Trois heures du mat'
Author's Notes
Truc que j'ai écrit real quick parce que je procrastinais m'ennuyais. J'écris pas souvent lel soyez indulgents
(This is the French version. I'll try to upload an English translation soonish.)
Trois heures du mat’. Harahel avait décidé de réfléchir sur sa vie.
C'était faussement poétique, mais pourquoi pas, après tout. Il était poète, non ? Au moins un rat de bibliothèque, un intellectuel aux airs poétiques. Un esprit libre enfermé dans cette ville étouffante.
À moins que cette description ne colle mieux à Olivier. Il dormait, là, dans la chambre derrière. Il se débrouillait très bien seul. Pouls calme, respiration régulière. Pour une fois. Ses pensées ni occupées par le bachot, ni agitées par la révolte, ni floutées par l'alcool. Pour une fois. On aurait pu dire merci à Jean, qui avait réussi à le faire rentrer plus tôt, à force d'insister. Pour une fois. Ce gamin était d'une naïveté incroyable, mais c'est vrai que parfois, sa présence avait du bon. Il aurait presque pu remplacer Harahel lui-même, lors d'une grève… Mais on était encore 45 ans trop tôt.
Tout ce qu’Harahel pouvait faire, pour l'instant, c'était allumer une cigarette volée et s’adosser au balcon. La nuit était calme. C'était à peine si on entendait le blabla des passants, en bas. La fumée s’envolait doucement vers le ciel. Là-haut, tout là-haut. Harahel s'en fichait. Il s'en foutait royalement. Il savait que Dieu n'était pas si omniscient.