Koori Hateya

Rubis

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Created
3 months, 16 days ago
Creator
Rubis
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5

Profile


Koori Hayeta

Identité

Nom Hateya
Prénom Koori
Âge 350 ans (32 en apparence)
Anniversaire 25/11
Genre Féminin
Taille 1m68
Espèce Renarde
Ralliement Peuple solaire
Capacités Psychokinésie et umbramancie
Arme Dague
Fleur symbolique L'hellébore noire
Objet symbolique Une cage à oiseaux

Si jadis Koori était une personne plutôt douce et bienveillante, le sort jeté sur elle et ses conséquences lui ont fait perdre toute notion de sociabilité. A cause des nombreuses tromperies et manipulations qu’elle a subies, la jeune femme a fini par développer une méfiance et une sévère misanthropie. La discussion et le dialogue lui sont devenus fort pénibles, tant et si bien qu’elle fait tout son possible pour limiter et abréger les moindres échanges qui lui sont destinés.

Pour limiter les contacts, il n’est pas rare qu’elle ait recourt au larcin et au vol de bas étage pour se sustenter sommairement ou pour troquer ses vêtements de manière régulière. Si les premiers temps elle s’en voulait pour ses actes répréhensibles, les années lui ont arraché le moindre élan de compassion ou d’empathie. Seule prévaut sa survie ; elle ne doit penser qu’à ses besoins, car personne ne le fera pour elle.
Le mutisme qui lui colle à la peau suscite généralement la curiosité des gens croisant sa route, interprétant cela comme une timidité maladive ou une pudeur frivole, alors que Koori ne cherche qu’à faire preuve de discrétion. L’allure allant de pair avec le caractère, ses tenues sont aussi banales qu’elle ne cherche à le paraître elle-même ; les couleurs criardes ou la fantaisie émanant de la moindre breloque n’ayant pas leur place à ses côtés.

Derrière sa façade apathique et ses intentions désintéressées, se mue en elle une haine de plus en plus marquée envers les habitants de ce monde. Si la tentation de tout détruire se veut de plus en plus irrépressible, la renarde s’accroche à son souhait le plus cher d’une vie sereine qui la protège d’une folie meurtrière. Mais la frustration issue de ce vœu aux saveurs utopiques déborde bien souvent sans qu’elle ne puisse la contenir. Elle devient alors acerbe et médisante avec la plupart des gens qui la côtoient, peu importe leurs intentions envers elle. Voyant le mal partout, elle préfère se servir d’autrui avant que l’inverse ne se produise, ayant perdu la foi en toute forme de gentillesse ou de prévenance. Enfin, son inquiétude constante a laissé doucement la place à une véritable paranoïa, nourrie par son manque constant de sommeil et toutes ses années de terreur. Très tendue, nerveuse et irritable, elle n’arrive plus à faire confiance aux autres et évite les contacts comme la peste.

Histoire

Dans ma région natale, la vie était rude et les ressources assez rares. Le climat intensif du désert connaissait des écarts de températures extrêmes, jonglant entre journées arides et nuits glaciales, le rendant très hostile pour toute personne peu habituée à ce mode de vie. La sécheresse et les terribles bourrasques de vent régissaient le cours des journées et transformaient toute action banale en tâche éreintante. Malgré les trocs de minerais, nous dépendions presque entièrement des autres tribus pour nous procurer la plupart de nos vivres et de nos matériaux. Porteurs d’une culture et d’un savoir-faire que nous chérissions, beaucoup d’entre nous préféraient pourtant migrer vers le centre du continent, à la recherche d’un quotidien plus clément.
À cette époque, les steppes désertiques n’attiraient pas grand monde, si ce n’étaient les solitaires en quête d’isolement ou les voyageurs cherchant à atteindre les terres des souverains par une voie plus rapide, bien que périlleuse.

Je m’étais toujours demandée ce qu’un gardien tutélaire pouvait trouver d’attrayant à ce labyrinthe monotone de dunes et de sable… mais encore plus, ce qu’il avait bien pu me trouver à moi, si banale et insipide. Il venait régulièrement me rendre visite, me narrant les récits de cette vie trépidante qu’il menait et m’offrant plus d’affection et de tendresse que je n’en avais jamais reçues. Finalement, il m’arracha à ma condition, à cette terre couverte de limons au creux de laquelle j’étouffais. Il m’emmena avec lui, me fit découvrir les merveilles des territoires et surtout d’une vie à deux, libres que nous étions. J’étais obnubilée par cet homme ; ses absences me terrifiaient et me tourmentaient, mais nos retrouvailles me redonnaient toujours un second souffle. Sans lui, je me sentais incomplète. Avec lui, je pouvais tout affronter, tout traverser ; seuls sa présence et son sourire m’importaient.

Je fus bien naïve.


Ensorcelée il y a plusieurs centaines d’années, Koori porte depuis en elle une lourde malédiction. Son âme a été fragmentée et une partie de cette dernière fut scellée à l’intérieur d’un bijou : un bracelet serti d’une opale. Quiconque détient l’artefact devient maître de la renarde, celle-ci perdant tout ascendant sur son corps et son esprit, devenant une marionnette vide à la solde de son dirigeant. La parure maudite a également octroyé à la jeune femme des pouvoirs occultes qui, couplés à ses dons télékinésiques de naissance, n’eurent de cesse d’attirer de nombreuses convoitises. Ainsi, son domaine de prédilection est devenu l’art de tromper les sens d’autrui ; pouvant donner vie aux pires cauchemars ou réaliser les rêves les plus doux, régnant sur les apparences et les mensonges élaborés.

Poussée à son paroxysme, Koori est également capable de revêtir l’apparence d’une renarde gigantesque, toisant la cime des plus hauts arbres, ravageant dès lors villes et villages de simples coups de pattes. Cette arme humaine n’est pourtant pas sans danger pour ceux qui la convoitent, offrant des services à double tranchant. En effet, la puissance du bracelet est telle que de nombreux inconscients sombrèrent sous la suprématie de l’objet, dévorés et rongés par celui-ci, trop faibles pour supporter son potentiel. La pierre qui l’orne est d’ailleurs indestructible et Koori ne peut s’en débarrasser : détruire la pierre ne lui apporterait pas le trépas, mais des souffrances insondables dont elle ne pourrait venir à bout. L’autolyse était malheureusement hors de portée.


Désormais immortelle, figée dans cette réalité macabre, elle n’eut de cesse de changer de nom et d’apparence pour tenter de vivre une existence paisible loin de la cupidité des hommes. Mais les rumeurs et légendes sont inaltérables et son histoire eut tôt fait de traverser les océans du territoire. Malmenée, trompée, abusée à maintes reprises, la jeune femme n’avait aucun répit. La fuite demeurait éphémère, se cacher était futile et lutter par la force semblait peine perdue. Offerte à des souverains, des mercenaires, des soldats, elle était utilisée pour conquérir des cités ou réduire des peuples en esclavage. Et quand il ne s’agissait pas de lutte pour le pouvoir, elle se retrouvait à assouvir les besoins répugnants des hommes, ces derniers abusant d’elle sans relâche, violant et malmenant son corps dépouillé de la moindre volonté. Possédant peu de souvenirs immédiats des actes abjectes qu’on lui faisait commettre, des bribes de sa mémoire finissaient pourtant par s’immiscer en elle et la torturer dans son sommeil, une fois redevenue elle-même.

S’enchainèrent alors des siècles d’errance, de traque et d’emprisonnement pour la jeune femme. Les moments d’accalmie étaient fugaces ; elle avait tout au plus quelques semaines ou mois de répit avant qu’on ne mette à nouveau la main sur elle. Un cycle de peur et d’épuisement sans fin s’était inexorablement mis en route.


Depuis la purge des dragons et la montée de Nébiros sur le trône du Soleil, la renarde profite de la dangerosité des océans pour s’y abriter. Ayant rejoint un équipage peu orthodoxe qui profite du chaos sur le commerce maritime pour s’enrichir, la jeune femme s’est accaparée d’une nouvelle identité. Rebaptisée désormais « Koori », dernier nom factice qu'elle s'est choisi, elle inaugure cet énième baptême empoisonné en jetant son bracelet à la mer, priant pour que les flots ébènes l’engloutissent à jamais.


Anecdotes

  • En raison de ses traumatismes, elle a désormais horreur qu’on la touche, en particulier les hommes.
  • Si ses transformations physiques se veulent toujours drastiques, elle ne cherche toutefois jamais à camoufler ses grains de beauté, dernières traces de la véritable « elle », de son intimité désormais bafouée.
  • À force de changer sans cesse d’identité, elle peine de plus en plus à se rappeler de ses origines.
  • L’obscurité et le silence lui sont essentiels pour calmer ses crises et recouvrer une certaine quiétude. Elle a donc adopté un rythme de vie plutôt nocturne.
  • La musique semble avoir un effet apaisant sur elle. Autrefois, elle adorait même chanter, mais sa voix a fini par se tarir en même temps que sa joie de vivre.
  • Son corps recèle de cicatrices provoquées par ses anciens « maîtres ».
  • Sa peau, auparavant basanée, s’est totalement éclaircie avec les décennies passées loin de son désert natal.
  • L’image de l’homme responsable de ses tourments est gravée dans sa mémoire. Dans ses moments de terreur, il lui arrive de se sentir observer par lui. Koori ne sait alors pas si elle rêve ou s’il est vraiment là.

Aime

  • La solitude
  • L'art lyrique
  • La végétation luxriante
  • La nuit
  • Rêver

Déteste

  • Son premier amour
  • Son destin sans fin
  • La foule
  • Les manipulateurs
  • Les citrons

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❝Les gens sont des menteurs, hypocrites et insidieux. Tout sonne faux chez eux, même leurs vérités.❞