Description

Verveine PLANTE a dix-neuf ans, il est borgne depuis sa naissance. Il vient du nord de la Pretagne, d'un famille de garou réputée pour ses guerriers. Et au grand désespoir des siens, il n'a pas suivi cette voie. Enfin, il s’est tout de même engagé dans l’armée, mais en tant que médecin.

Loin d’être très fort, il n'en reste pas moins agile. Je n'irai pas jusqu’à dire qu'il est vif, mais il a de bon reflex. Au-delà ça, il n'a aucune magie particulière, simplement une envie d’éviter au maximum les combats. Il a tout de même une petite spécificité : ses plantes émettent une douce odeur qui a tendance à apaiser les esprits et à aider à dormir. En revanche, les fleurs qui fleurissent au printemps sont toxiques si ingérées.

Verveine est né un beau jour de printemps, après déjà trois frères et une sœur. C’est d’ailleurs le cadet. Et en tant que cadet, on attendait de lui qu’ils suivent les traces de ses aînés. Bon déjà, grosse déception pour ses parents : il est borgne. C'est un peu plus compliqué de devenir quand on ne voit que la moitié de sa garde et qu'on a un angle mort si grand.

Quelques années passent et il n'est pas difficile que Verveine est un grand rêveur. Ses frères le surprenaient souvent à fixer l'horizon pendant des heures quand eux passaient leur temps à chahuter pour les plus jeunes et à s’entraîner pour l’aîné. Enfin, quand le gamin ne rêvasser pas, il se promenait dans le champ chaque jour un peu plus loin. Il observait la nature, les végétaux.

Malgré tout, ses parents ne renoncèrent pas à en faire un guerrier. Il ne serait pas un illustre chevalier, mais au moins, il ne ferait pas tâche dans la famille. Dès ses cinq ans, il reçut des cours d'épée quotidien. S'il n’était pas mauvais, il était loin d’être non plus, comblant difficilement son champ de vision restreint. Pour autant, il ne détestait pas les leçons. Il passait du temps avec ses aînés et prenait tout ça pour un jeu.

Et finalement, le jour qui fit tout basculer arriva, parce qu’il faut bien qu'il arrive. L’aîné fut envoyé à la guerre après un long et dur entraînement. Quoi de plus normal dans la famille ? Sauf qu'il ne mourut deux jours plus tard. Cela rebuta totalement le cadet qui commença à éviter ses leçons pour aller trainer dans la nature. Cela provoqua de nombreux éclats de voix de la part de ses parents, mais il s’enfermait dans ses rêves. Être capable de faire sa bulle dans toutes les situations, c’était peut-être sa plus grande force.

Un jour, il avait neuf ans, un nouveau voisin s'installa dans le quartier. Il était herboriste et monta sa boutique. Curieux, l’enfant visita le lieu aux milles odeurs et couleurs. Il reconnut des plantes, en découvrit de nouvelle. Il revint plusieurs fois et se lia d’amitié avec le propriétaire. Ce dernier lui proposa alors d'apprendre comment utiliser les végétaux et Verveine accepta. Il restait souvent des journées entières là sans prévenir ses parents, parfois dormait aussi. Cela rendait ses parents fous, alors il commença à rentrer de moins en moins.

Mais il y avait autre chose qui attisait la curiosité de Verveine : l'inconnu. Les terres lointaines dont on trouvait quelques illustrations dans les livres l'attirait. Son envie de les voir n'avait que de limites que celles du monde. Alors, lorsqu’il finit sa formation, il choisit de voyager. Il avait quinze ans.

Son voyage dura deux ans. Il rencontra pas mal de gens et apprit beaucoup. Et plus que jamais, il apprit à prendre conscience de son environnement. Ayant grandi dans des lieux connus, il savait ce qu’il y avait dans son bout de champ de vision manquant. Mais en terre inconnue, il fallait se tourner, observer l'essentiel, être attentif aux sons.

D'ailleurs, il a une très bonne ouïe. Côté flair, le sien est parasité par l'odeur de sa plante qui d’ailleurs le rend facilement repérable.

Puis, il rentra chez lui. Il ne fut pas accueilli à bras ouverts : c’était un déserteur. Il n'avait pas prévenu grand-monde de son départ deux ans plus tôt. Il allait d'ailleurs repartir mais il apprit que l'un de ses frères souffraient d'une grosse fièvre qui ne semblait pas vouloir le quitter. Ce fut particulièrement éprouvant avec les reproches des membres de sa famille, mais il resta un peu pour le soigner.

Après cela, il décida de s'engager dans l’armée en tant que médecin. Pourquoi l’armée ? Il espérait passer les frontières du pays, découvrir de nouveaux horizons, ainsi qu'élargir ses connaissances des plantes grâce à d’autres collègues.

Ce qu’il faut retenir de Verveine, c'est que c'est un grand rêveur d'une insatiable curiosité. Et pas que pour les plantes ! Dans le fond, il est un peu touche à tout. S'il aime ses moments de calme, il n'a pas non plus peur de faire connaissance avec les inconnus. Apprendre est sa raison de vivre.

Loin d'aimer les combats et les disputes, il est très pacifique. Il préféra toujours s'aplatir plutôt que tenir tête à quelqu’un. Il n'a pas grand-chose à protéger au jour d’aujourd’hui de toute façon. Après, il combat la colère par le calme et le sien est légendaire. Il a une incroyable capacité à faire sa bulle et à se concentrer sur ce qu’il a à faire.

Du côté défaut, il est faible. Il a des restes de ses entraînements, juste pour crâner devant les collègues, mais devant un soldat, il fait pas le poids. On peut également rajouter un manque de détermination dissimulé sous quelques mots parfois plus pessimistes que réalistes. Et s’il n'est ni timide ni bavard, il peut parfois être maladroit dans ses propos.

Que dire de plus ? Il ne sait pas nager donc il a parfois un peu d'appréhension face à des fleuves ou des étangs. Par contre, il a réellement une crainte du feu due au fait que lui et la plante qui pousse sur son dos vivent en symbiose : si l'un meurt, il entraîne l'autre dans sa tombe. C'est peut-être d'ailleurs le meilleur moyen de le tuer si vous voulez mon avis.