Cliero Backstory FR -

         

Le soir venu, la lettre écrite, Scar se dirigea d'un pas lent vers l'internat, son papier en poche. Elle grimpa à la fenêtre de Cliero qui était ouverte et s'assit sur le rebord de la fenêtre.

Scar: « Hey…»

Cliero la regarda.

Scar fuyait son regard. « Est-ce que tu m'en veux encore? »

Cliero: « Ce n'est pas à toi que j'en veux... C'est à moi... »

Scar écarquilla les yeux d’étonnement. « Tu..Tu ne m'en veux pas? » Elle entra dans la chambre et s'assied à côté de lui. « Tu t'en veux à toi?! »

Cliero: « Oui… »

Scar:  « Mais... Mais... mais! Pourquoi? »

Cliero: « .... Parce que… » Et il s’arrêta. Il ne semblait pas vouloir ou pouvoir finir de parler.

Scar ouvrit ses bras. « Est-ce que...je peux...? »

Cliero regarda par terre dans la direction opposée pour seule réponse.  

« Bon eh bien.... » Dit-elle en abaissant ses bras.

Cliero: « Je sais pas si j'aime ça... »

Scar se recroquevilla et répondit un simple « Ok », puis elle changea de sujet : « Hey, j'ai trouvé ça je l'ai pris pour toi ! » Elle sortit un bracelet en cuir brun avec un pendentif en forme de lune de la même couleur cyan que les yeux de son ami.

Cliero posa un regard illuminé sur l'objet qu’il trouva magnifique. Il s’exclama « Oh ! Merci… ! » 

Scar sourit timidement. Elle attacha le bracelet au bras de Cliero. « Et il te va bien... »

Cliero: « Je ne sais que dire, c'est tellement gentil... Merci... »

Scar:  « Il est tard, tu devrais aller te coucher. »

Cliero: « Et toi? »

Scar Grimpa sur l'appuis de fenêtre. « Je ne sais pas. Va dormir, t'en as besoin. »

Cliero: « Où dors-tu d'habitude? »

Scar:  « Dans le parc, mais je me fais chasser par les gardiens et quand c'est comme ça je vais dans des squats mais généralement je ne dors pas vraiment, mais là je peux pas rentrer à l'appart, Crash y vit et elle ne fait que me le "prêter" quand elle part. Je suis un peu son molosse. »

Cliero lui répondit, paniqué à l’entente d’une réponse aussi mélodramatique de rester ici. 

Scar essaya de renifler sans faire trop de bruit. « Pour te créer des ennuis? » Dit-elle d'une voix tremblante en regardant dehors.

Cliero: « Pour ne pas mourir de froid! » Dit-il soucieux. 

Scar lui montra ses mains rouges. « Je suis équipée contre le froid. »

Cliero: « Tu vas rester dormir ici! » D’un ton tout aussi inquiet qu'il l'était, en allant chercher un matelas dans le débarras d’à côté. 

Scar:  « Bon d'accord, si tu insistes. »

Cliero lui sourit. 

Scar rentra et ferma la fenêtre. « Laisse, je vais dormir par terre. »

Cliero: « Mais enfin, je viens de te sortir un matelas… » dit-il en souriant toujours. 

Scar: « Au fait j'ai bien dormi la nuit dernière. »

Cliero: « Ah? chouette alors! » Répondit-il crédulement. 

Scar se coucha sur le matelas, elle ne mit pas longtemps avant de s'endormir. Le papier à lettre dans la poche de Scar glissa sur le sol à force qu’elle se retourne dans tous les sens. Cliero, alerté par le bruit du papier sur le sol, se demanda de quoi il s’agissait. Il avait envie de le regarder de plus près, mais pesait le pour et le contre à cette éventuelle intrusion. La curiosité finit par l'emporter et il attrapa silencieusement le papier du bout de ses petits doigts roses fragiles. La lettre disait: 

"Mon bonhomme de neige,

Je m'en veux terriblement de ce que j'ai fait, j'ai pensé qu'en faisant ça ils te foutraient la paix, j'étais loin d'imaginer que ces connards s'étaient foutus les profs dans la poche.

Si tu veux je peux disparaitre de ta vie... et si un jour tu as besoin de moi appelle moi.

Personne avant toi n'avais jamais accepté mon affection, ça me fait bizarre…

Maintenant tu dois sûrement voir l'animal que je suis, mais ces imbéciles on fait remonter en moi des souvenirs de mon enfance à peu près semblables, mais ils s'en sont pris à toi aussi et ça je ne peux pas le permettre.

Tu ne mérites pas tout ça.

C'est un peu fouillis, désolé…

-S »

Cliero ne put s’empêcher d’exprimer un « oh ! » touché. Il vérifia qu’il n’avait pas réveillé Scar; celle-ci dormait à poings fermés. Il s’endormit à son tour, après avoir pris soin de reposer la lettre là où il l’avait trouvée.