Violette Backstory FR -

Introduction:

Enfant elle était la terreur de la récréation. Personne ne voulait jouer avec elle car elle était violente et brutale. Elle ne voulait pas l'être mais a fini par aimer semer la terreur. Elle adorait les jouets qui font peur, comme des poupées Voodoo, des clowns effrayants...

De manière inattendue, Violette s'est calmée en grandissant. Elle était beaucoup plus renfermée et toujours agressive quand on lui adressait la parole, cela dit, lorsque ça arrivait, c'était pour se moquer d'elle ou lui lancer des vannes. Elle n'avait absolument aucun ami et passait son temps dans la récréation à lire ou à gribouiller des histoires. Elle était la cible de moqueries et tout autre type de harcèlement, et comme elle se défendait et criait, on la traitait de folle. A l'école elle ne souriait jamais, à part peut-être quand elle lisait? Elle ne suivait pas bien les cours considérant qu'elle ne voulait pas travailler pour un endroit qu'elle déteste. Cela dit elle restait quelqu'un d'optimiste, son petit monde d'horreurs la comblait et elle avait le sens de l'humour, souriait malicieusement durant ses balades et ses aventures. A propos de ses sorties, elles étaient rares à cause de sa mère, qui un jour l'accusait de trop sortir, et l'autre de ne pas assez sortir, pour le suivant la priver de sortie...

Son père est un homme laxiste qui ne dit jamais rien. Sa mère passe son temps à lui crier dessus. Violette se demande pourquoi ils sont encore ensemble. Le père de Violette dit oui à tout car il se fiche de tout, et sa mère est l'autorité à la maison. C'est une femme qui a l'air plus âgée qu'elle ne l'est, marquée par des traits durs. Elle maltraite Violette car elle voudrait qu'elle soit normale, comme les petites filles de son âge, aussi elle nie ses troubles et ses problèmes. Elle la frappe parfois.

Sur internet comme dans la vraie vie elle s'emportait facilement, et avait un peu un style d'expression kikoo mais pas excessivement. Elle a commencé a s'y réfugier à ses 11 ans pour lire des creepypastas, puis jouer en ligne, et s'est fait quelques amis.

Elle a horreur de son prénom, alors elle préfère se faire appeler Violette. Malgré des parents négligents qui avaient honte d'elle et qui voulaient la façonner à la hauteur de leurs attentes, Violette a développé une personnalité propre. La plupart du temps elle se réfugiait dans son petit monde à elle. Elle vivait dans un appartement en piteux état, ou la peinture était écaillée, où la tapisserie se décollait, où la douche à côté fuitait dans sa chambre qui sentait le moisi... Sa mère était une femme au foyer pour respecter ses précieuses traditions et son père était chômeur, quand il ne faisait pas des petits jobs ingrats.

Violette souffrait d'un trouble de l'agressivité, ce qui faisait qu'elle était prise de violentes migraines et déversait toute sa rage sur n'importe quoi qui se trouvait sur son chemin, tant que ce n'était pas humain. Elle a tenté d'en parler à ses parents mais tout ce qu'elle eut en réponse fut des moqueries et des « arête tes conneries tu veux juste faire ton intéressante."

A force de traîner sur les forums et les jeux en ligne, Violette réussit à se créer un petit cercle d'amis IVL. Dans ce cercle se trouvait la belle Mimosa. Elle ressemblait à Violette tout en ne lui ressemblant pas du tout : Son truc à elle, c'était la mode victorienne et vintage, et sa couleur préféré était le jaune. Elle avait une grande passion pour les animaux et elle aimait également les histoires d'horreur. Elle trouvait le cerveau des psychopathes intéressant à étudier, plus tard, elle voulait faire psychiatre. Elle et Violette sont devenues meilleures amies. Violette n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentil et à l’écoute! Car Mimosa était un vrai ange. Toujours souriante, enthousiaste, rassurante... Et très très belle. En plus d'être intelligente! Violette lui vouait une confiance absolue. Elle lui confiait donc ses problèmes. Elle lui demandait de l'aide par rapport à ses troubles. Mimosa eut une réaction étrange, elle lui dit qu'elle ne pouvait pas l'aider comme ça, elle aurait besoin de la voir en vrai. Violette était folle de joie à l'idée de rencontrer son amie après tout ce temps! Elle attendit le moment propice pour l'inviter, c'est à dire un moment où ses parents partiraient en vacances.

      

Mimosa arriva et Violette n'avait jamais senti son cœur battre autant! Elle était exactement comme sur internet, juste, en chair et en os. Violette avait un peu honte de l’accueillir dans un tel taudis mais Mimosa lui affirma que ça ne la dérangeait pas.

Elle l’aida à porter ses valises à sa chambre et lui proposa de rester se reposer à la maison pendant qu’elle irait faire les courses. Quand elle rentra, elle eut la stupéfaction de la trouver devant son PC.

Violette: « Qu'est.... Qu'est ce que tu fais sur mon ordinateur?! »

Mimosa souria. « Mais violette, je commence à t’aider, bien sur ! »

Violette : « tu cherches des soluces ou des trucs du genre ? Sans vouloir te vexer, c’est pas comme si j’avais pas déjà essayé cent fois… Hé…Comment t’as eu le mot de passe d’abord ?! T’as fouillé dans mes affaires ou quoi ?! »
Mimosa: « A-Ah, oui désolée je pouvais pas attendre que tu rentres à la maison! Je m’ennuyais un peu et je voulais commencer à t’aider, ma chère! »

Violette se laissa amadouer par les yeux de chiots que lui faisait Mimosa.

Violette : « Euh, je suppose que tu ne pensais pas à mal. Juste, demande la prochaine fois, ok ? Ca s’fait pas trop de fouiller dans les affaires des autres et j’aime pas trop ça. »
Mimosa ria.
Violette: « J’ai dis quelque chose de drôle ? »
Mimosa: ”Oh oui, tu es si rigolote Violette ! Je suis si contente d’être avec toi. C’est la première fois que je fais ça, tu sais ? »

Violette, encore adoucie par le joli minois innocent de Mimosa a esquissé un sourire en retour.

 « Heh. J’suis contente si t’es heureuse, même si c’est un vrai dépotoir ici, et que t’es coincée avec la fille violette cheloue… »
Mimosa : « Oh mais on peut réparer ça ! »
Violette : « Quoi ? ma baraque ? Heh »
Mimosa: Mais non idiote, toi, bien sûr ! » Elle rigola à nouveau.

Violette : « Okayyyy c’était un peu piquant… J’veux dire, j’suis pt ‘être un peu saccagée du bulbe mais je suis pas… Cassée ? »
Mimosa: « Ohhh comme t’es, tu gâches l’ambiance ! »
Violette : « Euh… Ouais sans doute. Désolé, j’ai surement besoin de me détendre un peu. J’ai pas l’habitude d’avoir des amis, je te l’avais dit. Tu peux juste sortir de mon ordi maintenant ? On peut toujours faire d’autres trucs… »
Mimosa bailla bruyamment. « En fait, je pense que je vais aller dormir. Ça a été un long voyage épuisant et je suis vannée ! A plus ! »

Et juste comme ça, elle quitta la pièce en direction de l’étage supérieur. Violette sentit quelque chose de bizarre dans ses tripes, comme si quelque chose chez Mimosa n’allait pas. Elle finit par hausser les épaules en se disant que c’était la différence du virtuel au réel.

Elle enfila son pyjama et alla se coucher également. Comme d’habitude, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil, alors elle alluma son PC. Elle essaya de taper son mot de passe, en vain.

Violette : « ‘tain j’dois être vraiment pétée. Aller, faut que je me concentre un peu. » Mais elle n’y arrivait toujours pas.
Elle pensa : « Ce serait quand même pas Mimosa qui l’aurait changé ?? A quoi je pense… Elle ferait pas un truc comme ça. »

Elle retourna dans son lit et ouvrit un bouquin à la place.

     

Le lendemain, elle força un peu la porte de sa chambre. Elle tomba nez à nez avec Mimosa.

Violette : « ’lut. T’as bien dormi ? »
Mimosa : « Oui. »
Violette : « … Dis euh, t’aurais pas déréglé mon pc hier par hasard ? Car j’ai essayé plusieurs fois et j’arrive pas à entrer mon mot de passe…. »
Mimosa : « Si, je l’ai changé… » répondit-elle de manière naturelle.

Violette : « Euh ?? Et en quel honneur ??? »

Mimosa : « Je te l’ai dit ! je vais t’aider. Et pour ce faire, quelques petits sacrifices vont être nécessaire…. Premièrement…. Tu ne parleras à personne… Mais ne t’en fais pas Violette, je serais là ! Je vais mettre fin à tous tes troubles… Après tout…

Je viens exterminer la vermine.... Qui est en toi... "

C'est alors que la peur qu'elle créait aux autres s'est retournée contre elle; Violette l'a ressenti pour la toute première fois, et c'est ce que Mimosa cherchait. Cependant elle se ressaisit vite, toute impulsive qu'elle était.

Violette: « Montre moi.... Montre moi tout de suite ce que t’as fait dessus................"

Mimosa rigola. « Oh, mais tu le sauras bien assez tôt ! »

Puis elle quitta la chambre sous le regard noir de Violette qui la dévisageait.

Violette se précipita sur son ordinateur, mais elle se dit ensuite qu’il était vain de réessayer, et que ces tentatives résulteraient probablement à un ordinateur verrouillé inutilisable.

Elle se dirigea vers le téléphone mais Mimosa l'avait coupé, et Violette avait posé son téléphone portable sur la table en rentrant, et bien sûr, quand elle se rua dessus, elle n'avait plus de carte SIM. De toute façon, ses parents ne l'auraient pas crue, comme d'habitude qu'elle se disait, et s’ils étaient intervenus, ils l’auraient hanté avec cette histoire toute sa vie, puisque Mimosa n'était pas censé être là. Les portes étaient verrouillées, Mimosa l'avait bel et bien enfermée. Celle-ci brodait tranquillement dans la cuisine en fredonnant.

Violette: « rends moi ma carte sim!!! »

Mimosa: « Hum... Non. »

Violette: « Et si les flics arrivent? »

Mimosa: « tu crois qu'ils en ont quelque chose à faire des gens comme toi? Puis regarde toi, tu fais peur à voir, à coup sûr, c'est toi qu'ils embarqueraient, et moi, je joue très bien la comédie et les gueules d'anges. »

Violette: « Ouais, j'avais cru remarquer. » Grommela-elle avant de se diriger dans la direction opposée. »

Violette rentra dans sa chambre et se demanda ce que Mimosa allait bien lui faire. Elle ressentait en elle un étrange mélange de peur, de colère, de tristesse, et de cœur brisé. Elle décida d'en avoir le cœur net. Elle sortit de la chambre, mais Mimosa n'était plus là.

Quand elle rentra, Violette dormait. Le bruit de la serrure la réveilla. Elle se disait que désormais, ses nuits allaient être sûrement écourtées. Elle qui disait n'avoir peur de rien.... Et pas non plus de la mort... Elle commençait à remettre ces affirmations en doute....

Elle était sur ses gardes. Violette pensait à ce qu'elle allait lui dire le lendemain plutôt que de chercher à se rendormir, tant elle était troublée. Elle finit par s'endormir d'une oreille.

     

Le lendemain, elle se dirigea vers la salle à manger. Elle était bien décidée à masquer la peur qu'elle avait déjà trop fait paraître.

Violette: « J'ai le droit de bouffer, O grande sauveuse Mimosa? Ou t'a prévu pour moi de me laisser crever la dalle? »

Mimosa: « Chérie, à ta place j'éviterai de prendre ce ton là si j'étais toi. Tu n'es qu'un sale rat. »

Violette : « Ouais ouais. Alors j'peux bouffer oui ou non? »

Mimosa: « Mais sers toi, très chère. Il y a assez dans ce frigo pour tenir une semaine. »

Violette attrapa des aliments à cuisiner en ne cessant de scruter Mimosa qui se dandinait sur la chaise d'un air oisif. Puis son regard croisa celui de Violette et il devint glacial.

Mimosa : « ..................J'ai dit une semaine.... Mais au final, peut-être que c'est aujourd'hui que tu mourras. »

Violette n'avais pas compris. Mimosa posa son regard sur la nourriture et sourit.

Mimosa: « T'es trop conne. »

Violette bouillonna. Elle avait envie de sauter à la gorge de Mimosa, et de l'étrangler comme un vulgaire gibier. Et si ça avait été n'importe qui d'autre, elle l'aurait sûrement fait. Mais la faiblesse des sentiments fait qu'elle se voyait impuissante. Elle se demandait encore si tout ceci était bien réel, si l'ange qu'elle a un jour connu était bien ce démon qui se tenait en face d'elle à ce moment présent. Tel un loup plus faible, il y avait un nouvel alpha dans la meute, et ce n'était pas elle. Contrairement à son caractère impulsif, elle reposa juste la nourriture dans le frigo, et s'en alla dans sa chambre pour pleurer. Elle se sentait faible, humiliée, et elle avait horreur de ça.

Elle était désemparée, mais elle refusait de s'avouer vaincue. Même si elle ne savait pas comment elle allait gagner cette guerre, avec cet adversaire de taille.

Elle se dit qu'elle allait essayer de prendre son ego comme appui.

     

Le lendemain, Violette prit un ton sérieux.

Violette: « Assis toi qu'on parle. »

Mimosa s'emplit d'une rage monstrueuse. Elle frappa du poing sur la table.

Mimosa: « C'EST MOI QUI DONNE LES ORDRES ICI!!! C'EST MOI QUI DÉCIDE!!!! TU N'ES RIEN!!!! T'AS COMPRIS??? OU T'ES TROP CONNE??? »

Violette: « Eh bah justement parle avec moi, puisque t'es si brillante, t'auras aucun mal à me contredire. »

Mimosa s'est étonnement calmée. « C'est vrai. » dit-elle en souriant.

Violette la regarda et se dit en l'espace d'un instant que elle-même n'était peut-être pas si impulsive, à côté d'elle.

Violette voulait surtout lui poser des questions, mais elle ne voulait pas prendre le risque de le spécifier.

Violette: « Tu veux faire quoi avec moi? Me torturer puis me tuer, c'est ça? »

Mimosa: « Plus ou moins oui. C'est bien, tu es perspicace. »

Violette: « Mais pourquoi…. Pourquoi…..? Je te faisais confiance, on…. On était meilleures amies pour la vie!!! Pourquoi tu me fais ça je... Je t'aimais je… Je t'aime...! »

Mimosa se mit à rire. « Tu es tellement pathétique ! Et conne! Mon dieu ce que tu es débile. Aller, viens petit agneau. VIENS. »

Mimosa se dirigeait vers la salle de bain. Violette la suivit. Elles se trouvaient l'une à côté de l'autre.

« Regarde toi. Regarde nous. » Dit-elle.

Violette restait figée devant le miroir. Mimosa ne bougeait pas non plus. Est-ce que le miroir était sale du coté de Violette exprès? La maison était sale de base, mais la salle de bain semblait divisée en deux, comme si le côté de Violette était sale et en ruines et celui de Mimosa était à peu près normal. Violette ne comprenait pas.

Violette : « Je suis censée voir un truc là? Le miroir est dégueulasse. Je vais le nettoyer. Il est tout tâché. »

Mimosa: « Tu me comprends enfin! »

Violette se tourna, confuse.

Mimosa: « Ta tête d'ahurie est à mourir de rire. C'est toi la tâche, Violette! et moi je veux te nettoyer de la surface de la terre. »

Violette: « Tu te prends pour une déesse ou quoi?! Tu crois pouvoir décider de qui a le droit de vivre ou non?! »

Mimosa: « Hmmmm... OUI! On peut dire ça comme ça. Ou on peut considérer que j'accomplis ma mission. »

Violette: « T'es folle. »

Mimosa: "C'est ce qui fait que tu m'aimes? Ou alors c'est cette bonne grosse paire que t'as pas? »

Violette était comme prise au dépourvu. Mimosa semblait vraiment ne plus rien dire de sensé, si bien même que Violette s'accroupit et se frappa la tête.

Mimosa: « Bah alors! Bébé fait son caprice! Et c'est moi que tu traites de folle! Regarde toi, tu es dégueulasse! LÈVE TOI! Regarde toi Violette.... Tu ressembles vraiment à ton style.... Noir....Dégoûtant.... Anarchique, repoussant! Effrayant.... Corrompu! Et ton visage... »

Elle lui caressa le visage qui retenait ses larmes.

« Ton gros pif, tes boutons, tes dents pourries, tes cheveux de sorcière.... Tu es aussi laide à l’intérieur qu'à l'extérieur... Tu crois vraiment que je me serais intéressé à une abomination comme toi une seule seconde?! »

Violette fondit en larmes. « Mais je .... Je t'aime.... »

Mimosa lui cria dessus. « T'ES CONNE! ARÊTE DE PLEURER COMME SI T'AVAIS DES SENTIMENTS! J'VAIS TE FAIRE PAYER! ON VA INVERSER LES RÔLES LA FOLLE! TOUS CES ANIMAUX INNOCENTS QUE TU AS TUE JUSTE CAR TU FAISAIS TA PETITE CRISE!!! CA T'A AMUSE??? PUISQUE C'EST SI DRÔLE ET NON PENALISABLE!!! LES ANIMAUX VALENT TELLEMENT MIEUX QUE CES STUPIDES ET DÉGOÛTANTS HUMAINS! SURTOUT TOI QUI LES TUE! SANS CŒUR!! JE VAIS TE FAIRE VOIR CE QUE CA FAIT!! Je vais leur rendre justice.... Et remettre les choses en ordre. SALE PUTE!!! »

Elle s'en alla en claquant la porte très violemment. Violette resta assise contre le carrelage en pleurant.

Violette: « Mais.. Mais j'ai jamais voulu être comme ça... Elle le sait je lui ai dit... Alors c'est ça que je paie...? C'est pour ça que Mimosa ne m'aime pas? Si j'avais été normale, nous deux ça aurait été un rêve... Je suis qu'une tarée... » Elle se gifla elle-même. « Non. C'est elle la pute. C'est elle qui est stupide. Il faut que je lui fasse payer.... Aller ressaisi toi Violette! T'es pas une chouineuse victime, ça te ressemble pas. C'est toi qui plante, c'est pas toi qui te fait planter. »

     

Le lendemain, Violette eut un élan de bravoure. Elle se pointa devant Mimosa qui continuait une robe.

« Tu me fais pas peur. »

Mimosa: « D'accord? »
Violette: « C'est toi le monstre. »
Mimosa: « Si tu veux. »
Violette: « Quoi c'est tout? »

Mimosa : « Ouaip. »

Violette s'en alla, décidément déboussolée par cette fille.
L'après-midi, Mimosa déboula dans sa chambre et l’attrapa par son poignet en la serrant très fort.

Violette: « Tu m’emmènes où?!?! »
Mimosa: « On va jouer!! »

La pièce principale était remplie de cordes. On pouvait deviner que cela avait été minutieusement préparé au fur et à mesure que Mimosa poussait violette de sorte à ce qu'elle s’emmêle entre les liens et se retrouve saucissonnée. Mimosa coupa les liens de sorte à ce qu'ils ne serrent que ses mains et ses pieds. Elle la relevât du sol, puis lui donna un coup de pied dans le genou, ce qui la fit s'écraser au sol. Elle tentait de ramper.

Mimosa: « Rampe, rampe, sale insecte. Même eux ne sont pas aussi dégoûtants que toi. »

Elle s'assit sur Violette de sorte à ce qu'elle ne bouge plus. Violette sentait son poids sur ses os frêle, elle les entendait craquer. Bientôt elle sentit quelque chose caresser son dos. Quelque chose qui lui était familier.

Mimosa: « C'est avec ce joujou que tu les égorges? Je l'ai caché depuis que j'ai mis les pieds ici. Elle est trop nulle ta cachette. C'est pas pour rien que je te répète tout le temps que t'es conne. »

Violette sentit la lame sous ses vêtements. Elle se demandait si c'était la fin pour elle. La lame se souleva et déchira ses habits.

Mimosa: « Montre moi le ver de terre que tu es! »

Violette écarquilla les yeux.
Elle déchiqueta ses vêtements. Violette se sentait humiliée comme jamais. Elle était tétanisée. Mimosa la traîna vers l'escalier qui menait à l’étage, attacha ses liens à une poutre et lui lança des aliments dessus.

Mimosa: « Même comme ça t'es pas appétissante! » Et elle riait de ses successions de blagues de mauvais goût.

Violette était à bout. Mimosa s'approcha d'elle. Violette était inerte. Elle défit les liens qui avaient brûlé ses poignets et elle se laissa tomber sur le sol.

Mimosa: Oh, si dramatique.

Elle la traîna dans sa chambre.

Violette gît sur son sol pour ce qui lui parut une éternité. Elle devait se rendre à l'évidence, elle avait perdu d'avance ce jeu stupide et macabre.

Elle avait froid. Elle avait faim. Elle avait toujours connu la misère et pourtant... Elle se disait que ce n'était rien comparé à ce cauchemar qu'elle vivait depuis... Quelques jours? Une semaine? Cette torture lui avait semblé durer des mois, voire des années. La pensée la plus grave qui hantait ses songes était qu'elle avait presque hâte de la chute de cette blague cruelle.

     

Elle ouvrit lentement les yeux. Elle était toujours allongée sur sa moquette poisseuse, constata-elle en voyant les pieds de son lit à cinq centimètres de son visage. Elle baissa péniblement la tête pour observer son corps. Il sentait mauvais, il sentait la viande avariée. Et il était toujours nu. Elle craignait de faire du bruit et d'alerter sa tortionnaire. Elle se déplaça sur le sol aussi péniblement que ses forces absentes lui laissaient le pouvoir. Elle attrapa sa couverture et s'enroula dedans.
Une fois réchauffée, elle tenta de se diriger vers la salle à manger en vue de se laver, mais elle entendait les pas de Mimosa, alors elle se disait que ce n'était même pas la peine d'y penser. Elle se tourna et constata que la lumière qui lui permettait de distinguer les formes de sa chambre venait de son ordinateur, qui était allumé. Elle fonça dessus. Il était véritablement ouvert, déverrouillé. Elle ne se posait pas plus de questions et se rua sur le site de ses amis. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit ce que Mimosa avait fait…
Depuis son premier jour ici, elle avait raconté qu'il se passait l'inverse ici, que c'est Violette qui la maltraitait.
Ses messages commençaient par :

« C'est une honte d'inviter quelqu'un ici, sa maison me fait peur, elle m'avait prévenu que c'était un peu rustique, mais elle ne m’avait pas dit que c'était aussi délabré! »

Ce qui était vrai en soi, jusque-là. Elle rit jaune.

 « Pfah... Je voulais tellement qu'elle vienne que je pensais que si je lui disais tout, elle ne voudrait plus venir. » A ces pensées, un « tu es conne! » de Mimosa retentit dans sa tête. Elle continua de lire. « Aujourd'hui Violette et moi on a mangé ensemble, mais elle a tout pris pour elle, regardez je prends cette photo pendant qu'elle est partie aux toilettes! » « C'est n'importe quoi. » Se disait Violette qui, elle, savait que c'était une ridicule mise en scène. Ça allait d'enfantillages tels quels jusqu'à « J'ai si peur ici, Violette est si bizarre, elle s'est énervée après moi et m'a tordu le poignet alors que je voulais l'aider à faire la vaisselle, je ne comprends pas je ne la pensais pas comme ça... » Et bien sûr tout le monde était au courant du caractère impulsif de Violette, ce qui fit qu'ils crurent Mimosa.

 « C'est vrai qu'on préfère blâmer quelqu'un qui a toujours montré qui elle était vraiment que quelqu'un qui l'a toujours cachée..... » Se dit-elle.

« Pourquoi vous croyez qu'elle ne vient plus vous parler après ces messages bizarres qu'elle vous a envoyé? J’étais sa cible depuis le début... J'ai si peur j'espère que je vais m'en sortir vivante les amis, j'essaie de vous envoyer un message dès que je peux là elle est sous la douche... blablabla. Attends, quels messages? » Violette regarda dans ses messages privés. Mimosa avait écrit certaines choses à sa place, en se faisant passer pour Violette.

« Je m'amuse trop avec Mimosa, elle est vraiment parfaite et je me rend compte que j'ai un peu perdu mon temps avec vous ^^" Donc je pense pas qu'on continue à se parler à l'avenir désolé mais c'est comme ça... Byebye! » Violette était en colère contre ce qu'il fallait visiblement désormais appeler anciens amis de ne pas voir la vérité. Elle se jeta à l'eau et tenta de leur expliquer. Elle savait que Mimosa pourrait sûrement tout voir sur son téléphone mais il fallait qu'elle tente, sinon quoi, elle allait rester là les bras croisés? Elle envoya le message sur la conversation de groupe, car cela revenait au même que Mimosa soit dedans ou non comme elle avait accès à tout.
« Hey salut tout le monde.... Je sais que ça va paraître bizarre mais actuellement c'est Mimosa qui me fait des trucs de taré. J'ai plus envie de vivre mes amis s'il vous plait croyez-moi vous êtes mon dernier espoir. »
....
----« Tu te fous de nous sale folle?! On sait très bien qui tu es maintenant... Laisse Mimosa tranquille putain qu'est ce qui tourne pas rond chez toi?! T'as de la chance qu'elle refuse de nous donner ton adresse sinon on aurait déjà appelé les flics grosse tarée... Elle a un cœur au moins et malgré tout ce que tu lui fais elle veut te protéger?! T'es qu'un monstre... Et ça se voit à ton message pathétique qui fait mine avec un surplus de chantage au suicide. T'a intérêt à pas toucher à un cheveu de plus de mimosa...... Ou sinon.... »
Ou sinon rien, car ils ne pouvaient rien faire. Et pourtant Violette désespérait à petit feu.
« Ecoutez moi SVP!!! Elle m'a fait des trucs abominables, elle m'insulte tout le temps et me tape!! »
----« Tu fais que de répéter ce que tu lui fais à elle! Et crois moi elle nous a assez dit et montré ce que tu faisais! T'es vraiment stupide tu crois qu'on va croire tes salades?! Adieu ANNE, on veut plus JAMAIS rien avoir à faire avec une timbrée comme toi. Notre seul regret c'est d'avoir perdu notre temps avec toi. C'est d'avoir été tes amis. Heureusement maintenant, on corrige cette erreur. Ne nous parle PLUS JAMAIS. »
Violette était dans un état de rage et de tristesse. Elle tentait de leur envoyer des messages mais ils l'avaient bloqué.
« Qu'est ce que je fais maintenant? Qu'est ce que je fais? » Plus les secondes s'écoulaient et plus elle s'adonnait à la crise de panique. Elle se sentait comme un petit rat suffoquant dans les griffes d'un chat, écrasé entre ses pattes, dont la vie dépendait de ce que ce prédateur voulait.
Une fois calmée, elle alluma le bouton rage en elle, comme un dernier souffle de vie. Elle n'avait plus rien à perdre, qu'elle se disait.
Mimosa. Ses amis.
Elle ouvrit la porte. Mimosa se tenait en face d'elle avec sa gueule d'ange, à son habitude.

Violette: « Tu as gagné. Félicitations. »
Mimosa: « Ohhh comme c'est aimable! Tu reconnais enfin mon génie. »
Violette: « Mais tu sais y'a une couille à ton plan. »
Mimosa sourit. « Ah oui? »

Elle avait l'air véritablement curieuse d'entendre quelque chose dont elle savait que c'était faux, car pour elle, la partie était presque finie, elle avait bientôt gagné.

Violette: « Tu m'as... Tu m'as tout pris. Tu m'as tout volé. Mon amour. Mes amis. Ma dignité. Ma fierté mon... Humanité. Tu m'as fait perdre le gout de la vie, mais c'est à ton propre détriment, car à présent j'ai plus peur de toi; j'ai plus peur de crever. »
Mimosa: « Et tu comptes faire quoi? » dit-elle sur un ton toujours aussi serein.
Violette: « Ce que je vais faire....? »

Elle releva la tête. Son visage était à glacer le sang. C'était un monstre que Mimosa voulait en face d'elle? Elle voulait en persuader Violette? Elle allait être servie.
Elle fonça sur Mimosa tel un loup affamé.

Violette:................ « JE VAIS TE MASSACRER SALE GARCE!!!!!!!!!!!!" Cria-elle de toute ses forces.
Mimosa fuyait en disant: « Tu as pas le droit! Espèce de conne! Je peux appeler la police et tu sais ce qu'il se passera!!! Touche moi et je les appelle! »

Alors que Violette montait peu à peu les escaliers, elle voyait Mimosa qui tapotait au clavier.

Violette: « C'est TOI LA CONNE!!! J'en ai rien à TAPER que t'appelle les flics, tes vermines d'amis, que t'ailles chialer ta mère ton père la galaxie.... J'aurai ta peau...... J'MEN FOUS T'ENTEND??? J'MEN FOUS DE TOUT!!!!! »

Mimosa continuait de courir et une fois dans la chambre, elle voyait que c'était la fin.

Mimosa: « Allons Vi'.... On était amies avant..... On peut tout arranger! Les choses se sont envenimées mais on peut tout réparer, chacune de notre côté, et oublier cette vilaine histoire! Regarde je vais faire croire à nos amis que tout était une vilaine blague... »
Violette:..... « Tu m'ECOEURES littéralement.... »
Mimosa: « Mais c'est vrai! Je voulais t'aider! Je voulais te montrer que ce que tu faisais aux petits animaux était mal, en te mettant à leur place, mais maintenant je réalise que ce n'était pas la meilleure façon de procéder... »
Violette: « ......... FERME.......... TA.......... PUTAIN DE GUEULE!!!!!!! »

Violette bondit sur Mimosa, lui gifla le bras pour que le téléphone tombe sur la moquette et l'étrangla de toutes ses forces. Avec les siennes, Mimosa sortit un couteau de sa robe et planta la lame dans la cuisse de Violette. Elle cria de douleur et lâcha Mimosa.

Mimosa: « C'est MOI QUI GAGNE!!!! C'est moi qui VAIS GAGNER!!!! Je SUIS PAS UN DÉMON C'EST TOI LE DÉMON!!! LA FOLLE, LA CONNE, LA GARCE!!!!! »

Elle poussa Violette contre le sol et écrasa sa joue avec son pied. Violette attrapa la cheville de Mimosa et la fit tomber sur le sol, en faisant claquer sa mâchoire qui lui cassa une dent. Elle en profita pour s'échapper comme elle put à cause de la blessure à sa jambe. Il semblait que le coup ait sonné Mimosa car elle ne la poursuivait pas, ce qui aurait été facile vu la lenteur de Violette due à son boitement. Une fois dans la cuisine, elle s'empressa d'ouvrir les tiroirs afin de dénicher une quelconque arme. Mimosa semblait avoir tout enlevé, Alors Violette continuait frénétiquement à ouvrir tout ce qu'elle pouvait. Elle souleva la tête: Elle entendait Mimosa se remettre à courir.

Mimosa: « J'EN AI PAS FINI AVEC TOI!!!! CRÈVES!!!! »

Et dans sa précipitation elle s'emmêla les jambes dans sa grosse robe victorienne bouffante, ce qui fit qu'elle dégringola de plus belles dans les escaliers après avoir fait un vol plané de quelques centimètres. Le couteau qu'elle avait brandit en face d'elle lui glissa légèrement des mains et à la fin de sa cascade se retrouva planté dans sa gorge.

Violette avait le souffle coupé. Mais que venait-il de se passer??? Elle n'était déjà plus dans la réalité depuis longtemps. Elle regarda le corps inerte de Mimosa les yeux écarquillés en haletant, comme si son cauchemar ne pouvait se terminer ainsi et qu'elle s'attendait à ce qu'elle revienne d'entre les morts pour continuer à la torturer. Elle glissa doucement sur le sol après plusieurs minutes. Elle observait toujours le cadavre étendu à quelques mètres d'elle, le sang se déverser et se répandre sur la moquette et repeindre sa cuisine de rouge. Les larmes lui montaient aux yeux. Elle Se frappait la tête et pleurait en boule en pensant à tout ce qu'il s'était passé.
Elle était dans un état de choc sévère. Un corps humain....? Qui plus est, de celle qu'elle a un jour aimé, malgré cet enfer qu'elle lui a fait vivre.....? Malgré qu'elle soit un monstre? Elle était là étendue, inoffensive, belle... Silencieuse... C'était vraiment différent de la mort des animaux, pensait Violette. Qu'allait-elle faire maintenant? Elle se le demandait bien. Elle ne pouvait plus ouvrir la bouche. Les seuls sons qui en sortaient étaient des halètements secs. Elle tremblait, suait, et sa tête lui faisait mal. Elle ne pouvait rien arrêter, les pensées, la situation, la réalité, la douleur... Puis son regard se pose sur le couteau tranchant la gorge de mimosa à peine perceptible derrière ses cheveux blonds. Violette marcha sur les genoux jusqu'à elle. Elle retourna mimosa en regardant le moins possible, et retira le couteau. Qu'est ce qu'elle faisait avec ce couteau dans ses mains? Elle n'avait aucune réponse, c'est comme si son cerveau et son corps s'étaient déconnectés.
Qu'allait-elle faire maintenant? Cette question la frappait comme un tambour. Qu'allait être sa vie à présent? Qu'est ce que la vie lui réservait, après ça? De pires horreurs? Il était évident que les anciens amis de Violette et Mimosa témoigneraient contre sa faveur, et qu'elle finirait en prison, à l'asile à vivre d'autre tortures. Et ses parents? Ils faisaient déjà de sa vie un enfer, alors elle ne pouvait imaginer que pire, ils allaient sûrement la flanquer dehors, car il était évident que personne ne croirait la vérité, encore moins ses propres parents.
Et Violette elle-même? Elle n'allait jamais se remettre de ça, elle en était convaincue. Et même si, elle serait seule à nouveau. Sans amis. Et elle n'en voudrait plus jamais, tout en n'imaginant pas une vie possible sans amis. Ce paradoxe rendait les choses encore plus compliquées qu'elles ne l'étaient déjà. Non, elle ne voulait pas de ce souvenir. Elle ne voulait pas vivre avec tout ça. Toute cette humiliation, cette folie. Elle ne voyait aucune autre issue, pensait-elle, assise accroupie devant le couteau qu'elle caressait, en sentant le sang encore chaud de Mimosa couler sur ses mains et tâcher ses vêtements.
Elle regardait autour d'elle en panique, comme si dans son délire elle cherchait un dernier espoir, un signe, une réponse, quelqu'un, quelque chose pour allumer une lumière dans son être où il faisait si noir.... Et son regard se dirigea sur le dessous des escaliers. La ficelle qui avait servi à Mimosa pour ligoter Violette dépassait de sa mallette à fabrications. Elle s'en saisit et machinalement, se dirigea vers le lavabo. Elle fit couler de l'eau chaude sur ses bras. Le sang de Mimosa coula dans le tuyau et disparu. Elle forma un garrot sur son avant-bras avec la ficelle, tira de toutes les forces qui lui restait, puis empoigna le couteau.
Elle murmura:
« Et tant pis si ça l'a fait gagner... Moi je ne veux plus jouer. »