KoO - Notes de recherches du Duc d'Ogral

Nous avons stoppé les recherches pendant plus d’un mois suite à ce qui était arrivé. Je me sens encore stupide d’avoir eu cette idée mais je ne peux pas changer le passé.
La Société de l’Ombre m’avait encore contacté et, cette fois, Askan avait insisté pour m’accompagner. Je ne voulais pas mais, le connaissant, il se serait arrangé pour me suivre par n’importe quel moyen. Nous sommes ainsi allés à la rencontre de l’émissaire qui nous a indiqué qu’une famille de Vernerakr se cachait à la frontière entre Oksel et Litane suite à des difficultés qu’ils auraient rencontrées. Il nous a précisé que les parents n’en avaient plus pour très longtemps, contrairement à leur enfant. Je me demande encore aujourd’hui comment ils ont pu obtenir des informations aussi précises mais il valait mieux que je ne creuse pas davantage.
Nous sommes ainsi partis pour la frontière afin de les retrouver et potentiellement de régler leurs problèmes. La première personne de cette famille que nous avons rencontrée était l’enfant. Une petite fille du nom de Canna. Bien que méfiante au départ, elle nous a guidé jusqu’à ses parents qui se reposaient au fin fond d’une grotte. Le père se nommait Crysamus et la mère Ansem.
La première chose que j’avais pensé en les voyant était qu’ils pouvaient mourir à n’importe quel moment. Nous ne leur avions pas encore parlés mais je sentais déjà qu’Askan se sentait mal, au point de détourner le regard par moment. Selon les dires de Crysamus, ils sont tous atteints de la maladie du Cœur Noir. Une infection très rare dû au venin d’une créature magique ne vivant qu’à Inisark, leur île natale, qui corrompt petit à petit le cœur de cristal jusqu’à ce que le Vernerakr soit au stade critique où il ne lui reste plus qu’à consumer l’énergie qu’il lui reste jusqu’à la mort. Cette maladie se transmettant aux autres dragons avec aisance, la famille a dû s’isoler pour tenter de trouver un remède sur le continent de Rinebel. Ils savaient que lui et sa compagne ne s’en sortiraient jamais mais ils gardaient encore l’espoir de sauver leur fille, car la maladie se développe plus lentement chez les enfants de leur espèce.
Askan s’est proposé pour leur confectionner un remède à tous les trois et Crysamus l’a accepté, bien qu’il soit conscient d’être condamné. J’ai de grands doutes sur le fait que nous puissions tous les sauver mais je n’allais pas pouvoir retirer cette idée de la tête d’Askan. Cependant, la jeune Canna avait encore une chance de s’en sortir et c’est certainement pour elle que Crysamus s’est remis à nous. Je vais donc faire le maximum pour assister Askan dans ses concoctions.