c'était de sa faute. Mais elle a laissé Andrew et son fils derrière, et celui-ci s'est senti délaissé, à devoir gérer Harry et son traumatisme. Il eut l'impression de revivre la même scène qu'avec ses parents, avec un enfant en plus sur le dos. Il ne savait pas si c'était encore une épreuve à passer, mais ce n'était clairement pas drôle. Harry avait besoin de sa mère, il tentait d'expliquer ça à Lucy, mais elle continuait quand même à partir de manière prolongée. Andrew n'arrivait pas à comprendre comment elle pouvait faire ça. Il avait l'impression de ne pas la comprendre alors qu'il était marié avec elle. Alors encore une fois, il s'efforça d'éduquer Harry, pratiquement seul. Mais plus Harry grandissait et plus il devenait insupportable à gérer, devenant arrogant comme son père. Andrew commença à perdre patience avec lui et à l'engueuler pour un oui et pour un non, parce-qu'il ne supportait pas qu'il lui tienne tête. Tout ça jouait beaucoup sur son mental ; en plus de se sentir seul, il se sentait aussi stressé par le comportement d'Harry. Il avait l'impression qu'il le poussait à bout juste pour l'emmerder, alors qu'il s'était cassé le cul à l'éduquer ! Il ne pouvait que s'énerver contre lui. Mais quand Harry reparla de son viol, il craqua.

Oui, il craqua, parce-qu'Harry en parlait comme si c'était de leur faute, et ... en fait, c'était bien de leur faute. Tout d'un coup, ses sentiments prirent le dessus et il se rappela de tout ce qu'il s'était passé, se rappelant même de ce qu'il avait ressenti quand il était enfant. Ce sentiment de solitude et de frustration avait tellement pris le dessus qu'il porta la main sur Harry. C'était la première fois qu'il le giflait, en fait. Il était surpris de ce qu'il venait de faire, mais Harry préféra retourner dans sa chambre. Andrew passa le reste de la soirée dans sa chambre lui aussi, à pleurer et à se laisser bouffer par sa solitude. Lui qui pensait avoir comblé le vide, c'était tout le contraire qui se produisait. Par la suite, la situation ne s'arrangea pas ; dès qu'ils se disputaient, Andrew portait la main sur lui et le frappait, comme animé par une colère incontrôlable. Ils en arrivaient même à se battre, et Harry finissait souvent en mauvais état. Mais ça n'arrêtait jamais Andrew, qui continuait encore et encore à le tabasser jusqu'à ce qu'il arrête de le faire chier. Peut-être était-ce une forme de défouloir contre sa tristesse, mais en attendant il en oubliait que c'était son propre fils. Propre fils qui essaya de se donner la mort derrière son dos mais qui n'y arrivait jamais. En fait, cette situation dura si longtemps entre eux qu'il fallu attendre que les amis d'Harry se mettent au milieu pour qu'Andrew réalise qu'il était allé beaucoup trop loin. Son fils était dans un état catastrophique, en dépression, seul au monde parce-que ses parents étaient des abrutis finis. Finalement, il fût décidé qu'Harry irait habiter chez les Vazquez, des amis. Et, évidemment, quand Lucy apprit tout ce qu'il s'était passé, elle se mit à engueuler Andrew. Mais qu'est-ce qu'elle voulait elle en fait ? Andrew ne put se résigner à se taire et l'engueula elle aussi pour son manque de présence. Mais Lucy était elle aussi un peu têtue, ou alors avait-elle compris son erreur de nouveau et elle préféra encore fuir en voulant divorcer avec lui. Andrew ne parut même pas choqué, de toute façon il avait l'habitude de se faire abandonner par tout le monde. Mais au fond de lui, il était juste dévasté. C'était ça, sa meilleure vie ?

C'est ainsi qu'il passa les années suivantes tout seul, pour de bon. Tout le monde était parti, tout le monde l'avait "abandonné". Les premiers jours, même les premiers mois étaient difficiles pour lui. Andrew avait l'impression d'avoir tout foiré dans sa vie, de sa naissance jusqu'à aujourd'hui. Le temps cependant réussit à calmer sa colère et à le faire réaliser certaines de ses erreurs. Harry voulut bien lui reparler, et il essaya tant bien que mal d'entretenir une relation avec lui. Mais le temps n'avait pas réussi à éliminer sa solitude. Au contraire, ce sentiment le rongeait de plus en plus, et même s'il essayait de se raccrocher à son fils, il savait que ce n'était pas la solution. Il aurait pu aussi retrouver ses parents et leur faire part de ses sentiments, mais est-ce qu'ils l'auraient vraiment écouté ? Personne n'était là pour le rassurer malgré les actes qu'il avait commis. Peut-être était-ce ça, le but de sa vie ; se sentir seul. Malgré tout, il continuait à vivre sa vie, comme il avait toujours su si bien le faire. Il s'efforçait à vivre, comme d'habitude. De toute façon il n'était bon qu'à faire ça. Sa relation avec Harry s'améliora un peu plus au fur et à mesure, et ça le rassurait tout de même. Il eut aussi l'occasion de réparer les pots cassés avec Lucy et Percy, même si ce fut très difficile. Mais ils restaient ses deux meilleurs amis avant tout. Cependant Andrew ressentait toujours un vide, ce même vide depuis qu'il était enfant, et qu'il n'avait pas vraiment réussi à combler durant les années. Ce qu'il lui manquait, c'était de l'amour ; un amour véridique, pour de bon.

Pensant qu'il passerait le reste de sa vie seul, il ne serait jamais douté que sa vie basculerait en rencontrant William. Andrew n'avait pas compris pourquoi il avait voulu tout d'un coup se rapprocher de lui, mais pourquoi pas ? Les choses partaient d'une bonne intention vu qu'ils étaient collègues et qu'ils devaient travailler ensembles, mais ... il y avait quelque chose de différent chez lui. Il avait cette manière de dire, de faire les choses, comme s'il voulait juste lui montrer qu'il tenait à lui. Et ça rendait dingue Andrew. Même s'il se prêtait au jeu, il était toujours confus par les agissements de William. Si bien que lui-même finissait par être flou dans sa manière de faire, peut être parce-que pour la première fois depuis longtemps, il avait l'impression de ne plus se sentir seul et de penser à autre chose qu'à sa solitude. Il passait vraiment de bons moments avec lui, et pour rien au monde il n'aurait voulu s'arrêter. Au bout d'un moment, il se surprenait à ne penser qu'à William, d'ailleurs. Il ne pouvait faire partir de son esprit la gentillesse de ses paroles, la douceur de ses gestes, l'intensité de son regard aux couleurs émeraudes et la sincérité de son sourire. Comment oublier aussi sa prestance naturelle, sa voix suave à chaque mot qu'il sortait ? Comment oublier ces moments où il devenait embarrassé, brisant alors son apparence froide ? Comment oublier un tel homme ? (CA FAIT BEAUCOUP LA NON MONSIEUR-) Tant de choses qui faisaient craquer inconsciemment Andrew. Mais quand il réalisa qu'il était amoureux de lui, il paniqua. Il avait peur de se tromper, il était effrayé à l'idée de revivre les mêmes choses qu'avant, et surtout il était tétanisé que William découvre ça. Il ne voulait pas gâcher sa relation avec lui, il ne voulait vraiment, vraiment pas se retrouver seul encore une fois. Pendant un moment il essaya de cacher ses sentiments, mais c'était difficile pour lui, sans parler de sa certaine jalousie qui n'était qu'une expression de sa peur de le perdre. Malgré tout, un jour, il prit son courage à deux mains, parce-qu'après tout "on n'a qu'une vie". Il se résolut à aller le voir et tout avouer. Il valait mieux lui dire la vérité plutôt que d'essayer de continuer à cacher ça et de se faire du mal. Certes, ce jour-là fut un peu étrange vu que tous les employés de William étaient présents en même temps dans la pièce et qu'il y avait déjà beaucoup de quiproquos par rapport à leur relation, mais qu'importe, "fuck it", alors Andrew l'embrassa devant tout le monde. Et après un malaise et quelques explications, c'est avec surprise, ou plutôt avec joie qu'Andrew apprit que William ressentait la même chose pour lui. A ce moment-là, il ne pouvait pas être plus heureux et soulagé. Et les jours, les semaines et les mois qui suivirent furent encore plus merveilleux pour lui, malgré les hauts et les bas, et les très hauts et les très bas. Mais qu'importe, parce-qu'il se sentait enfin léger ; comme s'il avait enfin comblé ce vide qu'il portait en lui depuis si longtemps. Et il ne pouvait alors que vivre sa vie aux côtés de William et l'aimer passionnément.

"I know everything happens for a reason, but sometimes I wish I knew what that reason was."