" Je n'ai pas besoin de ce monde, comme lui n'a pas besoin de moi. "

Jeune rose

La famille de la Forest Divonne, dont le symbole était la rose blanche, était une famille noble respectée de Lapis, et pas des plus ordinaires puisqu'elle était exclusivement composée de loups garous. Le Comte et son épouse la Comtesse, tout deux des figures très admirables (le premier pour ses prouesses millitaires et la seconde pour sa beauté aussi bien physique que morale), mirent au monde une petite fille après de nombreuses mésaventures bien tristes, puisqu'ils durent avoir un fils mort après une fausse couche. L'arrivé de cette nouvelle enfant apaisait déjà leur souffrance, et ils la chérirent de tout leur coeur.

La jeune enfant fut bâtie Ronce (comme le voulait la tradition qui imposé un nom en rapport avec la forêt à chaque représentant), nom de la fondatrice de la famille, et elle fut très vite éduquée pour être une jeune fille polie, courtoise et juste, chose que la petite louve ne trahissa pas une seule seconde : Rapidement elle se batisa une image de jeune femme des plus respectable, qui n'avait certes pas la puissance physique de son père mais qui avait néanmoins la beauté de sa mère, qu'elle soit physique ou mentale. Il ne lui fallut pas longtemps pour qu'elle devienne le nouveau symbole d'espoir et de fortune future pour sa famille, et bien que la pression se faisait ressentir, Ronce ne faiblissait pas et assumer toujours le rôle auquel elle était destinée depuis sa naissance, afin de rendre ses parents fières d'elle.

Entourée de personnes qui la traîtent bien en retour, Ronce ne tarda pas à rencontrer un prétendant ayant accroché son regard : Un jeune noble souriant, gentleman et bienveillant. Ne pouvant pas résister à ses charmes, la jeune louve tomba éperduement amoureuse de ce jeune homme, et les deux familles conclurent rapidement un mariage arangé quand les deux enfants auront l'âge de se marier, chose qui semblait convenir aux deux principaux concernés. Tout semblait sourire à la jeune Ronce, qui vécu une enfance heureuse et épanouit bien que rythmée par ses devoirs de jeune enfant noble.

Malédiction épineuse

Alors qu'elle passait un peu de temps en compagnie de son fiancé, Ronce, 15 ans, due s'absenter un moment vers la forêt, afin de rejoindre un des jardins annexes que possédait sa famille. Sur le chemin, elle semble entendre une voix lui parler. Plaçant d'abord ceci en tant qu'hallucination auditive, la jeune fille poursuivit son chemin. Mais à chacun de ses pas, la voix s'élevait un peu plus, devenant progressivement menaçante, ce qui glaça le sang de la jeune louve qui s'arrêta au beau milieu de la forêt, tétanisée. Elle regardait partout autour d'elle, aussi bien dans l'espoir de voir l'origine de cette voix que celui de voir quelqu'un qui pourrait l'aider, mais en vain : Elle ne vit personne. La voix résonnait en écho dans sa tête, lui répétant que c'était injuste, qu'elle ne méritait pas tout ce qu'elle avait, que ça aurait dû être quelqu'un d'autre, et qu'elle allait payer. Soudain, une violente douleur déchira le coeur de la louve, qui s'écroula au sol. Puis, plus rien, plus un bruit, plus une odeur, le néant...

... Jusqu'à ce que Ronce se réveille dans une cage, ne voyant que d'un oeil et solidement attachée aux poignets ainsiq qu'aux chevilles par de larges chaînes.

Tandis qu'elle reprennait doucement conscience, Ronce n'entendit d'abord pas tout ce qui se passait autour d'elle. Mais petit à petit, des mots se distinguères, puis des phrases... Toutes aussi horribles les une que les autres. "Meutrière! Enfant du Diable! Au bûchet! Tuez la!", accompagnées de jets de diverses objets en direction de la petite fille, qui n'arrivait toujours pas à comprendre. Elle voyait la foule qui, jusqu'à présent, se comportait avec beaucoup de bienveillance avec elle, lui hurlait dessus et la regardait avec des yeux pleins de haine. Plus loin, elle distingua quelque chose qui la pétrifia : Des enfants pleurant sur le corps de leurs parents morts baignant dans une marre de sang, des dizaines qui ne semblaient plus finir. Comment était-ce possible?... Prise au doute, la louve tourna lentement son oeil valide en direction d'une de ses mains retenues par les chaînes, pour constater que cette dernière était devenue entièrement noire, et que du sang encore frais la recouvrait en partie...

Ronce tenta plusieurs fois de se justifier. Ses parents, convaincues que leur fille était soumise à une force dont on devait la débarasser, luttèrent de toutes leurs forces pour aider leur enfant, suppliant prêtre après prêtre, mais rien n'y faisait, le mal était déjà fait et la population n'avait qu'une idée en tête : Punir cette enfant qui avait trahi sa patrie en offrant son âme au Diable. S'en suivirent des séances de torture toutes aussi abominables les une que les autres, et ce pendent plusieurs jours. Les parents furent noyés dans une des rivières du pays, tandis que Ronce fut laisser pour morte dans la nature, n'ayant visiblement pas survécu aux tortures qu'elle avait endurer. Mais alors que son sort semblait à jamais sceller, Ronce se réveilla au milieu de la forêt, sans doute ramenée à la vie par on ne sait quelle divinité qui avait juger qu'elle était encore bonne à la divertir, ou alors n'avait-elle jamais était morte au final.

Pétale fâné

Vivante physiquement mais complètement meurtrie de l'intérieur, Ronce n'avait désormais plus rien de sa vie d'autrefois : Sa noble famille fut renversée, leurs biens brûlés, et son nom désormais synonyme de mauvais présage. Ceux qui l'avaient autrefois adulées ne la voyaient plus que comme une traîtresse, une hystérique ayant vendue son âme aux Ténèbres et qui était (du moins de ce qu'ils croyaient) désormais morte. Contrainte de fuir sa Terre Natale, Ronce tenta tant bien que mal de survivre en volant des biens. Très vite, elle réalisa qu'elle fut victime d'une malédiction, povoquée par on ne sait quel être jaloux ou jalouse de son ancienne popularité, et elle ne tarda pas à réaliser les effets de cette dernière : La sclere de son oeil droit était devenue noire, ses mains ainsi qu'une partie de ses bras était devenus noirs également, et de nombreuses ronces dont elle ne pouvait se détacher s'enroulaiait autour de son cou, de ses épaules et du sommet de sa tête. Plus tard, elle découvrit également qu'elle serait maintenant soumise à des pulsions meurtrières, qui lui donneront de longues griffes noires accérés capables de déchiqueté n'importe quoi. Contrôler ces pulsions était désormais un devoir pour Ronce, mais son conflit intérieur qui opposé désir de vengeance et envie de pardon ne rendait pas les choses faciles...

Vagabondant dans la nature et vidée de toute envie de vivre, Ronce se disait de plus en plus qu'elle devrait mettre définitivement fin à ses jours. Après tout, pourquoi continuer? Elle n'avait plus rien, plus personne qui pourrait lui donner un peu de raisons de vivre, plus aucun objectif pour l'encourager... Elle était seule, définitivement seule... Du moins, jusqu'à ce que l'Impératrice en personne, Isabella, décida de la prendre sous son aile. D'abord méfiante, Ronce s'étonna à accepter l'invitation, et devint la demoiselle de compagnie d'Isabella, la servant par la même occasion. Après tout, elle n'avait rien à perdre, alors autant s'accrocher à la première chose qui s'offrait à elle...