Dialogue - Ynaris & Tamara


Authors
MickuV
Published
4 years, 3 months ago
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Une journée de repos pour les mages de Dunkelund... s'ils n'avaient pas des révisions à faire. Mais tout le monde à le droit à une pause.

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Année 1226
Académie magique de Dunkelund


À la recherche de sa meilleure amie Ynaris, Tamara fit quasiment le tour de l’académie de Dunkelund pour finalement la retrouver dans la grande bibliothèque. La jeune brune y lisait tranquillement de nombreux ouvrages traitant des sujets dont elles allaient avoir une série d’évaluations dans les jours à venir.

— Ah Yni, tu es là ! s’exclama-t-elle en gardant sa voix basse à cause de l’endroit. Je t’ai cherchée partout.
— Oh, pardonne-moi, Tam, répondit la mage en levant la tête. J’aurais peut-être dû te laisser un mot pour dire où me trouver.
— C’est rien, t’en fais pas. J’aurais dû m’en douter, te connaissant. Toujours aussi studieuse, contrairement à moi !
— Je suis sûre qu’avec de la volonté, tu pourrais être aussi studieuse que moi. Enfin, ça fait déjà deux heures que j’étudies, j’ai bien mérité une petite pause.
— Deux heures ?! s’écria Tamara, obtenant en retour des demandes agacées qu’elle se taise de la part du bibliothécaire.
— Huhu... Attends-moi à l’extérieur, Tam. Je vais emprunter ces livres.

La rousse hocha la tête puis alla l’attendre aux portes de la salle de lecture. La brune la rejoignit avec les livres sur les bras et toutes deux partirent en direction de leur dortoir pour les y déposer.

— J’ai quand même du mal à comprendre comment tu fais pour tenir aussi longtemps quand tu révises, avoua Tamara.
— Quand tu es passionné par un sujet, tu as souvent du mal à en décrocher.
— Mais je suis passionnée par la magie ! Bon, l’histoire des puissants mages de notre monde, j’admets que je m’en moque assez.
— Tu as toujours été meilleure en pratique, oui, confirma Ynaris en lui adressant un sourire. Peut-être même meilleure que moi.
— Tu dis ça pour me consoler ou... ?
— Je suis sincère. Quand il s’agit d’apprendre un sortilège, tu assimiles bien plus vite que moi. Et puis, tu as parfois eu de meilleures notes que moi.
— C’est vrai que c’est arrivé, des fois... Tu as sans doute raison.
— Si tu veux, nous réviserons ensemble, tout à l’heure.
— J’allais te le demander ! C’est bien plus facile quand tu m’aides. Merci, Yni.

La mage brune rit en réponse et son amie l’accompagna. Une fois devant les escaliers, Tamara prit une partie des livres pour que la montée ne soit pas trop fastidieuse pour la pauvre Ynaris. Tout gravissant les marches une par une, la rousse poursuivit la conversation, un peu agacée :

— Mais franchement, quelle idée de mettre des examens alors qu’il y a le bal du duc von Blomberg la veille ?
— Tu sais bien que la plupart des mages ne sont pas très friands des mondanités, Tam.
— C’est vrai qu’ils sont plus du genre à rester cloitrer dans leur chambre ou leur laboratoire, ceux-là. Heureusement qu’ils ne le sont pas tous, sinon j’aurais abandonné l’apprentissage de la magie bien vite.
— Ça ne peut pas être pire que les élèves de l’académie d’Antaleo. Tu te rappelles lorsqu’ils sont venus nous rendre visite ?
— Par Tenebro, m’en parle pas ! J’ai choppé un sacré mal de crâne après avoir passé la journée avec mon correspondant. Je voulais qu’il me parle de sa vie à Litane et la seule chose qu’il a fait, c’était me raconter ses études sur la lithomancie. J’en ai même fait des cauchemars pendant des jours...
— Aah oui, ça me revient ! Ce fameux rêve où des hommes de pierre avaient fait de toi leur déesse toute puissante. J’aurais tant aimé voir ça, avoua-t-elle en ricanant.
— Tout ça pour que tu te moques de moi, comme d’habitude ! Heureusement que je me rappelle encore de ce rêve où tu étais un poisson-globe.
— Oh, c’est petit, ça.
— Tu le mérites ! s’exclama Tamara avant de rire à son tour. En tout cas, jamais je ne ferais ma vie avec un homme comme lui. Je deviendrais probablement folle si ça m’arrivait... Oh, ça me fait penser que je devais aller voir mon cavalier pour savoir où se retrouver le soir du bal.
— Un cavalier ? répéta Ynaris en bafouillant légèrement. Tu ne m’avais pas dit que tu avais rencontré quelqu’un, tiens. Et ça fait combien de temps que tu me le caches, hmm ?
— Du calme, Yni ! Y’a rien de sérieux entre lui et moi. Rappelle-toi : pour pouvoir aller à ce bal, il faut être accompagné. Alors, j’ai dû jouer de mes charmes pour avoir le premier fils de noble que j’ai pu croiser dans ma poche.
— Oh. C’est vrai, j’avais oublié ce détail. J’étais tellement concentrée dans mes révisions que je n’ai même pas cherché à trouver un partenaire. J’imagine que tu vas devoir y aller sans moi...
— Qu’est-ce que tu ne ferais pas sans moi ! Ne t’en fais pas, je t’ai déjà trouvé quelqu’un.
— P-Pardon ?
— Figure-toi que mon cavalier a un petit frère qui a à peu près notre âge. J’ai dit à quel point ma meilleure amie était belle et intelligente pour qu’il accepte de te rencontrer. Comme ça, pas besoin de chercher quelqu’un à la dernière minute !
— Attends, Tam, je ne sais même pas de qui il peut bien s’agir ! Peut-être qu’il ne m’intéressera pas !
— Ce n’est pas grave, ça ! Ce n’est pas comme si on allait faire nos vies avec eux, si ?
— Je... Je suppose que non...
— Moi, ce qui m’intéresse, c’est de pouvoir profiter de ce bal en ta compagnie. Et vu qu’on ne peut pas y aller seules toutes les deux, il fallait bien que je m’arrange d’une quelconque manière.
— Hmm... Vu sous cet angle...
— Du coup, vu qu’il sera avec son frère tout à l’heure, tu voudras m’accompagner pour les rencontrer ? Ça sera plus facile pour toi, comme ça.
— J’apprécierai volontiers, oui. Mais te connaissant, tu as dû prendre le plus beau des deux, supposa la mage brune avec un sourire en coin.
— Qui sait ? Je t’ai peut-être fait une fleur, pour une fois !