[OS] Le Piano de la Pluie

C'est la fin des cours, la dernière sonnerie retentie. 

Okka s'empresse de sortir du collège. Il maudit cet endroit, vivement les vacances.

4 ans sont passé, il quitte enfin cet enfer. 4 ans passé seul, méprisé, insulté, harcelé. Il n'a jamais su pourquoi, il était dans le viseur de tout les autres élèves depuis qu'il est arrivé ici. 

C'était un garçon normal, sans réel talent, qui ne se fait pourtant pas remarqué, il se fond dans la masse... 

Le collégien avait pensé plusieur fois à partir, s'évader. Il se souvient même avoir songé mettre fin à ses jours. Mais il avait abandonné tout ça, il a choisi d'attendre la fin de sa 4ème année, avant son passage au lycée, pour partir. Oui, il s'en fiche de stoppé les cours. De toute façon il le sait bien, personne ne s'inquiètera pour lui si il disparaissait. 

Okka rentra chez lui directement. Il devait préparer ses affaires. Il ne dit même pas bonsoir en rentrant, il fila directement à l'étage et ferma la porte derrière lui. Il avait a peine commencer son sac que le doute s'empara de lui. Est-ce une bonne idée ? 

Okka arrêta de remplir son sac et se posa au bord de la fenêtre ouverte. Étant à l'étage sous le toit, c'était un velux. "La nuit porte conseil, je vais attendre un peu... j'ai le temps."

Sa maison était un peu à l'écart, et sa chambre orienté vers la forêt. Enfin... une sorte de forêt. Personne n'y allait car c'était une propriété privée appartement. Le soleil se dirigeait derrière ces arbres sombres. Le ciel était pâle. Ni bleu ni gris. 

Une note de piano vint jusqu'au oreille d'Okka. 

Puis une autre, et une douce mélodie, lente, appaisante. Le jeune garçon se laissa bercer par la musique. 

Puis, des gouttes se mirent à tomber. Une fine pluie. Le ciel était toujours aussi pâle, le vent ne soufflait toujours pas, le soleil était un peu plus voilé, et le paysage semblait se métamorphoser. Les plantes semblaient réagir à cette pluie. Les arbres, aux feuilles sombres jusque-là, semblairent s'éclaircir, tourner au vert pâle sous les gouttes de pluie. Okka tendi une main à l'extérieur. L'eau n'était pas froide. Il la sentait à peine au contact de sa peau. Le piano continuait de jouer, le bruit de la pluie accompagnait ses notes à merveille. Okka enfila une veste et sortit dehors. Sa mère, dans le salon, l'ignora. 

"Quelle est cette mélodie ? Qui la joue ? Pourquoi cette pluie est si étrange ?"

En sortant, le garçon reste perplexe. Son père venait d'arriver, se cachait de la pluie, mais ne semblaient pas entendre le piano. Sans y prêter plus attention, Okka repris son chemin, et se dirigiea vers la forêt. 

Les arbres venait de se refermer derrière lui, l'ambiance était totalement différente. Ça ressemblait à une forêt tout droit sortie d'un film fantaisie. Les arbres étaient immenses et droits, leurs feuilles vu du bas semblaient blanches sur fond noir. On ne voyait pas le ciel, mais la pluie tombait encore.Il marcha un moment. 15, 20 minutes peut-être.

La musique se faisait plus forte a chaque pas maintenant. Okka avanca alors plus loin entre les arbres, guidé par la mélodie. Il déboucha sur une sorte de clairière ouverte, un immense arbre chêne centenaire au centre. Les branche de ce dernier étaient basses, les racines énormes, les feuilles frissonnaient à peine et pourtant elles tombaient les unes après les autres sans pour autant que leur nombre diminue. 

Au pied de l'arbre, encerclé par les racines, un piano à queue. Celui-ci était protégée de la pluie grâce au feuillage du chêne.Quelqu'un était assis sur le petit tabouret. Okka voyait les mains de cette personne glisser sur le clavier avec agilité, frappant les touches en marbres avec douceur. Le jeune garçon s'approcha doucement, mais l'inconnu ne semblait pas le remarquer. Où alors il l'ignorait totalement.  Une fois à côté de lui, il constata que l'instrument était dans un sale état. Le bois était quasi pourri, du lierre poussait entre les cordes. Okka ouvrit la bouche mais rien n'eu le temps d'en sortir. Une bourasque de vent le secoua. En rouvrant les yeux, le pianiste avait disparut. La mélodie avait soudainement cessé, la pluie avec. 

Okka tenta de garder son calme et posa avec hésitation sa main sur le clavier abîmé.

"Comment un piano en si mauvais état peut il faire un son aussi beau ?"

Il appuya sur une touche, s'attendant à ce qu'elle ne face aucun son. Au contraire, le son produit est magnifique. Okka s'asseya sur le tabouret et fit vraiment face au piano. 

"C'est pas possible je rêve... Ce piano, cet homme, cette forêt... tout est faux n'est ce pas ?"

Et pourtant une petite voix dans sa tête lui disait d'y croire. La première et seule chose dans laquelle il peut croire sans que personne ne le critique.

Bien qu'il n'ai jamais jouer d'instrument avant, Okka était très attiré par celui se tenant devant lui. Il posa ses mains sur les touches blanches. La mélodie résonnait dans sa tête. Et après une inspiration, c'est comme si l'inconnu de tout à l'heure avait pris contrôle de lui. 

Il se mit à jouer. 

La pluie se remis doucement à tomber, ses mains jouaient toutes seules. 

Okka se laissa emporter. Il oublia tout ce qu'il a vécu jusque-là. 

Sa vie ne sert à rien au autre à part les divertir, il ne veut pas vivre pour les autres, pas comme ça. Il peut donc laisser son âme vagabonder, peu l'importe. La musique devint plus rapide, devint plus rythmé, la pluie tomba de plus en plus.

"Pourquoi je n'ai pas le droit d'être comme les autres?"

La pluie devint orage, la brise devint ouragan. 

Le piano, le ciel, le temps s'emballe.

Combien de temps cela a-t il duré ? Assez longtemps pour tout détruire. 

Qu'est il advenu du petit garçon ? Le piano et le jeune Okka ne furent jamais retrouver. Pourtant, quand un orage se déclare, certaines personnes disent entendre un piano au loin. Une mélodie à la fois calme mais qui se déchaîne par moment, quand le tonnerre retentit au loin [...]