La Sorcière aux pierres scintillantes


Authors
Misical
Published
9 months, 4 days ago
Updated
7 months, 23 days ago
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Chapter 2
Published 8 months, 27 days ago
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Explicit Violence

Prime n’est pas qu’un simple chevalier, c’est un chasseur de monstres et un expert en sorcellerie. Il est engagé pour enquêter dans la région de Nathber suite à de nombreuses disparitions et de terrifiantes rumeurs. Habituellement, les bêtes dévoreuses d’hommes ne sont pas courantes dans ce genre de montagne. Le chevalier s’attend à trouver la sorcière qui les a invoqués, mais surtout à découvrir la raison de tous ces drames…

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Les chiens hurleurs des Enfers


Cette rencontre était des plus étranges. Le lieu, l’ambiance, la conversation… On aurait presque dit qu’il sortait d’un rêve avant d’être plongé dans le cauchemar de la réalité. Le chevalier ne savait dire ce qui l’intriguait le plus entre les yeux azurés de la guérisseuse ou de la pierre bleue qu’elle portait autour du cou. Il avait rarement été aussi captivé par le regard d’une personne. À bien y réfléchir, ce n’était même jamais arrivé. L’avait-elle ensorcelé ?
Prime avançait dans la forêt : depuis l'averse, elle était devenue beaucoup plus silencieuse. La végétation, toujours aussi dense, lui semblait plus hostile et sombre ; les couleurs étaient bien moins chatoyantes, plus ternes et lugubres, parsemées de ronces et de pics. Le jeune homme avait la sensation d’avoir totalement changé de forêt. Il tourna sa tête en arrière, observant autour de lui, mais il ne vit que le même genre de paysage, toujours sinistrement silencieux. Penser à cette femme l’avait-il distrait au point de ne rien remarquer ? Ce serait bien une première aussi. L’idée que cette guérisseuse soit en réalité une sorcière lui traversa à nouveau l’esprit. Certes elle lui semblait bienveillante, mais elle savait qu’il venait pour les créatures de la nuit : elle avait tout à perdre s’il découvrait son vrai visage. Après tout, les rumeurs révélaient que ces créatures étaient l’œuvre d’une sorcière. L’avait-il rencontrée ? Ou n’avait-elle strictement rien à voir avec toute cette histoire ? Dans le fond, il l’espérait…

Le chevalier continua lentement sa marche, scrutant la végétation. Ce silence était devenu pesant, il n’entendait plus que le gémissement des feuilles lorsque le vent soufflait. Ce sentiment de malaise, d’oppression, cette sensation d’être observé ; cette fois il en était certain, il avait foulé du pied le domaine de ces créatures. Il ne lui fut pas longtemps pour être repéré par les bêtes, ils les entendaient grogner. Un bruit rauque résonna jusqu’au ciel, inhumain et monstrueux, de quoi glacer le sang de n’importe qui. Mais le chasseur ne perdit pas son calme, bien au contraire.
D’un seul coup, il s’élança à travers la forêt en courant. Les créatures se lancèrent à sa poursuite et tentèrent de l’encercler pendant leur course, ce qui lui permit de les compter. Elles étaient quatre. Le jeune homme crut apercevoir la silhouette de l’une d’entre elles, d’une corpulence moyenne, quadrupède. Mais impossible pour lui de dire de quoi il s’agissait exactement. Seulement, ce n’était pas le moment de les observer, mais plutôt de faire attention à son environnement. Le labyrinthe naturel qu’était la sombre forêt semblait se refermer sur lui comme une cage, plaçant plusieurs obstacles pour lui barrer la route. Des racines, des ronces et des branches vinrent l’agripper et le griffer, déchirant un pan de sa cape au passage, ne faisant que le ralentir un minimum. Mais les bêtes, elles, ne semblaient pas du tout entravées par la forêt et évoluaient sans le moindre mal.
Continuer de courir ne ferait que l’épuiser et elles finiraient par prendre l’avantage sur lui ; il fallait qu’il trouve une zone idéale pour se battre. Cette dernière apparut comme une providence, puisqu’il repéra rapidement une clairière, comme si la forêt était ensorcelée et qu’elle exauçait sa demande.

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Prime s’arrêta soudainement, tournant les talons pour faire volte-face, tout en prenant appui contre un rocher qui reposait au centre de la clairière. Il reprit rapidement son souffle, dégainant sa longue épée d’acier en une inspiration. Les reflets de la lame scintillèrent sur les buissons pourpres, comme pour l’aider à percer dans l’obscurité oppressante que représentaient les arbres encerclant son futur champ de bataille. Il repéra ce grognement hideux et cruel, entendant les bêtes se déplacer derrière les feuilles des arbustes, piétinant le sol humide de leurs griffes. Elles étaient proches. Elles étaient là. Mais le chevalier se permit de s’intéresser quelques secondes à l’une des bourses attachées à sa ceinture ; il la détacha d’un geste habile, déversant son contenu le long de son épée. Sa lame fut recouverte d’une fine poudre luisante. Le jeune homme releva rapidement les yeux lorsqu’il entendit du mouvement. Il frotta la pointe d’acier le long du rocher dans un déluge d’étincelles, avant de lever brutalement son épée à deux mains tandis qu’une des bêtes se jetait sur lui. Un coup sec, rapide, et d’une précision propre. L’épéiste avait tranché le museau de la créature de la mâchoire aux arcades, laissant la carcasse encore fumante de celle-ci retomber à ses côtés, tandis qu’il brandissait son arme désormais enflammée. Cette dernière éclaira la clairière qui s’était progressivement plongée dans la brume, de quoi brouiller sa vue. Prime fronça les sourcils, dirigeant sa lame vers la carcasse. Il la reconnut sans la moindre difficulté.
Une santh, ou plus communément, un chien hurleur des Enfers. Une chimère entre une hyène, une chèvre et un pangolin. Similaire à un gros chien, sa fourrure sombre recouvrait tout son corps, mais elle portait une armure naturelle d’écailles sur l’entièreté de son dos. Deux cornes ornaient le haut de sa tête et elle possédait une gueule avec plusieurs rangées de crocs, plus tranchants et plus puissants que n’importe quel autre animal. Si elle avait attrapé son épée, elle aurait pu la briser en un instant. Une adversaire redoutable, qui se déplaçait malheureusement toujours en meute. Elles n’attaquaient pas les humains habituellement, mais elles avaient la force nécessaire pour les tuer si jamais elles se sentaient en danger. Rien de surprenant à ce qu’elles assassinent un berger qui voulait défendre son troupeau.

Plusieurs iris écarlates brillaient dans le brouillard, leur grognement atroce et mauvais raisonnant à travers toute la forêt. Les santh étaient furieuses, et il n’y avait que le sang de leur proie qui pouvait les calmer. Prime fit négligemment tournoyer son arme, restant concentré tout en ayant les pieds profondément ancrés dans le sol légèrement meuble. Dans ce genre de confrontation, la patience était son maître mot : il devait laisser ces bêtes commettre l’erreur de s’abandonner à leur pulsion sauvage qu’il pouvait ressentir d’ici. Il en avait la chair de poule et il savait parfaitement qu’au moindre faux pas, c’était la mort assurée. Une seule blessure de leur part pouvait lui être fatale, avec une gueule aussi puissante, elles pouvaient lui arracher un membre avec une facilité déconcertante.
Un grognement plus rauque que les précédents le rappela à l’ordre ; l’une d’entre elles bondit de la même manière que sa prédécesseure sur le chevalier. Celui-ci s’apprêta à lui porter un puissant coup d’épée. Il avait toutefois sous-estimé la ruse de ses adversaires : la bête profita de l’élan de son bond pour pivoter sur son dos, exposant ainsi sa carapace au coup de l’épéiste. Ne pouvant stopper son élan, la lame vint ricocher contre les écailles quasi indestructibles de la chimère, l’acier de son arme vibrant de toute sa longueur avant de déstabiliser son porteur. Il avait du mal à reprendre le dessus sur son épée devenue folle, pourtant l’assaut des bêtes reprit de plus belle : si la première assaillante s’était retirée suite à son contre défensif, une autre chargea à sa suite, sans laisser de temps mort à Prime.

Le chevalier fit quelques pas en arrière afin de prendre de la distance avec la chimère, esquivant de peu la plupart de ses coups de griffes acérées. Le rythme effréné de ses attaques n’aidait pas Prime à prendre l’avantage, d’autant qu’il gardait un œil sur les deux autres créatures qui commençaient à l’entourer afin de le piéger. Il ne devait plus reculer. Posant son pied d’appui dans la terre mouillée, il ne fit qu’un léger mouvement arrière du buste pour éviter l’assaut de la bête, ses griffes venant se heurter contre l’acier de son plastron dans un vacarme strident alors que des étincelles émergeaient de leur contact. Profitant du contrecoup et de la surprise de la bête, il releva son épée d’un coup rapide, lui tranchant la patte sans sommation. Dans un rugissement de douleur et de colère, la santh se lança gueule grande ouverte sur Prime. Ces doubles rangées de crocs pouvaient l’impressionner, mais ce dernier profita de cette ouverture pour lui porter un puissant coup à l’horizontal, laissant une traînée de flammes dans le même mouvement. Seulement, il ne s’attendait pas à ce que son assaillante referme ses crocs sur l’arme, laissant le brasier jaillir de ses babines, tel le canidé des Enfers qu’elle était.
Poussant de tout son poids sur le chevalier, ce dernier se retrouva au sol tentant tant bien que mal de repousser la chimère avec le peu de prise qu’il avait sur son arme. Aucun des deux adversaires ne voulait en démordre et laisser clamer l’autre la possession de cette épée. Heureusement pour lui, sa lame enflammée avait empêché la chimère de la briser, mais il sentit cette dernière faiblir et se fissurer. Esquivant de plusieurs mouvements de tête les assauts des griffes de la patte avant restante de la bête, il devait agir rapidement : la corpulence de la santh était en train de l’étouffer. Libérant une de ses mains du manche de son arme, il atteignit au plus vite une dague longue à sa cuisse, la plantant profondément dans l’œil du canidé démoniaque dans un cri de rage, repoussant le corps de ce dernier en se relevant.

Récupérant sa longue épée fragilisée, il s’attendait à l’attaque soudaine d’une des deux créatures suivantes : profitant de l’instinct bestial de sa prochaine assaillante qui s’élança sur lui, il passa sous cette dernière d’une roulade, ramenant sa longue épée en avant dans la continuité de son esquive, et dans un nouveau cri d’effort, la pointe de son arme vint se planter tout le long du ventre de la bête, lui ouvrant les entrailles. Le déluge de sang vint se déverser en partie sur l’armure du chevalier, éteignant le brasier de son épée en même temps. Il se releva lentement, tournant son regard vers l’unique survivante. Grognant pour assurer son intimidation, ses griffes lacérant nerveusement le sol humide : les yeux rouges de cette dernière présentaient un mélange de haine et de peur. Elles qui étaient les chasseuses semblaient avoir été réduites à des proies face à leur gibier. Et alors que le dernier assaut allait débuter, un hennissement se fit entendre, résonnant dans toute la clairière embrumée.

Prime fut surpris, mais il ne détourna pas les yeux de la chimère pour autant, gardant son épée brandie devant lui. La bête qui semblait vouloir rester fière jusqu’à maintenant, baissa très clairement ses oreilles dans un signe de peur. Maintenant qu’elle était seule, elle ne se sentit pas assez brave pour affronter ni le chasseur, ni la créature qui se rapprochait du champ de bataille à grand galop. L’animal préféra fuir, abandonnant les corps de ses sœurs sous le regard confus de l’épéiste. Une santh qui abandonnait un combat ? D’habitude, ces chimères luttaient jusqu’à leur fin. Sa surprise laissa place à l’effroi ; son sang se glaça et ce fut la première fois de sa vie que le sentiment de mort imminente paralysa tout son corps. Le souffle court, en sueur, le jeune homme détourna la tête pour distinguer l’immense silhouette noire qui se dessinait dans le brouillard. Elle chassa les nuages à coups de sabots enflammés, faisant une entrée des plus cauchemardesques.
Une licorne noire, aux yeux rouges perçant l’obscurité de la forêt. Le chevalier était sidéré, jamais il n’aurait cru tomber face à cette créature. Elles étaient si rares qu’il pensait même qu’elles avaient toutes disparu. Les licornes étaient de si belles créatures, si douces et bienveillantes. Mais il en existait des maléfiques, corrompues par les ténèbres et le sang des démons. Les licornes noires étaient de loin les plus terrifiantes et les plus dangereuses. Leur seule présence suffisait à maudire toute une région et à faire mourir les terres fertiles. Maintenant qu’il la voyait se dresser devant lui, il comprenait qu’il avait été engagé pour la traquer elle, au lieu de tuer les santh. Les chimères n’étaient qu’un leurre, pour l’affaiblir. Il était donc là, le piège.

Le chevalier serra son emprise sur le pommeau de son épée fragilisée. Elle avait tenu le choc pour éventrer la bête, il avait éventuellement songé à la sacrifier pour achever la dernière, mais clairement, il n’avait pas anticipé une telle catastrophe. Il lui restait sa longue dague en argent, qui serait certainement très efficace contre l’équidé. Mais à peine amorça-t-il un mouvement pour attraper cette dernière, que le cheval d’ébène se rua sur lui, sa corne prête à l’empaler. Le corps encore engourdi, Prime n’eut d’autre choix que de se jeter pour faire une roulade sur le côté, esquivant de peu le coup. Seulement la licorne était très réactive, et elle pivota sa croupe pour tenter de piétiner le chevalier de ses sabots arrière enflammés. Ceux-ci avaient beau être en feu, ils ne dégageaient aucune chaleur ; ce n’était qu’une aura de lumière orangée. Son corps en alerte lui permit d’éviter les pattes qui martelaient le sol. Celui-ci tremblait au même rythme, il était évident que son armure aurait cédé face à un tel choc. L’épéiste réussit toutefois à se redresser sur ses jambes, parant de justesse un coup de corne avec son épée. Cette dernière explosa dès l’instant où la corne maudite toucha la lame. Les éclats d’acier lui lacérèrent le visage, ricochant sur son plastron, Prime réalisant à peine ce qui venait de se produire. Heureusement pour lui, la licorne fut repoussée ce qu’il lui donna l’occasion d’enfin dégainer sa dague argentée.
La licorne noire le regarda longuement, titillant le sol de son sabot, montrant clairement qu’elle était agacée. Elle hennit, dévoilant des dents effilées comme des lames de rasoirs. Étrangement, la vue de Prime commençait à se brouiller. Il fit rapidement le lien entre ses coupures et la corne empoisonnée. Il devait en finir vite, parce qu’il sentait ses forces l’abandonner rapidement. Le cheval mystique fonça à nouveau sur lui à grande vitesse, mais plutôt que de faire un bond pour l’éviter, le chevalier se décala d’un pas agile, posant un genou au sol pour entailler l’une des pattes de la bête. Cette dernière ne s’en effondra pas, mais poussa un hurlement des plus horribles et stridents qui fit grincer des dents l’épéiste. Le sang sur sa lame d’argent fumait légèrement, tout comme la plaie de la créature. Mais elle tenait encore fièrement debout, comme si sa blessure venait de se résorber à l’instant.

Prime était à bout de souffle, se relever lui parut être une épreuve difficile. Il comprenait à quel point la corne d’une licorne noire était monstrueuse et curieusement recherchée dans les milieux les plus sombres de la société. Mais il eut la satisfaction de découvrir que l’argent était le point faible de cet équidé, comme il y avait songé plus tôt. Il constatait également l’attitude sadique de son adversaire, qui prenait soigneusement le temps de l’observer avant de l’attaquer. Il faiblissait à vue d’œil, mais il ne se laisserait certainement pas tuer. Le cheval chargea une nouvelle fois, le chevalier ne savait pas si ce dernier était devenu plus rapide ou si c’était lui qui n’arrivait plus à suivre la cadence. Pourtant il parvint à l’esquiver de nouveau, plantant la pointe de sa lame dans son épaule, tenant fermement son pommeau le temps que la bête s’ouvre elle-même le reste de son corps avant de s’écraser contre un arbre qui se rompit face au choc. Comme tout à l’heure, le sang qui dégoulinait de sa lame fumait, et comme tout à l’heure, la licorne se releva, indemne. Était-elle immortelle ? Ce qui était sûr, c’était qu’elle semblait en colère. Elle frappa le sol de son sabot et pointa la terre de sa corne. Une traînée de flammes se dirigea dangereusement vers Prime, avant de finalement l’encercler pour qu’il ne puisse plus se déplacer. L’épéiste qui avait déjà des difficultés à retrouver son souffle regarda le feu autour de lui. Peut-être pourrait-il utiliser la terre meuble sous ses pieds pour étouffer une partie du brasier. Mais il n’eut pas le temps d’agir que l’immense silhouette de la licorne traversa les flammes pour se précipiter vers lui. Il eut le réflexe de parer sa corne avec sa dague qui ne céda pas, mais il fut éjecté au sol par la force de la bête. La chute fut rude, mais il n’avait pas lâché son arme. Sonné, il essaya de rapidement se relever, mais un sabot vint le plaquer par terre.
Il leva les yeux, impuissant face à la bête qui le dominait de toute sa hauteur. Elle hennit une nouvelle fois, d’une façon si étrange qu’il avait l’impression qu’elle ricanait comme un démon. Les flammes derrière elle se reflétaient dans ses iris rouges, et il pouvait voir dans le fond de son regard qu’elle prenait du plaisir à le voir presque mort. Il tenta un dernier coup désespéré, mais l’équidé piétina son bras qui en lâcha son arme. Elle ne mit pas tout son poids, parce qu’elle ne souhaitait pas lui briser les os. Elle n’aimait pas quand ses proies avaient les os cassés, parce que la chair se détachait avec les morceaux lorsqu’elle les dévorait. La bête inclina la tête ; le bout de sa corne toucha l’armure du chevalier pour la faire fondre. Elle visa le ventre et remonta lentement vers son torse. L’armure dégageait une odeur nauséabonde, en plus de bouillir, fondre et fumer. La douleur était tellement forte que Prime n’avait même plus le souffle pour hurler ou contracter son corps. Son regard faiblissait, et tandis qu’il regardait une dernière fois son bourreau avant de fermer les yeux d’épuisement, il crut entendre le tintement timide d’une pierre précieuse.

Author's Notes

Ce chapitre a été écrit avec l'aide de MrCrow qui a imaginé toute la chorégraphie du combat contre les santh (parce que je suis très nulle en combat)

Merci à lui