Kingdom of Onyra - Insomnie intime


Authors
MickuV
Published
2 years, 2 months ago
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Explicit Sexual Content

Deux personnes n'arrivent pas à s'endormir et en profitent pour passer du temps ensemble sans que personne ne les dérange.

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Cette nuit-là, j’avais beaucoup de mal à m’endormir. J’avais d’abord essayé d’attendre que la fatigue vienne à moi en lisant un livre qui prenait la poussière sur ma commode depuis plusieurs nuits mais elle avait décidé de se faire désirer, m’étais-je dit après avoir terminé un deuxième chapitre. Je ne comprenais pas comment je pouvais encore garder les yeux ouverts, surtout lorsque je constatais que la lune était à son paroxysme quand je jetais un regard au ciel étoilé. Je soupirai, mon esprit laissant parcourir diverses questions dans son surplus d’énergie. À un moment, je me demandai comment se portait Lima, elle que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois. Dans mes souvenirs, elle voyageait non loin de la frontière est du royaume en compagnie de cette mage qui ne la quittait plus depuis la fin de la guerre de la libération. Me vint alors l’idée de lui écrire une lettre pour pouvoir avoir de ses nouvelles. Quitte à ne pas dormir cette nuit, autant que je trouve de quoi m’occuper.
Je quittai ma fenêtre afin de me diriger à mon bureau où j’y posai ma bougie que je dus remplacer par une nouvelle. Saisissant du papier, une plume et un petit pot d’encre bien entamé, je commençai à poser les quelques mots qui me venaient à l’esprit. Je réfléchissais aux choses qui avaient pu se passer depuis notre dernière rencontre et j’étais forcé de constater que j’avais beaucoup à dire. « J’aurais peut-être besoin d’une autre feuille » constatai-je entre deux sons de plume encrée. J’espérai tout de même avoir suffisamment de liquide noir pour dire ce que j’avais en tête. Après une bonne dizaine de minutes, quelqu’un toqua à ma porte. À une heure pareille, j’avais peur que l’on m’annonce une mauvaise nouvelle, ainsi ne perdis-je pas une seconde pour aller ouvrir.
Katia me faisait face, me fixant droit dans les yeux en tenant sa petite bougie dans la main gauche, habillée de sa fidèle robe de nuit blanche. Je n’étais pas vraiment surpris de la voir, malgré l’heure. Au final, ça m’avait même rassuré.

— Tu ne dors pas ? lui demandai-je avec un petit sourire.
— Toi non plus ? me répondit-elle en faisant de même.

J’eus un léger rictus avant de la laisser entrer dans ma chambre et refermer la porte délicatement. Elle posa sa flammèche sur le bureau, remarquant ainsi mon petit travail nocturne.

— Oh, je te dérange, on dirait…
— Non, ce n’est rien d’important. Simplement une lettre pour Lima.
— Les lettres pour tes vieux amis ne sont donc plus importantes pour toi ?
— Mauvais choix de mots, c’est vrai… Ne t’en fais pas, ce n’est rien d’urgent. Je pourrai la finir plus tard. Toi non plus, le sommeil ne veut pas venir à toi ?
— Il faut croire qu’il est assez capricieux avec nous, ce soir… Mais en un sens, tant mieux, non ? J’avais peur de te réveiller mais on va pouvoir l’attendre ensemble, finalement.
— C’est vrai, oui…

Je pris soin de fermer le pot d’encre avant qu’elle ne vienne se rapprocher un peu plus de moi. Nous nous regardâmes quelques instants avant de nous embrasser tendrement et de nous sourire à nouveau. Je caressai sa joue et elle saisit ma main avant de se pencher contre elle tout en fermant les yeux. La voir si heureuse me faisait un bien fou et je pouvais la regarder ainsi pendant des heures.

— Si tu savais le nombre de fois où j’ai rêvé de pouvoir vivre ça, avoua-t-elle dans un murmure.
— J’aurais dû t’offrir ces moments depuis si longtemps… J’en suis navré, Katia.
— Ne t’excuse pas, Cyriel… Maintenant, on peut en profiter sans se retenir.

Elle se dirigea vers mon lit pour s’y asseoir, me tirant doucement vers elle pour que je reste à ses côtés. Elle enleva ses chaussons avec ses pieds avant de se coller contre moi et je l’enlaçai d’un bras en retour. Nous restâmes ainsi à profiter de l’instant en silence.

— Tu as toujours peur de ce que peuvent penser les autres de notre relation ? me demanda-t-elle au bout d’un moment.

J’hésitais un temps avant d’enfin lui répondre.

— Je sais que je ne devrais pas… mais oui. Quand je vois que certains n’acceptent toujours pas que je sois chevalier… Ceci dit, quand nous ne sommes rien que tous les deux, je ne nous vois plus comme une reine accompagnée de son chevalier.
— Heureuse de te l’entendre dire… Nos statuts ne doivent pas nous entraver. Loin des autres, nous sommes seulement Katia et Cyriel. Rien de plus.
— Oui… Mais c’est encore difficile d’officialiser notre couple pour moi. Pas parce que je ne supporte pas le jugement des autres, je suis habitué à ça depuis longtemps… mais je n’ai pas envie que ça t’affecte toi.
— Idiot… Ça fait des années que je supporte aussi leur jugement. Depuis le jour où je porte cette couronne. Et des scandales de la part des nobles, j’en ai déjà eu assez pour que ça ne m’affecte plus aujourd’hui. Mais ne t’en fais pas… (Elle vint déposer un baiser sur ma joue avant de murmurer à mon oreille.) J’attendrai que tu sois prêt.

Je me noyais à nouveau dans ses yeux verts, la remerciant tendrement. Elle se pencha pour se coller à moi durant notre baiser, me forçant à m’allonger. Après quoi, elle se redressa, posant ses mains sur mon torse pour m’empêcher d’en faire de même.

— J’ai une petite surprise pour toi…

Elle ferma les yeux pour respirer un temps avant de soulever sa longue robe qu’elle laissa tomber par terre. Je la vis alors habillée d’une lingerie en dentelle blanche, me laissant alors mieux profiter de ses belles formes. Enfin, je fais le malin en le disant ainsi mais sur le coup, j’étais très surpris de la voir dans une telle tenue. J’avais l’impression qu’elle était un peu gênée de le faire et ce fut en revoyant ses cicatrices que je compris pourquoi. Mais à mon grand étonnement, elle ne les cacha pas plus que ça et garda ses mains contre moi, l’une d’elle passant même entre les boutons de ma chemise pour caresser mon torse directement.

— Tu en penses quoi… ?
— Je… Je suis si chanceux de pouvoir voir une telle beauté.
— Tu en fais peut-être un peu trop, non ?
— Pardonne-moi de te trouver séduisante, Katia…

Ses joues semblaient s’empourprer suite à mes paroles mais elle garda tout de même son sourire à moitié confiant.

— J’en suis ravie, dans ce cas. (Elle commença à déboutonner mon haut tout en parlant.) J’ai toujours eu honte de mon corps, tu sais bien pourquoi… Mais s’il peut te rendre heureux… te satisfaire… Alors, je suis fière de ce que je suis.
— Katia…

Je me permis enfin de me redresser à son niveau, laissant ma chemise sur la couverture, et elle en profita pour s’installer correctement en m’entourant avec ses jambes. Je posai ma main sur son épaule droite et fit délicatement glisser la sangle de son soutien-gorge le long de son bras. Elle me regarda faire puis me guida vers son sein qu’elle m’invita à saisir, sa respiration s’emballant au contact, puis libéra le deuxième alors que je massais le premier.

— Heureusement que tu ne dormais pas, dit Katia à voix basse.
— Heureusement, oui, répondis-je avant de jouer avec son téton, provoquant chez elle un petit gémissement.
— Hmm… Ça aussi, j’en ai tant rêvé… Le nombre de fois où je voulais que tu t’occupes de moi…

Elle caressa son sein gauche pendant qu’elle mordait son index droit de plaisir, s’offrant à moi sans aucun remord. Ma langue laissa son mamelon pour que je puisse revenir toucher la sienne. Je pouvais sentir dans sa bouche une légère odeur de framboise qui m’enivra presque autant qu’elle ne pouvait l’être. Lorsque nous nous éloignâmes, elle m’enlaça en se posant sur mes épaules.

— Je la sens contre moi, m’avoua-t-elle. Je veux la toucher…
— Tu as besoin de mon accord pour ça ?
— Héhé… Il faut croire que je l’ai déjà…

Katia déposa un nouveau baiser sur l’extrémité de mon nez avant de descendre lentement vers la chose qu’elle convoitait tant. Bien qu’elle mourrait d’envie de la prendre, ses doigts la caressa le moins vite possible afin de me faire languir. Elle me fixait avec un large sourire mesquin, reposant son menton sur sa deuxième main, et j’eus un rictus en pensant qu’elle était très certainement la plus impatiente de nous deux. J’effleurai également sa joue du bout des doigts pendant qu’elle baissait mon pantalon pour en sortir son tant désiré, continuant de jouer avec sans que le tissu ne la gêne davantage.

— Je fais durer ce moment le plus possible, me révéla-t-elle sans trop de surprises. J’espère que tu ne m’en veux pas…
— Au contraire, Katia. Je peux profiter de tes douceurs, je ne vais pas m’en plaindre.
— Parfait alors, répondit-elle en riant.

Elle replaça ses cheveux bien derrière son oreille avant d’enfin profiter de son trésor en en léchant l’extrémité, ce qui eut pour effet de me donner une profonde inspiration à son contact. Katia prit bien soin de passer à chaque endroit du sommet, savourant le plus possible tout en fermant les yeux de plaisir. Sur le moment, j’avais encore du mal à croire qu’elle n’avait pas eu l’occasion auparavant de donner ce type de douceur. Bien que je la sentais peu sûre d’elle au départ, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait par la suite. Quand elle me disait qu’elle avait tant rêvé de ça, j’étais forcé de constater qu’elle ne plaisantait pas et que ses nombreuses lectures l’avaient bien instruite. Pendant que je me redressais pour tirer entièrement ma veste, ma reine commença enfin par prendre le bout de mon intimité en bouche, continuant ses caresses de la langue de l’intérieur. Je soufflai du nez de plaisir, me délectant de cet instant de plus en plus. « Ces textes étaient si bien décrits ? » me demandai-je entre deux soupirs.
Après l’avoir bien dévoré pendant encore quelques minutes, elle lâcha prise et remonta mon corps prenant soin de bien glisser dessus afin de revenir m’embrasser dans le cou. Elle me jeta ensuite un regard intense m’indiquant que c’était à mon tour de lui procurer du plaisir et je lui répondis en souriant avant de la tenir contre moi pour rouler sur le côté, me retrouvant ainsi au-dessus d’elle. Je voyais à sa mine réjouie qu’elle n’attendait que ça. Je pris soin de retirer complètement mon bas avant de m’occuper du sien. J’avais envie de lui donner le même traitement qu’elle m’avait offert en jouant avec ses attentes, caressant doucement son entrejambe du bout des doigts et appuyant parfois sur le tissu de sa culotte. Entre deux gémissements, elle m’avoua tout en détachant son balconnet que c’était injuste que je joue avec elle de cette manière, comme si elle n’avait rien fait auparavant. Il faut croire que son désir était devenu bien plus grand que sa patience. Je décidai alors de ne pas trop faire traîner la chose, retirant la dernière lingerie qui lui restait pour y plonger. L’odeur qui en dégageait m’excita à un point que je ne pus me retenir plus longtemps, passant ma langue pour y récupérer les gouttelettes qui se formaient un peu partout. Katia m’incita à continuer entre deux fortes inspirations, serrant presque ses cuisses autour de ma tête pour ne pas me laisser partir lorsque j’eus touché son bouton de volupté. Je voulais continuer de savourer autant qu’elle avait pu le faire sauf qu’elle décida de se dégager pour me pousser contre les oreillers, reprenant ainsi le contrôle.
Katia me regarda alors qu’elle respirait de manière saccadée, n’arrivant presque pas à placer un mot. Cette fois, j’étais assez surpris d’une telle réaction de sa part mais j’avais bien vite compris que j’avais atteint le point culminant de son désir. Elle posa ses mains sur mes épaules puis s’assit sur mon ventre en ne me quittant pas des yeux pour m’annoncer avec un murmure :

— Je te veux… maintenant…

Bien que je m’en doutais, j’étais très heureux de l’entendre dire ça. Elle se saisit de mon membre afin de le guider en elle puis commença à exécuter des va-et-vient assez lents, souhaitant en profiter le plus possible. Je posai mes mains sur ses cuisses, l’accompagnant dans ses mouvements. Nous ne disions plus rien, si ce n’était nos quelques gémissements incontrôlables mais que nous essayions de contenir tous les deux pour que personne ne puisse nous entendre. Nous ne voulions être que tous les deux et que personne ne vienne nous interrompre. Si elle avait perdu le contrôle de ses envies, il en était de même pour moi au point que je la basculais pour qu’elle se retrouve dos au matelas, ses seins rebondissant à l’impact. C’était alors à mon tour de la dévorer du regard, ce qui l’excita encore plus. Lorsque que je la pénétrai à nouveau, elle me serra fort contre elle tout en m'embrassant avec une passion indescriptible. Nous nous étions complètement abandonnés l’un pour l’autre et plus rien ne pouvait nous ramener à la raison. Katia n’arrivait même plus à contenir ses petits cris de plaisir. Maintenant que j’y repense, j’espère que personne ne nous avait vraiment entendu cette nuit-là. J’ouvrai les yeux pour l’admirer, son visage noyé dans son océan de cheveux pendant qu’elle me fixait amoureusement alors qu’elle n’arrivait même plus à respirer convenablement. À cet instant précis, je me sentis comme le plus heureux et le plus chanceux des hommes.
Lorsque je compris que j’étais au bout de ma limite, je pris soin de me dégager d’elle avant de lâcher tout le plaisir que j’éprouvais sur son ventre. Elle aussi était arrivée jusqu’à l’orgasme, trempant légèrement le lit au passage. Nous essayions de reprendre nos esprits ainsi que nos respirations respectives jusqu’à ce qu’elle brise enfin le silence :

— C’était incroyable…

J’acquiesçai puis me levai pour aller chercher de quoi essuyer son petit ventre. Lorsque je que je revins vers elle avec une serviette, elle était en train de goûter ma semence avec à la fois de la curiosité et du plaisir.

— C’est si chaud, me dit-elle avec un grand sourire.

Je ne savais pas quoi répondre et cela la fit rire. Alors que j’allais pour la nettoyer, elle se jeta à mon cou pour m’enlacer à nouveau, se collant bien contre moi. Forcément, j’eus le droit d’en avoir sur mon propre ventre moi aussi mais cela me fit simplement soupirer avant de la regarder avec le sourire.

— Tu es vraiment la plus belle chose que j’ai eu dans ma vie, Cyriel.
— Je suis une chose, maintenant ? lui fis-je remarquer avec un air taquin.
— Hé, c’est moi d’habitude qui te reprend.

Cela ne l’empêcha pas de venir m’embrasser et je lui rendis avec une caresse à la nuque.

— Je t’aime, Katia…
— Moi aussi…

Nous décidâmes par la suite de dormir dans mon lit ensemble, restant l’un contre l’autre tout le reste de la nuit sans avoir pris la peine de nous rhabiller.