Cliero Backstory FR -


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Chapter 4
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4) La bagarre


         

Cliero ouvrit la porte principale, en essayant de se faire le plus discret possible. Cependant, dans un internat, il y a toujours des personnes qui rôdent, et c'était encore le cas. Cliero ouvrit la porte principale en essayant de ne pas faire de bruit. Malgré cela, il n’a pas pu empêcher de se faire remarquer.


Garçon 1: « Oooh les gars, la mauviette est rentrée! »

Garçon 2: « Haha ouais! On se demande où il était passé, encore à dormir dans la boue! »


Les sens de chat de Scar la rendirent soucieuse. Elle sortit et rejoint discrètement le couloir principal. Cliero, abandonnant l'idée de se faire discret à sa découverte des autres, fonça en direction de sa chambre en regardant derrière pour s'assurer de ne pas être suivi mais dans sa course, il percuta Scar.


Scar: « Hey! »

Cliero: « Aie! mais, pourquoi es-tu sortie??? » Il jeta un rapide coup d’œil derrière son épaule et entraîna Scar. « Vite, vite, dans ma chambre! »

Scar: « J'ai senti quelque chose. » Dit elle en courant dans la chambre avec lui.

Cliero: « Il ne fallait pas… »

Scar: « Je suis là pour ça! »

Cliero: « Plus tard... »

Scar: « C'était qui ces petites merdes? »

Cliero: « Des garçons... »

Scar: « T'attends quoi? »

Cliero: « Pour? »

Scar: « Pour qu'on sorte et qu'on les envoie se faire foutre! »

Cliero: « ..................Non............... »

Scar: « Qu'est ce qui te fait peur? »

Cliero: « ................................... Je ne sais pas.... »

Scar: « Je suis venue pour ça! Pour t'aider avec ce genre de cons, crois-moi si il essaient de toucher à un seul de tes cheveux je les éclate!! » Les mains de Scar devenaient rouges et brûlantes au fur et à mesure qu'elle s'énervait.

Cliero: « Haha, si tu savais tout ce qu'ils m'ont fait... » Dit-il en l'imaginant se changer en torche humaine-

Scar: « Je vais leur faire regretter d'être venu au monde! »

Cliero:  « .................................... »

Scar: « Je te fais peur? » Lui dit-elle inquiète.

Cliero: « Non » répondit-il simplement.

Scar: « Je ne veux pas t'effrayer, j'aurais mal si tu me voyais comme les autres me voient... »

Cliero: « Non je t'assure! »


Scar se jeta dans les bras de Cliero. « Ne change jamais! » Elle desserra son étreinte et lui demanda : « On fait quoi maintenant? » Mais Cliero restait silencieux, les yeux au sol, d’un air pensif.

Scar: « Qu'est-ce que tu as? »

Cliero: « Je ne sais pas… »

Scar: « Hey, t'es sûr que ça va? »

Cliero: « Oui! » Dit-il brusquement, dans sa confusion.

Scar: « Tu sais je pense pas qu'on doit rester dans la chambre tous le temps sinon on risque d'avoir des problèmes non ? »

Cliero: « Oui, c'est vrai. »


Des voix se firent entendre à travers la porte, d’un coup.

Garçon 1: « Eh, tu parles à qui? »

Garçon 2: « Ca m'étonnerai pas qu'il parle tout seul hahaha! » 


Cliero afficha un effet de surprise sur son visage. 

Scar: « Il me parle à moi ça vous pose un problème ? » Cria-t-elle en jetant un regard percent vers la porte.

Garçon 2 : « Ooooh c'est moi ou il a ramené une fille? »

Garçon 1: « On va vérifier ça! »

Cliero se mit dos à la porte dans l’espoir de la bloquer et marmonna : « Oh nonnn… ! »


Un troisième garçon s’ajouta au groupe pour pousser la porte. « Laisse-nous entrer haha! On veut voir ce que tu t'es ramené! »

Garcon 2: « Du coup elle est lesbienne? »

Scar, s'apprêtant à sauter par la fenêtre: « T'auras qu'à dire que tu étais au téléphone! »

Cliero: « J'ai pas de… Oh- » Dit-il en recevant dans ses mains le téléphone envoyé par Scar, qui sauta par la fenêtre directement après.

Cliero: j’étais au téléphone! Dit-il aux trois garçons qui ont réussi à pousser la porte lorsque Cliero s’est élancé pour attraper l’objet.

Scar resta en dessous de la fenêtre.

Garçon 1: « T’as des amis maintenant???? » Fit-il avec un sourire et un air sarcastique.

Garçon 2, regardant garçon 1: « Et un téléphone...? »

Cliero: « Euh ... oui..... »

Garconv3: « Pfff, c'est ça! »

Un des garçons arracha le téléphone de ses mains.

Garçon 2: « Tu nous prends pour des glands? Il est éteint! »

Garçon 1: « Bah alors je comprends plus… »


Scar avait quitté les environs pour pouvoir le rejoindre par l'entrée principale. Elle courut dans le couloir et se mit en tête de rejoindre la porte de la chambre discrètement. Elle se retrouvait à présent derrière la porte, et l'ouvra. Elle fonça sur le premier garçon qu'elle vit, et l'attrapa pas le col de ses vêtements.

Garçon 1: « Mais... aie!!! »

Scar: « C'est pas tes affaires! »

Cliero: « Scar! » 


« Lâche le, sauvage! » Dit le deuxième garçon en tirant sa capuche. Elle lui enfonça son poing dans le nez sous le regard paralysé de Cliero. 

Scar: « Toi, je t'ai rien demandé! »

Garçon 2: « Putain mais tu te prends pour qui??? Meuf ou pas, on va t'éclater! »


Soudain, il senti un vide autour de lui, et jeta un rapide coup d’œil qui lui permit de constater que le garçon 3 était parti, et que le garçon 1 était à terre.

Scar lui lança un sourire narquois. « Bah vas-y, je t'attends. »

Garçon 2: « T-t-u crois que j'ai peur d'une fille????!!!! »

Scar: « Et bah je crois bien oui, parce-que je t’attends toujours! »


Le garçon 2 fit un pas en arrière. Scar feula, ce à quoi le garçon fronça les sourcils.

Scar: « Ouuuuh on a peur du vilain chat ! »


Le garçon, ayant eu un élan de frustration et d’adrénaline, courra en sa direction et tenta de lui porter un coup, que Scar esquiva. Cliero était toujours incapable de bouger et sentait les larmes lui monter aux yeux, spectateur de la violence. 


Garçon 2: « Mais...! » Echappa-il surprit par son agilité. « J’vais t’éclater !!!! » Hurla-il, bouillant de frustration et d’humiliation.

Scar lui envoya un coup de griffes dans le visage, qui toucha son œil. Le garçon gémit de douleur. Elle en profita pour le plaquer au sol et l'étrangler.

 Des pas commençaient à retentir dans le couloir. Scar se hâta vers la fenêtre. Un groupe d'internés, qui avait entendu le raffut causé par la bagarre, se sont attroupés autour de la chambre. Ils étaient choqués par la scène et ont demandé si c'était Cliero qui avait fait ça. Scar avait déjà grimpé sur le toit. Elle commençait à s'en vouloir au vu des conséquences qu'elle n'avait pas évaluées. Cliero restait silencieux et immobile, tandis que les internés constataient l'état médiocre dans lequel leurs camarades avaient été laissés. Des responsables ont rappliqué à leur tour.


Responsables: « Laissez-nous passer, mais enfin, laissez-nous passer! Qu’elle est donc la source de tout ce remue-ménage ?! » Une des responsables, à la vue de la scène, s’écria : « Cliero! Qu'est-ce que cela veut dire?! »

Cliero: « ............ J...... »

Scar écoutait ce qu'il se passait, perchée sur les tuiles d’ardoise grisonnantes.


Responsable 2: « Pourquoi tu t'en prends à tes camarades comme ça? Que t'on ils fait?! Les pauvres enfants! »

Cliero: « ............ »

Scar pensa: « Merde j'aurais dû rester! Merde, merde! »


« Bon eh bien, puisque tu refuses de parler! » S’écria la seconde responsable. Elle retourna le garçon farouche au sol en premier à la vue de ce qu’elle avait fortement espéré ne pas être du sang. Le garçon était en pleurs, et les deux responsables poussèrent un grand cri d’horreur au spectacle macabre de son visage amoché. L’une d’elle couvrit sa bouche avec ses deux mains. « Emmenez-le à l’infirmerie, vite! » Ordonna-elle à n’importe quel enfant.

Scar avait commencé sa course à l’intérieur du couloir par lequel elle préféra passer pour ne pas causer plus d’effroi à ces pauvres vieilles dames qui avaient l’air si bouleversées qu’une fillette aux cheveux rouges sautant d’un toit leur ait fait rendre l’âme à coup sûr.

Elle cria: «ATTENDEZ! » Et tout le monde la regarda.

Responsable 2: « Qui êtes-vous? Comment osez-vous entrer ici? » 

Cliero eut une expression entre la surprise, le soulagement, et le bord de l’évanouissement. 

Scar: « Je suis nouvelle! » Improvisa-elle.

Responsable 2: « Ah, je n’étais pas au courant! de toute façon je suis jamais au courant de rien dans cet internat! J'en toucherai deux mots à madame le directeur! »

Scar: « Je vous présente mes excuses, je me suis enfuie parce-que c'est moi qui ai fait ça. »


Les internés la regardaient tous, avec de grands yeux.

responsables: « Comment ?! » En regardant la fillette de bas en haut, qui n’était pas si haut d’ailleurs.

Scar: « Ces garçons nous ont agressé Antoine et moi. »

Cliero garda le silence, pétrifié.

Garçon 1: « ...Elle...Elle ment!!! S'il vous plait écoutez moi! » Dit-il en geignant bravement.

Responsable: « Un instant. Je vais écouter ce qu'il a à dire. »

Scar: « Non, je dis la vérité mais je reconnais mes tors! »

« Silence ! » Coupa la responsable la plus contingente des deux.

Le premier garçon entama son fabuleux récit : « Nous avions entendu du bruit dans la chambre de Cliero..... Nous étions curieux, c'est tout! »

Scar ne pouvais pas masquer l'expression de colère sur son visage en observant de telles manigances, puis elle tourna son regard avec un air désolé à son ami. La responsable leva un sourcil et hocha la tête brièvement pour signifier qu'elle attendait une suite. 

«  Nous avions entendu une voix différente de la sienne! » Poursuivit-il avec son attendrissant ton de lamentations. « Cela aurai pu être quelqu'un de dangereux ou d’inadmissible, la porte était bloquée, nous l'avons enfoncé car nous voulions protéger Cliero! »

Cliero, à l’écoute de ces immensités, ouvrit grand les yeux dans l’espoir que personne n’avale ça.

Scar: « Antoine et moi étions au téléphone. »

Cliero fronça les sourcils. Il était réduit aux expressions faciales tant sa voix l’avait momentanément abandonné.

Responsable 1: « Alors que vous étiez ensemble? Je n'aime pas être prise pour la dinde de la farce, jeune demoiselle! »

Scar: « Nous étions au téléphone puis j'ai entendu un fracas, le téléphone s’est éteint et de peur je suis entrée » Balbutia-elle.

Le garçon presque pendu au bras de la responsable cria au mensonge, que le téléphone était éteint.

Responsable: « Bon, bon! »


Scar regarda ses chaussures. Quelques secondes de silence se sont installées, qui avaient eu cependant l’air nécessaire pour pouvoir rappeler à la responsable qu’une foule d’yeux à la curiosité morbide était présente depuis plusieurs minutes.

Responsable 2: « Et vous tous là, que regardez-vous? Nous ne sommes pas au cirque! FILEZ DANS VOS CHAMBRES!! » Hurla-elle aux internés qui sont partis en se hâtant suite à l'ordre reçu.

Responsable 1: « Bien. Donc. C'est vous qui avez ensanglanté mes petits protégés? »

Scar éclata en sanglots. « J....J'avais peur... »

« Peur de quoi ?! » Répondit la femme d’un air sévère, qui s’adoucit à l’écho un peu trop agressif que son ton avait pris. « Allons, jeune fille, un peu de tenue! Ce n’est pas la peine de se mettre dans un tel état! »

« Très bien j'en ai assez vu! » S'exclama la seconde, en entraînant sa collègue, car manifestement, elle ne voulait pas régler cette histoire.


Cliero glissa lentement contre le mur, sur le sol, et regarda ses genoux. Scar entra doucement près de Cliero.


Scar: « Tu m'en veux n'est-ce pas? » Dit-elle en remarquant Cliero, son air dépité et ses larmes au bord des yeux. « Excuse-moi… » Elle caressa ses cheveux. « Je ne pensais pas que "les brutes" allaient aller chouiner dans les jupons des éducateurs. » Ses bras tremblaient. 

Cliero tourna la tête dans l’autre sens et lui répondit qu’il voulait être un peu seul maintenant.

Scar: « Mais... je vais aller où? »

Cliero: « Si tu comptes vraiment rester dans cet enfer tu pourrais commencer à t'inscrire pour de vrai. »

Scar: « Je ne peux pas, sous quelle identité? »

Cliero: « La tienne.... Laisse-moi s'il te plait…»


Scar se leva. Elle s'en alla en cachant ses larmes. Elle dit, d'une voix tremblante: « Garde mon portable, j'en ai un autre. Appelle-moi... Le seul numéro inscrit est le mien. »


Cliero resta terré les bras dans ses genoux, en regardant dans la direction opposée. Scar sauta le muret. Cliero se mit à pleurer, et Scar n'en fit pas moins, recroquevillée dans une allée. Quelques minutes plus tard, Cliero jeta son regard sur le téléphone. Il se leva pour aller regarder son globe terrestre machinalement, comme s'il ne savait pas où donner de la tête. Il finit par ouvrir un livre de géographie. Pendant ce temps, Scar réfléchissait à comment se faire pardonner. Elle alla chaparder du papier à lettre et un crayon dans une papeterie. Elle s'assit sur un banc, dans le coin calme d'un parc et se mit à rédiger.